1000km à bord du Streetfighter : rodage terminé !
Me voici à la fin du rodage à bord du Streetfighter 1098 S, de chez Ducati, ou presque 😉 On peut également se dire que j’ai fais ⅛ du nombre de kilomètre parcouru avec mon ancienne Streetfighter… 1000km à bord de mon monstre Italien, et après les craintes de m’ennuyer à bord de peur d’avoir l’impression de revivre une histoire déjà vécue, après l’hésitation entre plusieurs motos lors de la revente de mon ZZR 1400… voici mon petit retour pour les premiers km à bord de mon Italienne… alors bon choix finalement ? Des regrets ? Près de 5 pleins d’essence plus tard… quelles sont mes impressions à bord ?
Ducati Streetfighter : ça cogne en low kick !
Comment son nom l’indique, cette moto ne rigole pas ! C’est le moindre que l’on puisse dire avec son fort caractère sous la barre des 3000 tr/mn, ce qui oblige, surtout en ville, à rouler légèrement en sur-régime au risque d’être trimballer d’avant en arrière sur la selle sans ménagement. Au dessus de 7500tr/mn c’est tout simplement une seconde moto qui s’offre à son pilote… un méchant coup de pied au cul, sorti de nulle-part fait alors son apparition jusqu’au déclenchement des Shiftlight sur 3 niveaux et autant le dire tout de suite, autant monter un rapport dès que ça clignote car même si le DTC veille au grain, lorsque ça clignote la roue avant n’en fait qu’à sa tête… olé !
Vidéo essai du Streetfighter 1098 S
Vidéo à bord de mon Streetfighter 1098 S avec Laura derrière moi ^^
Belle, racée, puissante… le must !
Pas de chi-chi à bord du Streetfighter 1098 S, ici, à part le DTC qui veille au grain – comme je disais plus haut, belle expression d’ailleurs – aucune aide à la conduite. Pas d’ABS, pas de KTRC et autre gestion de la motricité, pas d’anti-dribble en temps que tel… et aujourd’hui j’ai abaissé un peu le niveau du DTC de 6 à 5 et mine de rien on sent que la moto gagne en nervosité, je n’ose imaginer si je le descend encore d’un ou deux niveaux… 8 niveaux possible pour ce DATA TRACTION CONTROL qui permet d’éviter à ce que la moto se mette en wheeling dès lors que l’on est un peu trop généreux sur la poignée de droite… et autant dire que je n’ose même pas imaginer le décor si je n’avais pas cette option sur la moto d’où l’intérêt d’avoir une S car sur le Standard cette option n’existe pas…
Le Streetfighter cherche à lever jusqu’en 4ème
Jusqu’en 4ème le Streetfighter à tendance à chercher à lever le nez quand on le titille un peu trop. Le DTC (justement) aide à garder les roues au sol pour être en toute sécurité (CQFD). Cet après midi, lors d’un dépassement un peu virile, j’ose tourner la poignée franco… la poussée en 3ème est tellement forte que j’ai eu une baisse de tension en pleine poussée en apnée… quand je dis qu’elle ne rigole pas la Streetfighter, il suffit de l’essayer pour l’adopter !
Inutile de rouler vite pour se faire plaisir !
Un des intérêt d’une telle moto réside sur le fait qu’elle ne nécessite pas de rouler vite (contrairement au ZZR 1400 par exemple) pour avoir un maximum de sensation et c’est ça que j’aime sur cette magnifique moto. Rouler à 90km peut se faire de différente manière, ici sur le Street, ne cherchez pas la douceur, on atteint cette vitesse en quasiment deux secondes… forcément l’impression de rouler à 200km / h est un leur… il suffit de regarder le tableau de bord pour mieux s’en rendre compte. Au delà d’une certaine vitesse de toute manière, ça devient infernal à bord et on est loin, très loin des vitesses que je pouvais à peine avouer à bord du GSXR 750, GSX 1340 R Hayabusa ou encore ZZR… non, ici sur le Street, on peut rouler fort sans forcément rouler vite… et ça c’est le top !
Tableau de bord minimaliste et autres points faibles…
Le Streetfighter est une moto que l’on doit mériter pour en extraire tout son potentiel et tout le plaisir qu’elle offrira aux pilotes lui adressant le plus profond respect. Elle est caractérielle et n’accorde que peu de tolérance sur les erreurs de conduite. Le tableau de bord lui ne vous aidera pas à grand chose à part connaître la vitesse de croisière et le régime moteur… ici pas de Trip B mais uniquement un Trip A, pas d’indicateur de rapport engagé, surtout pas de jauge à essence (un seul voyant orange), alors forcément pas de conso temps réel et de moyenne ni sur l’ensemble du trip, pas de kilomètre possible suivant l’essence restante, des comodos de clignotant vraiment peu ergonomique, pas de warning… pas de tout ça… rien ! Un Shiftlight, le DTC et le tachymètre… point à la ligne et à vrai dire c’est bien la première fois que tous ces indicateurs m’importe peu… comme quoi !
Impression à bord du Streetfighter
J’ai acheté cette moto sans l’essayer, uniquement sur mes souvenirs. En fait, j’ai essayé la petite soeur le Streetfighter 848, mais cette version en 1098 S, je ne l’ai essayé que lorsque je suis parti de chez Ducati Laval. Les premières minutes étaient déroutantes, entre joie et surprise tout en ayant un goût de retrouvailles mais pas tout à fait… La boîte est légèrement floue voire même complémentement, nous sommes loin très loin des boîtes des Japonaises et Anglaises qui vérouillent chaque rapport comme une clé dans la serrure, ici c’est flou… difficile de savoir si la vitesse est bien passée… la légerté de la moto m’a déconcerté pendant tout mon retour entre Laval et Rennes. C’est une plume cette moto, c’est impressionnant !
Position de conduite sur le Streetfighter
L’assise est idéale. Cette selle confort Ducati Performance offre encore une meilleure assise et évite à ce que le plis de fesse se retrouve comprimé et donc rend l’assise inconfortable, je recommande vivement l’achat de cette selle confort Ducati Performance.
Légèrement plus haute qu’une autre moto de manière globale, mes jambes se retrouvent ainsi idéalement glissées sous le réservoir. Les mains tombent sur le guidon parfaitement et on se retrouve ainsi entre la position droite du roaster et la position épuisante d’une sportive ! Parfaite cette position… je valide 😉
Un moteur explosif sur un cadre de sportive
Ce moteur est pour moi le meilleur que j’ai eu dans ma vie de motard. Coupleux, rageur, puissant un poil pas assez rond mais qu’importe, j’aime ce moteur de dingue… je l’aime encore plus lorsque je prends mon Street et que son cadre de sportive me fait comprendre à quel point mon niveau de poireau est loin de mener complètement la belle Italienne…
Le guidon ne braque absolument pas
Je dirais 30 degrés de chaque côté à tout casser et encore. Le Streetfighter ne braque absolument pas, au point que lors de mes premières manoeuvre, j’ai du poser la botte au sol car je me suis fais avoir par ce minable rayon de braquage !
Belle sous toutes les coutures
Quelque soit l’angles des photos, cette moto est belle, tout simplement. Angulaire, harmonieuse, sportive… cette moto est tout simplement l’aboutissement d’une belle réussite chez les Italiens. On peut s’arrêter sur chaque élément, qu’on ne peut que difficilement dire que c’est vilain. Cette Streetfighter est équipée de pièce Ducati Performance un peu partout, le résultat est bluffant !
Conclusion à bord du Street pour les 1000 premiers km ?
Je suis d’accord sur le fait que j’ai déjà vécu sur le dos d’un Street néanmoins, cette nouvelle moto est pour moi une évidence. Elle sonne exactement comme j’aime, répond comme je l’entends et même si elle comporte beaucoup de défaut pour le motard qui ne connait pas tout le charme de cette Ducati, je les prends comme si ça faisait parti de son caractère. Rien de pénalisant en soit… cette moto est divine et jouissive à l’usage… certes on oublie les aspects pratiques et la discrétion mais qu’importe, rouler sur le dos d’un Streetfighter c’est sans doute le plus gros kif de ma vie… et quel kif 😉
Galerie photo du Streetfighter 1098 S de David Jazt
2 Responses
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