Surprise du jour
Toujours pas le droit de piloter pour aller jusqu’à la piste. Il faut d’abord s’assurer que je maîtrise correctement le passage des vitesses avant de pouvoir gérer sur la route. On verra au retour, croisez les doigts pour moi !
Je suis toujours les élèves et le moniteur en voiture et je m’aperçois que les deux Hornet sont déjà pris… Bizarre ! Une fois arrivés sur la piste, le moniteur m’explique que je vais devoir travailler avec le CB 500 aujourd’hui. Suite à un changement de planning, les deux Hornet sont déjà attribués, donc pas vraiment le choix. Alexis a décidé de me mettre sur le CB 500 afin de me « décoincer » un peu les demi-tours, et que je reprenne ainsi totalement confiance avant que je ne fasse de réel blocage si jamais je fais encore des erreurs avec le Hornet. Pas de soucis, roule ma poule ! A peine commencé le permis que je teste déjà une deuxième moto, c’est cool !!
Demi-tours en Honda CB 500
Je grimpe donc sur la nouvelle bête, le CB 500. Je ressens déjà de nouvelles sensations. La position de conduite est totalement différente, le réservoir plus petit, j’ai l’impression de mieux « tenir » la moto entre mes jambes. Et bien entendu, elle est un peu plus légère. A peine mes fesses posées dessus, j’ai l’impression d’avoir gagné en confiance en moi, et de me sentir beaucoup plus à l’aise sur celle-ci !
Je reprends donc les demi-tours en 8, pour s’assurer que le blocage est bel et bien parti et que maintenant je sais maîtriser. Évidemment, le côté gauche passe tranquille, sans soucis. Petite pression au moment de passer le côté droit… Et au final, les doigts dans le nez, il y a même de la marge !! Trop facile quoi ! A ce moment là, je me demande pourquoi j’ai paniqué au début, pourquoi j’ai bloqué sur cet exercice tour bête, pourquoi j’ai pas déstressé et appliqué ce que me disait Alexis plus vite… Bon le principal, c’est que ça passe, et je suis super fière de moi !
Je fais le pantin
Pour mettre un peu de fun dans tout ça, on termine les demi-tours en rajoutant des petites difficultés, à savoir poser une main sur le réservoir, lever une jambe, ou encore se mettre debout. Des difficultés qui n’en sont pas en fait, puisque si on réparti bien notre poids sur la moto au moment de tourner, on n’a pas besoin de tous nos membres pour réussir.
Avec l’exagération des mouvements comme j’ai appris pendant la dernière leçon, cet exercice est vraiment de la rigolade ! Ca passe tout seul. J’enlève une main, puis l’autre. Une jambe, et l’autre. Aucun souci ! Petite appréhension par contre au moment de me mettre debout. Et puis en fait, c’est comme-ci la moto se dirigeait toute seule. Je pense que j’ai bien intégré les gestes, donc maintenant, ça devient naturel. Le moniteur a bien fait son job sur ce coup-là. La décision de me faire monter sur la moto normalement réservée aux permis A2 a été plus que payante !
Prendre de la vitesse petit à petit
Du coup, on peut reprendre là où on s’était arrêté la dernière fois, à savoir, le passage des vitesses. Je fais des tours de pistes à n’en plus finir pour bien me familiariser avec le trio : sélecteur, embrayage, accélérateur. Et à l’inverse, le bon dosage du frein, le rétrogradage et le frein moteur. Je ne monte toujours pas plus haut que la 3. C’est suffisant pour le plateau, pour les exercices qu’on doit faire. Et en même temps, c’est pas bien compliqué d’aller plus haut… Une fois qu’on a compris le système, c’est toujours dans le même sens !!
Tellement heureuse que je prends le temps d’envoyer un texto de joie à David!!
Quel plaisir de rouler… Même si ce n’est qu’à 30 ou 40 km/h… Ca m’en fait des papillons dans le ventre ! Tellement heureuse que je prends le temps d’envoyer un texto de joie à David!! Ça fait du bien des moments de bonheur comme ça après avoir tant galéré au début !
Attention, freinage d’urgence !
Maintenant que le passage des vitesses est acquis, il est temps d’attaquer les freinages d’urgences. Alexis me fait plusieurs passages de démonstration pour me montrer les différents effets du freinage : frein avant seul, frein arrière seul et les deux combinés. Je regarde attentivement la position et le comportement à adopter. Une fois à 50km/h, on débraye, on tend les bras, le buste bien droit, et une fois qu’on passe la ligne, on peut freiner. D’abord du frein arrière pour bien répartir les masses, et ensuite, on écrase le frein avant. Le combiné du frein arrière et de la position redressée fait que le freinage se fait sans encombre, sans aucun risque.
Il me faudra quelques passages pour ne plus m’emmêler les pinceaux entre les différentes actions à faire (et surtout se rappeler dans quel ordre !) et pour apprendre à bien écraser le frein avant si on veut s’arrêter dans la bonne distance. Mais autrement, pas de grande difficulté sur cet exercice.
Premiers tours de roue sur route
Et là, le stress commence à monter. C’est la fin de la leçon, le moment de rentrer. J’ai gagné le graal : le droit de conduire la moto jusqu’à l’auto-école. Moi, toute seule, comme une grande ! Et toc !
Première fois que je m’équipe avec le gilet « moto-école », pour prévenir tous les usagers de la route que je conduis très mal et suis susceptible de faire de grosses bêtises suis débutante, je mets également l’oreillette, pour pouvoir entendre les instructions du moniteur qui nous suit en voiture. A ce moment là, je me sens pousser des ailes… Je suis à la fois hyper excitée, fière et en même temps super flippée de la responsabilité que j’ai.
Les premières sensations sont extra ! Sentir le vent sur le visage, les vibrations du moteur, monter à plus de 70 km/h… Waaouuuuh c’est génial ! A ce moment là, je sais que je suis dans mon élément, et que j’ai bien fait de persévérer, que la moto sera un vrai échappatoire, des purs moments de bonheur à venir !
Quand on n’est pas motard, qu’on voit tout cela d’un regard extérieur, on a l’impression que les motards sont super forts, qu’il faut être vraiment costaud pour piloter une bécane. Certes les exercices qu’on nous fait faire sur le plateau sont compliqués et nécessitent un vrai temps d’apprentissage. Le permis moto, ou plutôt le plateau, ça fait peur, c’est vrai… Mais en fait sur la route, tout est instinctif ! Évidemment, je ne prétends pas savoir conduire une moto correctement, avoir le bon comportement, ou encore savoir anticiper celui des autres. Mais, au niveau de la technique, c’est tout bête ! Une fois qu’on y est, on se rend compte qu’on en faisait toute une montagne de la conduite à moto… Alors qu’en fait, tout le monde peut y arriver. Et pas que les mecs hein 😉