Ducati Diavel 2.0 : Le Diable s’apprivoise !
Ce week-end le froid n’a pas aidé à prendre du plaisir comme j’ai pu en prendre aujourd’hui sur le dos du Diavel. En effet, il fait certes un peu plus doux mais c’est surtout que j’ai compris quelque chose sur le Diavel qui change la donne ce qui me doit d’éclaircir un point en particulier… Le Diavel de chez Ducati c’est comme un nouveau Jeans… en boutique on le trouve canon, lorsqu’on l’essaie on n’est pas tout à fait à l’aise, avec quelques jours on s’y sent comme chez soit !
Ducati Diavel : la force tranquille
Le mode d’emploi est assez simple en fin de compte. Lorsque l’on entre en agglomération, deux choix possibles : mode urban ou mode touring. Le mode Urban permet une conduite coulée qui doit prendre tout son sens lorsqu’il pleut… je n’ai pas encore rencontré de pluie, tant mieux quelque part, mais j’aimerais bien tester pour voir le comportement de la belle en mode Urban. Le mode Touring, lui, permet d’avoir la moto dans un profile tout à fait classic. Son comportement n’a rien de bandant, mais il offre de bonnes reprises sans être abrutissant comme le mode… sport !
Le Rodage aux petits oignons… et frustrations !
Ce rodage se paufine, je frise déjà les 500km au totaliseur de la bête depuis samedi 14 mars, jour de la livraison du Diable. Le mode Sport, comme je disais un peu plus haut, est sans contestation possible le mode et la cartographie le plus pousse au crime sur le Diavel tout en étant dans une bulle sécuritaire déconcertante qui demande un peu de sang froid. En 100cv, difficile à croire qu’il n’y ait pas un peu plus de jus tellement que ça pousse comme une main dans le dos quand on apprenait à faire du vélo, petit… et encore, on sent que la cavalerie arrive au dessus des 5000tr/mn mais je monte un rapport juste avant… frustrant ! Vers 700km, je pousserais les rapports jusqu’à 6000 / 6500 tr/mn pour lui dégourdir les pneus… néanmoins, relativisons car c’est difficile à faire en 6ème car ça commence à donner le vertige si je regarde le compteur de vitesse…
Réglage des suspensions obligatoire pour prendre son pied !
Dimanche, lors de la balade moto du 15 mars, la grosse blague ! La méga grosse blague même devrais-je dire. La moto était inconfortable au possible, franchement une horreur. Une horreur au point d’avoir envie de la ramener chez City Bike tellement que j’avais mal au cul dessus. Chaque bosse, chaque détail de la route… tout y passe ! Franchement pénible… mais en fait, et pour la première fois de ma vie, je touche aux réglages de suspension… je mets tout en soft, au maximum du soft… pas simple d’ailleurs de tourner la poignée. Plus facile les suspension à l’avant… et là… dès les premières tours de roues c’est le jour et la nuit… le bonheur est de retour au point que j’ai fais une plus grand boucle ce soir en rentrant du bureau malgré un petit 11°c au tableau de bord…la moto devient un véritable canapé onctueux sans pour autant se tortiller, c’est vraiment une bonne idée que j’ai eu là 😉
Un pied immense dans les virages en Diavel
Difficile d’aller plus loin au niveau des pneus, la largeur de 240 demande quand même un certain temps d’adaptation avant d’y aller plus franco. Pour autant, dès lors que l’on a compris comment fonctionne le Diavel, ça en devient un jeu presque « facile ». Sur les petites routes que l’on connait et où je prenais de l’angle plus qu’il n’en faut sur le Streetfighter, je me permets d’y aller plus fort avec le Diavel et ça passe… ça passe bien même… attention à l’empattement qui demande un peu de prise en main mais une fois l’appréhension faite, c’est un pied incroyable où l’on a l’impression d’être à raz le sol… c’est génial !!
Rouler Full et avec échappement Termignoni
Par contre j’aimerais bien voir ce que ça donne en mode sport avec la cartographie Européenne. Elle doit envoyer du poney la Diavel… et équipée des Termignoni ça doit vraiment être sympa car on sent bien qu’elle raisonne bien quand on passe sous les ponts par contre entièrement castrée au niveau de l’échappement et je trouve ça vraiment frsutrant… après tout, 2800 euros pour des échappements c’est quoi ? Oui… ouille… pas la tête ! Faut vraiment que je trouve une solution là dessus parce que là ce n’est pas possible… ça me rappelle presque le ZZR 1400 et le son de casserole qui en sortait en full stock… ce n’est pas possible !
Le Diavel et les Termignoni en vidéo
https://youtu.be/ei6VItLt5NE
Ci-desss sur une Diavel 2013 que l’on reconnaît sur le fait qu’elle n’est pas Full LED sur l’optique avant. Mais par contre, écoutez ce son… en roulant, ça doit être canon 😉
Voici une idée de ce que ça peut donner en roulant… magnifique ! même si le type roule comme un con du coup… mais ça pétarade dans tous les sens… j’adore !
Ducati 2.0 ?
Même le frein arrière sur le Diavel devient agréable avec les bottines que je mets pour aller au bureau. La pédale devient onctueuse et progressive… seul mon talon but contre la protection de l’échappement ce qui est un peu agaçant car on a peur de fondre la pompe mais à part ça, c’est tip top !
Pas de clé, déstabilisant mais pratique
Une fonction que je n’avais jamais vécu jusqu’alors c’est le fait de ne pas avoir besoin de clé pour démarrer la moto. C’est tout bonnement génial et je survalide le principe. On s’approche de la moto et elle me reconnait, je peux ainsi la dévérouiller et la démarrer sans avoir à sortir de clé. Même démarche en sens inverse, je coupe le contact, je bloque éventuellement la direction (ou pas) et je quitte la moto casque encore sur la tête… c’est le pied absolu au quotidien ! Dommage qu’il n’y ait pas un système sans clé pour le réservoir, ça aurait été parfait… et une petite alarme qui s’engage dès qu’on s’arrête comme sur Harley, ça aurait été tip top !
Galerie photo Diavel Carbone noire et rouge 2015
Conclusion de cette Ducati Diavel après 3 jours à son guidon ?
C’est une moto qui demande un peu de recul pour vraiment savoir l’apprécier à sa juste valeur. Un premier essai c’est immédiatement oui ou non. Je suis passé par les deux phases et aujourd’hui je me laisse séduire par le concept de cette moto un peu différente. Bras tendus et en avant, position de conduite vraiment détendue pour autant, c’est destabilisant. En revanche le moteur est un peu creux en bas dans les tours en mode Urban et Touring là où je rejoins Laurent quand il me disait qu’en mode Sport ça marchait vraiment bien… pour ses virages demande un peu d’entrainement, tout comme le fait de se faufiler entre les voitures en ville… la ville qui n’est vraiment pas son terrain de jeu préféré… je galère un peu dessus… puis elle manque de son pour se faire respecter en ville… même si toutes les têtes se tournent sur son passage…
C’était important de faire un point suite à mon précédent article où je ne lui offre pas que des bons points… mais c’est une Ducati. Une Ducati demande à ce qu’on apprenne à s’en servir et à la comprendre… bien loin d’une Japonaise quoi qu’en dise les amoureux du genre… moi ce qui me manque dans cette Diavel c’est le pep’s et la démesure que j’avais sur le Monster 821 qui m’amusait beaucoup même si au niveau du moteur c’était vite « mou » surtout sur les reprises…
22 mars, prochaine balade moto au départ de Rennes… l’occasion de la découvrir sous un autre angle… à moins que Laura veille me prêter le Monster pour aller titiller les reposes pieds 😉
One Response
J’ai été bluffé par ce Diavel. Superbe équilibre, une patate d’enfer. Du beau matos.