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A VENDRE Ducati Streetfighter 1098 S de David Jazt : la fin d’une histoire d’amour

Ducati Streetfighter 1098 SCe n’est pas sans la gorge nouée que j’ai pris la décision de me séparer de ma belle Italienne qui me rend si heureux à chaque fois que je la chevauche et que je me balade avec elle voire même simplement que j’ouvre le garage. J’ai rêvé longuement durant ma vie de motard de rouler sur une belle Italienne, encore plus sur un Roadster sportif Italien qui correspond exactement à ce que j’aime sur une moto. Lors de mon premier essai en mai 2009 du Ducati Streetfighter, je savais qu’un jour je l’aurais dans mon garage à tel point que je n’ai pas pu résister lorsqu’en février 2012, j’ai trouvé l’occasion de convertir ce rêve…

Ducati Streetfighter 1098 S

Bien plus qu’une moto, cette Ducati représentait toute une symbolique pour moi au sein même de ma vie de motard mais pas seulement. Symbol de liberté, ce rêve exhaussé,  cette moto fut également un moyen d’endeuiller une période de ma vie, suite à ma séparation soudaine avec mon ex femme, Solenn. Cette Ducati a toujours été un rêve pour moi,  et à l’époque j’avais opté pour l’Hayabusa afin qu’elle puisse mieux convenir à des sorties en duo… mais mon coeur balançait déjà pour cette Ducati… l’avoir dans mon garage fut également le symbole d’avoir refait le bon choix plutôt que celui de l’Hayabusa que j’ai toujours un peu regretté quelque part…

La moto Italienne à une âme

La moto Ducati Streetfighter est une moto qui vibre, qui cogne, qui en impose sur la route et qui oblige son pilote à rester humble tellement qu’elle apprend la route, qu’elle apprend à son pilote de conduire différemment… de plus cette moto est sans doute une des plus belles réussites que l’on est pu voir sur les routes. Magnifique, emblématique, caractérielle… nous sommes loin, très loin des caractères moteur linéaires des Japonaises finalement si fade et vide de toute émotion.

Ducati, moto passion pour passionné de belle mécanique

Une moto passion pour un plaisir personnel, en solo voire en usage perso uniquement ou presque. Peu de duo à son bord, j’ai du prendre 4 personnes à bord depuis que je l’ai, pour ainsi dire, le capot de selle est toujours rester dessus… Seule ma nana est monté dessus, et ça ne lui déplaisait pas… Regarde moi cette ligne, ce côté ramassé, rageur, compact… franchement magnifique !

1098 S Vs 1198 SP : superbes motos Italiennes

C’est vrai qu’une version sportive me titille l’idée mais ce Roadster sportif Italien 1098 S en mode Streetfighter est parfait. Son moteur plein à tous les régimes, ses poussées démoniaques, sa rage de catapulter son pilote à chaque accélération… je n’ai jamais conduit une moto aussi violente aussi riche en sensation, et sans rouler vite on se fait plaisir… c’est jouissif !

L’éclairage ne m’a jamais porté défaut. Je n’ai jamais ressenti de gêne particulier même en roulant de nuit. Puis son regard avec ces deux feux LED sous le phare lui vont à ravir… agressive je vous le dis cette Ducati… elle n’est pas là pour rigoler… moi non plus d’ailleurs…

Sur les points qui fâchent, parlons du tableau de bord. Alors d’accord, les infos défilent grâce à un bouton sur le guidon, ok, bon point mais alors plusieurs choses stupides sur ce tableau de bord : il n’y a qu’un seul Trip en plus du ODO (compteur kilométrique total). alors il faut choisir entre le nombre de kilomètre de la balade du jour ou du nombre de kilomètre du plein d’essence car il faut savoir qu’il n’y a pas de jauge à essence. A moins de se rappeler du nombre de kilomètre sur le ODO quand on a fait le plein, difficile de s’y retrouver… c’est THE gros point faible de la moto… mais de taille ! pour une moto à 20K€, je trouve ça vraiment chiant ! Second point pénible mais pas éliminatoire c’est l’heure en format Anglais seulement… c’est pourtant pas bien compliqué de proposer le format 24h quand on est à bord d’une moto qui permet de mesurer les chronos d’un tour de circuit avec une clé USB sous la selle passager, non ?

Un autre point particulièrement agaçant sur le Streetfighter (faut bien que j’en trouve) se trouve sur la poignée gauche pour mettre les indications de direction. Le bouton est petit, mal fichu et tout sauf ergonomique. Le pouce se ratatine sur le bouton, et le bouton pour arrêter les clignotants est très mal organisé car il faut appuyer dessus plusieurs fois pour être sur d’avoir bien arrêté les clignotants. Je ne parle même pas du changement de direction, une horreur… on entre dans un rond point clignotant à gauche puis clignotant à droite… c’est impossible… mise à part ces deux points, je ne vois pas grand chose à lui reprocher… peut être un rétroviseur droite qui ne sert pas à grand chose et dont les deux vibrent pas mal… en même temps, on s’en fou, nous sommes toujours devant..

Gros point fort : le moteur explosif du Streetfighter

(Dis donc, je suis rondouillard sur cette photo, non ?!)

Cette moto m’a offert d’excellent moment à son guidon, et même en cherchant un peu ses défauts que l’on trouve tellement mineurs par rapport au bonheur qu’elle donne qu’au final on ne les voit pas. Sa hauteur de selle est parfaite pour mes 183cm, la position de conduite légèrement basculée sur l’avant est plus agréable que celle du Mostro que j’avais détesté. Non franchement cette moto pour un usage solo est vraiment idéal… son moteur est particulièrement jouissif, en tout cas le mieux de tout ceux que j’ai eu dans ma vie de motard. Dans sa version « full » (plus de 157cv pour 155kg) , cette moto Ducati est particulièrement efficace… tellement efficace qu’il est impossible d’accélérer en butée et de laisser le moteur monter au dessus de 7000 tr/mn (zone rouge à 11000tr/mn) tellement que ça pousse, on peut passer certaines vitesse en apnée tellement que ça cogne dans le casque, tellement que c’est violent… elle est jouissive cette moto ! En revanche, elle est particulièrement portée sur la sécurité avec le DTC qui permet de visser à fond la poignée, la moto gère pour éviter les wheelings et autre roue qui décroche.. autant dire qu’on peut y aller les yeux fermés sans arrières pensées, c’est d’autant plus jouissif qu’un GSXR qui peut lui décrocher pour tenter de se lever en bout de course…

De petites balades dans la région Bretonne, des sorties moto avec les copains, s’amuser… le Ducati 1098 S est sans conteste la meilleure des moto que j’ai eu dans mon garage… même parmi mes motos Z750, GSR 600, GSXR 750, Hayabusa 1340, SVS 1000 Boxer… l’expérience Ducati m’a permis de rouler sur l’élite pendant un peu plus d’une année et ce fut sans doute une des plus belles années motardes que j’ai pu avoir depuis que je roule à moto… cette séparation est quelque peu difficile, j’ai moi même du mal à me faire à l’idée de ne plus la voir dans mon garage quand je vais l’ouvrir…

Fermeture de la concession Ducati à Rennes

La fermeture de la concession Ducati à Rennes n’a pas aidé mon choix à garder cette moto. Tout devient compliqué. Les révisions qui déjà sont hors de prix mais là chez Aprilia ça sentait le traquenard ou bien aller sur Laval… super… faire 200 bornes pour entretenir sa moto… pas simple ! Je ne parle même pas du principe de changer les pneus qui déjà complique les choses… profiter des prix bas c’est une chose encore faut il que le garage dispose de l’écrou pour la roue arrière… puis c’est con à dire mais quand je roule Suzuki, j’entretiens ma moto chez Suzuki, quand je roule Ducati, j’entretiens chez Ducati… mais s’il n’y a plus de Ducati dans la région, comment faire sans avoir le sentiment d’être abandonné ?

Ducati Streetfighter 1098 S : vendue

A peine en ligne, mon annonce sur la vente de ma Ducati porte ses fruits. Je reçois pas moins d’une douzaine de proposition à travers toute la France. Ma moto part dans les jours qui viennent vers Bordeaux. Un motard passionné de Ducati qui roule actuellement en 749 prend le relais en venant chercher ma belle Italienne. Il trépigne d’impatience, le pauvre et je le comprends. Savoir que le Streetfighter partage la vie d’un motard est sans doute un des plus beaux moments de la vie d’un motard tellement que cette moto est jouissive… Bye bye ma grande… je ne t’oublierais jamais car tu fais parti de ma vie… c’est con car ce n’est que du matériel, ce n’est qu’une moto, et aux yeux de quelqu’un qui n’est pas motard, il ne peut pas comprendre que de se séparer d’une moto puisse être un moment difficile. Il est d’autant plus difficile, ce départ, que quelque part, rien ne m’oblige à m’en séparer, je pourrais très bien la garder même si financièrement ça pourrait compliquer les choses quand j’aurais ma prochaine moto… et quelle moto 😉 On peut bien avoir deux voitures, pourquoi ne pourrais je pas avoir 2 motos ? L’idéal serait d’avoir une routière et une petite sportive 848 par exemple pour s’amuser un peu en solo…

En tout cas, un grand merci à Ducati pour m’avoir offert cette belle année à bord d’une moto de rêve, un Ducati Streetfighter 1098 S dont le nom n’est pas forcément très adéquate à mon sens… 1098 S Naked aurait été gage d’un peu plus de sérieux à mon sens 😉 mais le Streetfighter est une moto si attachante que finalement qu’importe son nom… ce qui compte c’est de rouler à bord 😉 Guillaume… je te souhaite bonne route à bord de ma Ducati…

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