C’est vrai que le temps semble stable même s’il ne fait pas spécialement beau. Le ciel est menaçant, mais il m’en faut un peu plus pour me freiner. Puis, je m’en moque, en SV, je fais ce qu’il me plaît !
Un petit apparté avant de prendre la route. Ça fait maintenant quelques années que je roule et mon équipement motard en prend un coup dans le nez. Mon casque devient bringuebalant à force de changer les visières, mes gants s’usent malgré l’entretien fait en usine Dainese et je ne serais pas contre troquer mon Arizona avec un Falco (cuir de moto)… nous sommes en janvier et qui dit janvier dit soldes… ne serait-ce pas l’occasion de changer mon équipement ? Je me tâte car on trouve des Chaser à des prix défiant toute concurrence… le Chaser c’est un casque moto, faut suivre ! Pourquoi aurais je mis cette photo sinon ? Mais j’ai malheureusement eu l’idée de mettre ma tête dans un XR 1100. J’avoue avoir été bluffé par le confort comme ça, en tournant en rond dans le magasin, le casque sur la tête. On retrouve un confort proche d’Arai (le casque moto de référence) avec la légereté, un champ de vision large et des fixations plus faciles à utiliser… David Jazt changerait il pour un Shoei ? affaire à suivre…
Par contre, une petite précaution entre nous sur ce casque moto Arai. Je parle de précaution car peut être que vous avez envie de l’acheter sur le web, et les tailles ont changé. Un peu comme lorsque j’ai glissé ma tête dans un RX7 GP et que j’ai mis 5mn à l’enlever en cherchant une pince monsiegneur avant de fuir du magasin en courant… LOL 😉 je plaisante bien sûr, mais on dirait que le manufacturier a revu ses tailles sur le Chaser aussi car ici, le mien de 2006 est bien un L, photo à l’appui, pour un 60 centimètres (je parle du casque moto, bande de tordus) et au magasin il faut passer à un XL si je veux entrer dans un 60cm… mon vendeur était surpris que je lui dise entrer dans un L… pourtant je n’en suis pas à mon premier casque moto Arai… bon, ce n’est pas tout ça mais faut rouler maintenant…
Petit passage par la pompe avant de me lancer sur les routes bretonnes. La belette avait rudement soif, 13 litres et le voyant sur le tableau de bord commençait à clignoter tout juste… en fait, j’aurai pu rouler comme ça encore un peu… 17 litres dans le réservoir à raison de 7 litres au cent… combien de bornes j’aurais pu faire encore ? par contre, une fois le plein fait, 1 € 47 le litre, ça douille un peu non ? Je suis surpris de ne pas entendre les gens râler de par cette surprenante augmentation, étrange… m’enfin, pour une bécane que ce soit 1,50 € ou 1,30 € ça ne change pas grand-chose vu la faible contenance du réservoir…
J’en profite pour remettre le Trip B à 0… l’ancien proprio ne devait pas trop voir l’utilité de ce trip B pourtant fort pratique en cas de sortie longue durée… en effet, le Trip B je m’en sers pour calculer la distance d’une sortie.
Explication : le général, appelé ODO, sert à savoir combien de bornes compte la moto, jusque là rien de nouveau, j’en suis à 9000km. Le Trip A est un compteur journalier qui me permet de savoir à combien de kilomètres j’en suis sur le plein. N’ayant pas de jauge à essence, il faut un repère et c’est ce Trip A qui permet de savoir si l’on est à 50% ou 75% du plein… à partir du moment où l’on sait combien de bornes on peut faire avec un plein (en moyenne). Le Trip B permet de connaître le nombre de bornes sur une balade précise même s’il y a plusieurs pleins durant cette balade… je trouve ça autant pratique de cette manière là plutôt que d’avoir une jauge comme sur l’Hayabusa qui au final ne sert strictement à rien et prend de la place sur le tableau de bord de la moto.
Je ne peux pas m’en empêcher. J’aime ce look, je la trouve superbe cette bécane. Tout me plait sur ce SV 1000 S de 2007 : ces angles du réservoir, ce tableau de bord finalement clair, ce cul de guêpe affiné et ces doubles pots d’échappement Leo Vinci carbone qui pour moi sont les meilleurs en matière d’équipement moto tuning. Franchement c’est jouissif de rouler avec ces deux guns au cul et entendre cet avion de chasse de la seconde guerre mondiale rugir à chaque sollicitation de la poignée de gaz… quand on roule à vitesse constante, le feulement des pots donne des frissons tellement que ce roucoulement donne une impression de présence, de rondeur, de puissance sur la route… c’est franchement une excellente découverte cette SV 1000 S même si j’émettais quelques réserves avant de monter dessus à nouveau… Il me tarde de faire un essai plus complet de ma nouvelle moto…
Bon, le seul point noir à cette nouvelle aire de jeu pour moi sont les rétroviseurs… ils ne servent strictement à rien si ce n’est qu’à garder la bécane homologuée… l’angle de vue permet tout simplement de voir ce qui se passe dans les champs sur les côtés ou au niveau de mes coudes… pratique ! c’est le grand changement à ce niveau là par rapport à l’Hayabusa… part contre, comme ça ? Rien ne te choque ? Regarde de plus près…
Bon, le liquide de frein est ok !
Il n’en est pas de même pour le liquide d’embrayage qu’il va falloir changer… il devrait normalement être de la même couleur que celui du frein… à priori rien de grave d’après mon concessionnaire qui me dit pouvoir rouler comme ça jusqu’à la révision des 12 000…
Et oui, pour avoir l’esprit peinard j’ai fait une petite révision complète la semaine dernière du SV. Je ne me voyais pas rouler comme ça, avec une bécane qui n’était pas repassée devant les mains d’un expert depuis décembre 2007, date de sa dernière révision sur le carnet d’entretien… olé ! tension de chaîne, vidange, pression des pneus morts, contrôle de serrage… tout est ok ! il faudra changer les gommards au plus vite ils sont rincés ces Michelin Pilot Sport ainsi que le liquide d’embrayage… roulez jeunesse !
Les arbres sont nus, c’est une certitude mais l’herbe est bien verte… il manque les petites marguerites… j’ai vraiment hâte que le printemps arrive, c’est pour moi la meilleure saison pour rouler à bécane… pas encore trop chaud ni trop de moustiques à se coller sur la visière, le matin il fait frais mais on peut rouler sans cache cou… quel bonheur !
Alors ? T’es bon en géographie ? j’ai fait exprès de prendre hors cadre cette photo que l’on retrouve régulièrement sur mon blog moto… tu as retrouvé ?
Bravo, c’est Combourg… j’ai bien roulé par là… les petites routes ont des revêtements qui n’aident pas à rouler doucement certes, mais au moins elles permettent de se mettre en confiance même avec des gommards pourris… le paysage de cette campagne permet de profiter pleinement de cette sortie tout en cruisant peinard sur ces petites routes sinueuses au revêtement de billard…
Il le faudrait… descendre de la belle pour la prendre en photo… par devant, par derrière, sur les côtés, au dessus, en dessous… bien non… je suis tellement bien dessus que j’y reste… j’y suis en pleine forme, elle me permet de retrouver des sensations perdues de ma 750 GSXR, sa légèreté me plait, sa sonorité me plait, son comportement me plait… elle se conduit presque comme un 4 cylindres tellement qu’il y a de l’allonge… c’est rare que je frotte la zone rouge tellement qu’il y a de quoi voir venir… même avec mon pignon en moins sur la boîte, ça reste encore suffisamment long pour ne pas taper dedans comme un porc ! pourtant deux visages à bord… l’avant 6000 tr/mn et l’après… avant, ça reste sage, on peut tourner la poignée sans crainte, elle repart sans broncher et grimpe facilement jusqu’à 6000, là où elle décolle comme un avion de chasse et le hurlement des pots devient alors cardiaque… passer les 6000 tours, le SV me montre un autre visage de son comportement, bien plus viril, plus sportif, plus vif… du coup, la fourche morfle pas mal c’est son seul gros point faible… à voir dans le temps comment y remédier…
Un petit coucou avant de reprendre la route… même s’il ne fait pas chaud et même si mes pneus sont pourris je prends un plaisir incroyable à bord de cette moto qui n’est pas de toute dernière génération… j’y retrouve pourtant le plaisir de mon GSXR 750 que j’avais adoré et le couple de mon Hayabusa à 5Nm près 😉 la légèreté du SV (60kg de moins que sur l’Hayabusa), sa position de conduite, sa partie cycle très correcte, sa sonorité et son esprit en fait vraiment une moto attachante… quelle belle idée que j’ai eue que de craquer pour elle… ne reste plus qu’à l’essayer en duo avec ma dame… j’espère que cet attachement sera partagé, sinon je pense divorcer ! 😉