Au dernier moment on me propose un moyen de locomotion aussi violent que le bus mais où je peux aller comme bon me semble en centre ville sans avoir à attendre trois plombe qu’il arrive… tiens, nous venons de rentrer un Kymco 125cc Grand Dink… tu feras attention, ça arrache le pavé ! ça risque de te faire drôle comparativement au GSX-R… je pense pouvoir m’en sortir…
La béquille latérale est encore plus rapide que l’éclair. Un coup certain de faire tomber le scoot si on s’y prend comme avec le GSX-R… du coup, pas besoin de re-béquiller en montant à bord, elle tape sous le scooter aussitôt relevée d’un joli « tong » à répétition sur 4 ou 5 coups… très classe ! Je démarre l’autruche. Un bruit de tondeuse « Wolf » s’ébroue d’un peu partout entre les vibrations du tableau de bord. Il ne tient pas très bien le ralenti. Il monte et descend dans les tours tout seul, inquiétant l’engin. J’ai presque le sentiment qu’il va caler le bougre. Faut dire qu’il n’est pas tout jeune ce Grand Dink. Un tour de compteur à mon avis. De toute manière il était bloqué. Seule la jauge à essence fonctionnait. Encore qu’il fallait attendre 5mn sur le ralenti pour lui laisser le temps d’indiquer un niveau qui n’avait rien à voir 5mn avant… fiable ? on verra bien…
En revanche à bord je suis particulièrement bien assis, la selle est accueillante pour mes grosses fesses, moelleuse et particulièrement large. Bien que trop bas, j’ai l’impression d’avoir les genoux dans le guidon. Je trouve des sensations perdue à l’époque ou je voulais un « Chappy ». Mon mètre quatre vingt trois se retrouver alors un peu con pendant les premiers mètres, n’osant pas mettre les pieds sous le tablier. Faut dire que ça n’inspire pas confiance ce truc. Est-ce les petites roues ? en tout cas, j’ai eu l’impression de me retrouver sur un vélo sans pédales qui plus est, vraiment large, c’est déroutant.
Les habitudes des gros cubes prise, on se force à ne pas embrayer de peur de faire un stoppie direct. Hahaha ! En même temps j’avoue avoir eu du mal à comprendre quel était le frein avant autant l’un freinait un poil le bordel, autant l’autre pilait si l’on appuyait trop avec une torsion du guidon genre la potence était mal serrée sur le vélo… une horreur !
J’ose enfin partir du parking. En revanche impossible pour moi d’essorer la poignée droite dès en sortant du parking. Encore une habitude des motos grosse cylindrée… pourtant là… pas de grande frayeur à se faire… au contraire, c’est même rigolo ! Le compte tour s’affole et monte haut dans les tours avant d’avoir enfin une légère sensation d’accélération, pas tellement plus violente finalement que sur mon Piaggo Ciao de l’époque, mais avec plus d’allonge. Ce Grand Dink me donne l’impression d’avoir une courroie plus que détendue… les vibrations n’inspirent pas une réelle confiance avec son pilote. On prie pour que le prochain feu soit rouge histoire de se détendre un peu… je suis crisper à bord de cet engin de guerre… et y’a matière pour que ça se produise…
En effet, après quelques longues secondes après la rotation de la poignée droite, le Grand Dink se décide enfin à augmenter le rythme. Le compteur de vitesse indique difficilement un 100km pour enfin taper un 110 / 115km/h à toc. Il lui aura fallu 500 bon mètres pour y arriver. Le temps de bien flipper avec ce gros camion arrivant derrière, même à 90km/h… pas beaucoup de solution… freiner et le laisser passer… arf 🙂
Les choses se gâtent dès que le revêtement n’est plus lisse comme un billard… les suspensions ne s’accordent absolument pas… ça guidonne dans tous les sens à se demander si l’on n’a pas perdu un boulon ou la roue avant… c’est un véritable jeu qui consiste à serrer des cuisses dans le vides, ou l’une contre l’autre, serrer les coudes et prier de toutes ses forces que le virage s’arrête bientôt afin de rester tant bien que mal sur la chaussée et ce même à 80km/h… une habitude à prendre sans doute… une horreur pour moi ! vivement qu’on arrive…
Bon les rétroviseurs façon BMW sont plus là pour le design qu’autre chose, on ne voit rien dedans. Pour peu que l’on soit en duo et c’est terminé, nous sommes bons à se retourner sans cesse ou à jouer sur la carte « de toute manière la caisse derrière m’a vu ! ». je n’ai ressenti aucune gène en revanche pour ce qui concerne le reste des comodos. Facile d’accès, bien positionnés, ils tombent parfaitement sous les mains.
Je n’ai pas eu le temps de mettre d’essence mais ça avait l’air toute une manipulation encore pour atteindre le réservoir d’essence. Je ne me suis pas servi du top case ni du rangement sous la selle. L’habitude de me promener avec le casque à la main. Je suis con. Je m’en rends compte en écrivant ces quelques lignes que j’aurai pu essayer de le mettre sous la selle plutôt que de me trimbaler ce dernier durant cette après midi shopping en ville ! arf !
En revanche nous étions à deux dessus, avec ma petite dame derrière en seconde partie de matinée. Elle revendiquait d’être à l’aise. Nettement plus à l’aise que sur une moto ( ?! – GSX-R, étonnant ! hahaha !). Elle le trouvait rigolo. Elle trouvait qu’il avançait bien aussi pour une utilisation en ville mais un peu moud pour le périphérique. Le top case la callait bien dans le siège. Elle se sentait en sécurité (pourtant !)…
Voilà… c’était un petit essai du Grand Dink 125cc de chez Kymco. Bien évidemment cette essai n’était nullement motivé par quoi que se soit puisque c’était surtout pour m’éviter de me retrouver à pied pendant la révision de ma Suzuki. Ceci étant, j’ai trouvé ça amusant de conduire ce Scooter moud du genou, me rappelant ainsi quelque part mon Gilera Runner FX 2T que j’aimais tant à l’époque… et qui lui m’a laissé un souvenir de patate aux feux rouges nettement plus dynamique que ce Kymco ayant un public bien à lui, je pense… si je devais prendre un Scooter aujourd’hui, j’opterais volontiers vers un Xmax ou un Burgman ! mais si j’avais les moyens de m’acheter ce genre d’engin je pense que j’opterais pour un Seventy des années 90, histoire d’offrir un duo de meilleur qualité à ma bien aimée…