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Essai moto BMW K1300 S : What else ?

Le temps c’était éclairci durant la journée, ce début d’après midi se prêtait idéalement à un petit tour de moto. Nous avions réservé un petit essai d’une moto qui m’interpelle depuis qu’on la voit dans la presse. De sa robe superbe à un moteur proche du canon K12R sur lequel j’avais carrément pleuré lorsque je m’étais rendu compte à l’époque que le budget ne passait pas… nous voici rendu devant la cousine proche du superbe K12R : la BMW K1300 S !

Présentation BMW moto Rennes

Superbe, complètement proche de mon idéal en matière de look, une finition parfaite, ce K13S a vraiment tout pour devenir la descendante théorique de mon GSXR 750 K6. Mono bras pour la roue arrière sur jante sport, cardan évitant les graissages de chaine, un pot sport de série, guidon offrant une position de Sport GT genre Hayabusa et 1300cc de bonheur sous un feulement électrique qui me rappelle mon Z750

Accueil haut de gamme Allemand

L’accueil chez BMW est digne des concessions automobiles, bien loin du cafouillis de chez Ducati / Triumph du matin même aux portes ouvertes où nous avions bien failli ne rien essayer du tout par manque de précision dans leur organisation ! Il aura fallu, chez Ducati, taper une gueulante pour réussir à se glisser dans le planning d’essai… un comble quand on a téléphoné 10 jours avant pour réserver un essai…

Non ici, l’ambiance haut de gamme de chez BMW nous rappelle que nous ne sommes pas là pour rigoler. Ici aborder la notion de « plaisir en duo », de longs trajets (voyage en Turquie organisé par la concession), de fiabilité et de prix de revente intéressant, semble être partie commune à tout propriétaire de BMW et nous aimons beaucoup, Solenn et moi, l’esprit « grande famille » qui règne dans cette concession… en revanche, chez BMW, difficile de négocier aussi durement sa monture qu’une Suzuki qui brade les motos suivant le sens du vent… ici chez BMW les prix sont fixés nationalement et leurs marge de manœuvre est réduite pour éviter qu’entre le prix de revente récente et un prix promotionnel l’année suivant, le client se retrouve avec un moto plus chère d’occasion qu’une neuve comme bien souvent ça peut arriver chez Kawa, Suzuki et autre japonaise ! Ça inspire confiance quant à l’investissement, forcément plus élevé qu’une concurrente…

L’autre côté que j’aime tant chez BMW, ce sont les nombreuses options que l’on trouve à bord des motos. En plus d’être plutôt réussite esthétiquement, les BMW compte un panel d’option impressionnante toutes aussi utiles qu’incroyable ! par exemple le « Shifter » qui permet de monter les rapports à la volée sans aucun à-coup comme si de la première à la sixième ce n’était qu’un seul rapport qui pousse aussi fort qu’en seconde sur toute la plage d’utilisation… le système ESA permet de gérer les suspension électroniquement. Nous paramétrons dès le départ combien nous sommes sur la moto et si nous avons les valises ou non, puis la finition du confort désiré suivant le revêtement et l’attitude que nous souhaitons adopter durant la balade : normal, sport, confort ! ça va de la selle de bois au fauteuil de papi dans le salon, c’est tout bonnement génial ! nous avons également le système qui permets d’ouvrir en grand sur n’importe quel rapport (tirage rapide en plus) et de garder le maximum de motricité que la moto peut offrir sans jamais lever la roue avant… ça permet de taper dedans sans se poser de question quant à savoir si ça va tenir au sol ! Bon après il reste les classiques : ABS, ordinateur de bord, pression des pneus, poignée chauffante, clé codée permettant aussi d’ouvrir les valises (en option à 800€) avec la même clé etc etc… quand je vous dis qu’un BMW n’est pas qu’une simple moto c’est aussi tout un ensemble de technologie qui apporte un réel plus au niveau plaisir de conduite !

Essai moto : BMW K13S, que vaut le moteur ?

Bon, passons aux choses sérieuses, démarrons la bête et allons faire un petit tour. La position de conduite est tout bonnement idéale. Solenn semble également parfaitement bien loti et dès les premiers mètres, une grosse banane sous le casque apparaît, ça sent très très bon pour la suite ! La moto se laisse conduire comme un vélo. Difficile de se dire que nous sommes sur une si imposante moto. Le centre de gravité est super bas, entre les cuisses. La longueur de l’ensemble se fait ressentir uniquement lorsque l’on roule en dessous de 30km/h, mais rien de bien gênant. Le feulement de l’ensemble est à tomber. Impossible de songer à mettre un pot sur ce genre de moto, celui d’origine lui va comme un gant. Discrétion à l’usage, il change de note en chauffant, j’adore !

Le moteur, et quel moteur, est rudement plein. Il pousse très bas dans le compte tour. Je me fais même surprendre à passer les rapports trop vite alors que j’en suis à peine à 6000tr/mn. Impressionnant la plage d’utilisation. D’ailleurs ce tableau de bord est particulier. D’abord, je n’accroche pas du tout du fait de la disposition des compteurs, puis en fait, en roulant on se rend compte qu’il a été réfléchi et contrairement à l’Hayabusa, toutes les infos tombent sous le regard sans avoir à les chercher. L’indicateur de rapport est pourtant un poil petit à mon sens et les aiguilles manquent de contraste en roulant. Peut être une question d’habitude. Pas un sursaut, pas un à-coup, pas une hésitation… la belle repart à la moindre sollicitation de la poignée droite… je trouve les sensations du GSXR 750 le confort et la sécurité en plus… et avec ma nana derrière, très sincèrement ce n’est que du bonheur !

Petite route bosselée : que du bonheur avec l’ESA

Nous sortons de l’agglomération et empruntons une petite route bien bosselée. Les choses se gâtent sur le confort, jamais sur le feeling qui reste vraiment enfantissime. J’enclenche le confort maximal sur les suspensions. Mauvais choix mon ami ! Ça plonge dans les virages, ça tangue, on se croirait sur un bateau en pleine tempête. Vite, je remets sur sport en deux coups succinct sur le comodo avec le pouce : royal ! Ça devient tape cul, mais quel bonheur… ça permet de remettre du gaz plus tôt dans les courbes, d’attaquer d’avantage les petits virolos bien dégagés… je prends un pied énorme ! Ce feeling de conduite est vraiment incroyable… est-ce parce que je n’avais pas fait de bécane depuis longtemps ? En tout cas j’ai l’impression que c’est le meilleur feeling que j’ai eut avec une moto depuis que je roule et que je fais des essais… le comportement de cette K1300S est incroyablement « facile » !

Retour de notre périple par les nationale bien dégagée et lisse et alors j’enclenche le confort maximal ! Ici c’est royal… finit les petites secousses pénible dans les jambes et dans les bras… la route prend alors une autre tournure et même les lignes droites qui n’en finissent pas (très mauvais choix d’itinéraire de ma part, mais bon) deviennent de réels moments de plaisir ! C’est onctueux, doux, fluide… quel bonheur ! Derrière la protection de la bulle, juste le haut de mes épaules frotte le vent.

Conclusion de cette essai moto BMW : K 13 S

Vous l’aurez compris, ce K1300S me plait terriblement. Bourré de qualité routière, géniale sur les petites routes sinueuses même défoncées, onctueuses sur les parties roulantes, offrant une position de conduite qui me convient parfaitement… non cette K13S pourrait bien être la suite de mon histoire de motard !

Seulement quelques points faibles sont à noter tout de même. Ne laisser que les côtés positifs serait trop facile, pourtant va falloir chercher car ici les points négatifs ne sont pas des compromis à adopter mes des détails d’usage… A noter qu’au niveau de la botte droite, une partie du moteur qui dépasse empêche d’avoir une bonne approche du frein arrière. En gros, vous ne pouvez pas trop choisir comment mettre votre pied droit sur le repose pied car cette partie du moteur empêche d’avancer trop le pied. Sans doute une habitude à prendre, rien de gênant à l’usage, disons juste que ça surprend en fait. Ça n’empêche absolument pas de freiner, faut juste s’y attendre 😉 seconde chose et là pour moi c’est d’avantage pénalisant : les pneus ! J’ai horreur de ces pneus Pirelli. C’est surement de très bons pneus, mais je n’arrive pas donner pleinement confiance à la moto à cause d’eux. Ils mettent du temps à chauffer et refroidissent rudement vite. Mauvais feeling avec eux, je m’en étais rendu compte lors de mon essai du 1098 qui avait les même… ça prouve que le poireau dans l’histoire c’est moi ! Mais bon… le grip du Bridgestone me convient d’avantage… je vous l’ai dis, c’est du détail d’usage !

Voilà… ai-je besoin de réellement conclure cet essai du BMW K1300S ? Ah si… un détail… le haricot vaut quelques billets… nu près de 16300€. Le modèle présenté avait full option, soit près de 18000€ ! Mais, très sincèrement l’investissement vaut le coup… sans forcément toutes les options, on peut se trouver une bécane déjà superbement équipée d’origine… seulement l’ESA est un réel plus, l’ordinateur de bord aussi ainsi que les poignées chauffantes… c’est certain que la jante sport et le Shifter par exemple ne sont que des « addons » qui ne servent pas à grand-chose… mais quand on aime… très sincèrement… je comprends mieux… on ne compte pas !

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