En conclusion – et malgré le fait de ne pas avoir dépassé les 7000tr/mn en crête – pour ainsi dire ne pas avoir encore goûté véritablement aux 85cv de la bête je dois bien surligner une impression plutôt positive sur l’ensemble. Le B6 est lourd et vous peinera à l’arrêt dès lors que vous ne serez pas sur une surface plane (totalement), mais hormis ce petit désagrément, le Bandit 650 2008 est un véritable vélo à piloter sur lequel on prend beaucoup de plaisir à jouer avec. Les commandes sont douces, la boîte relativement rapide (mais bien précise, ce qui aide à bien profiter de l’ensemble !), l’embrayage hydraulique aide bien son pilote aussi…
Difficile de résister à l’essai du Bandit 650 2008 tout fraichement sorti du concessionnaire… surtout lorsque je vois le banane de sa propriétaire à chacunes de ses sorties, ça donne envie de voir à quelle sauce tourne cette mob… je dois bien avouer que cette moto est pour beaucoup dans ma passion du deux roues… en effet, ce fut la première à m’avoir fait faire un petit tour étant plus jeune en temps que passager… bon… ok… c’était un 400… mais ça reste un Bandit, non ?
280 bornes, pour ainsi dire elle n’a pas roulé. Il va donc falloir y aller avec des pincettes et continuer son rodage dans les règles de l’art… vais-je tout de même avoir droit à un aperçu de la bête ?
Le temps d’enfiler l’attirail qui va bien, je laisse chauffer le b6. je remarque alors qu’aucun voyant ni sonde de température sur le tableau de bord n’est présent comme l’on peut avoir sur le GSXR 750 2006… seule la fumée sortant du pot nous démontre qu’elle est plus que gelée ici dans le garage… un petit voyant indiquant sa température ne mange pas de pain et nous aurait ainsi apporter une information vitale pour les premiers kilomètres… rassurons ceux qui grogne à la lecture de ces lignes, avant que le moteur soit chaud pour arsouiller, assurez vous que vos pneus soient chauffés un minimum… ça laisse le temps au b6 de chauffer correctement…
Sa timidité à l’arrêt laisse transparaitre une sonorisation plutôt feutrée et douce rappelant, en plus soft, l’orchestre symphonique du Z. Je dois bien avouer que seul, sans aucun bruit parasite autour, le son du b6 me plais beaucoup… il est soft mais laisse entendre l’injection (?!) et moi j’adore ce son un peu électrique…
Allez… avouons le plutôt que de passer pour un menteur… j’ai du m’arrêter car j’avais trop froid en ce mardi 4 mars 2008… un petit arrêt à mi chemin ici à Combourg s’impose, surtout pour se réchauffer les cuisses en les tapotant activement car elles mangent cruellement en ces températures encore bien fraiches.
Le Bandit 650 K8 ici en version N comme Naked ne protège pas son pilote au niveau des jambes. En revanche je dois bien avouer avoir été surpris par le peu de turbulence au niveau du buste et de la tête. En roulant entre 110 et 130 tout le long, je n’ai ressenti de fatigue qu’au niveau du dos et de mon bras (logique). C’est vraiment le jour et la nuit avec le GSR à ce niveau là. Avec le GSR, il fallait tout le temps se battre contre le vent, ça en devenait épuisant… peut être qu’ici les choses sont différentes du fait qu’on ne roule pas fort du tout à cause du rodage, quoi qu’il en soit, le B6 marque un sérieux bon point.
Ici sur le modèle présent, nous avons droit à un rabaissement générale de l’assise qui permet à sa propriétaire d’avoir au moins une pointe de pied au sol 🙂 pour ma part ça ne change pas grand-chose hormis le fait d’avoir les jambes bien pliées comme sur mon GSXR mais avec une position de conduite droite. Cette position est fatigante au bout d’un moment. Pour vous faire une image, je peux poser les talons des deux pieds en même temps au sol… J’ai du mal à m’habituer à cette position droite sur laquelle je ne me sens pas à mon aise de manière innée. Il m’aura fallu plusieurs dizaine de kilomètres pour prendre mes marques. Il n’y a pas à dire, en chevauchant à nouveau le Gex j’étais comme à la maison… j’ai vraiment du mal avec cette position droite… ça me fait penser à mon inconfort sur le BKING et au trône du 1300 GSXR… comme quoi !
Je trouve dommage l’absence de l’indicateur de rapport engagé. C’est un gadget certes mais c’est tellement pratique au quotidien… en son absence, je me mélange un peu les pédales lors des montées en régime surtout lorsqu’on ne connaît pas l’engin. En 6 on a presque envie de passer la 7 et en 2 on a envie d’en descendre deux pour augmenter le frein moteur… en fait il suffit de bien prendre ses repères… à 5000tr/mn à 80km… ça laisse supposer d’être en 5, il en reste un… faut juste apprendre les plages d’utilisation courante pour savoir à peu près où on en est… mais vu que la nouvelle GSXF dispose d’un indicateur de rapport, c’est dommage de ne pas offrir ce petit plus à la GSF BANDIT…
Entièrement d’origine, je ne trouve pas désagréable à l’œil la bavette arrière. En même temps vaut mieux s’en accommoder vu le prix d’un passage de roue. Aucun palliatif possible, on passe forcément par la case chéquier à plus de 200€ pièce… autant s’y faire à cette bavette… la finition globale de l’ensemble est plutôt de bonne facture, loin devant Kawasaki à mes yeux. Quelques fils dépassent encore, les peintures ne sont pas épaisses et rayent vite… mais nous ne pouvons pas tout avoir !
Les pneumatiques d’origine, du Bridgestone BT 020, sont vraiment très bien pour ce genre de moto qui ne demande qu’à s’amuser suivant le niveau de son pilote. Mettre de la gomme plus tendre n’apporterait rien pour une première monte surtout pour sa propriétaire actuelle… ils chauffent assez rapidement et l’accroche semble plutôt correct. Je n’ai cherché ni les chronos ni les freinages d’urgence, mais j’avoue avoir été surpris par le feeling de ces derniers avec la puissance de motricité du B6… étonnant en revanche qu’à chaque action sur le frein avant, on entende les patines frotter au disque. Inquiétant dans un premier temps, on s’y fait à force… le freinage est bon dans l’ensemble mais manque de mordant à mes yeux…
N’ayant pas encore rouler de nuit, je ne saurais vous donner mon point de vue sur l’optique… quoi qu’il en soit pour moi ce phare rond fait tout le charme de cette merveilleuse petite moto avec qui j’ai passé un agréablement moment pour cette mise en bouche… le rodage suit son cours, les régimes moteur monte petit à petit sur nos petites routes de campagne avec un plaisir sans fin… là où tout arrive trop vite en GSXR, ici sur le B6 on se fait nettement moins peur et les virages semblent bien plus « faciles » à prendre malgré une lourdeur certaine de la bête… je dirais même que cette lourdeur est son principal défaut voire même mon principal regret face à un GSR nettement plus léger. Pénible à l’arrêt, il faut luter à chaque demi-tour et prier pour éviter la gamelle même avec les deux pieds au sol…
Agaçants, ces nombreux parpaings en trop handicapes une moto qui aurait pu être parfaite ou presque si plus légère… ici en version rabaissée, les suspensions sont bien dures, limite sportives et encaissent bien la chaussée même déformée dès lors que l’on aime les conforts dur… vu que je roule allemand en auto, je dois être habitué 🙂 du coup, avoir baissé l’ensemble à mon avis apporte en agrément de conduite et évite les suspensions mollassonnes souvent le problème n°1 des motos en entrée de gamme…
En conclusion – et malgré le fait de ne pas avoir dépassé les 7000tr/mn en crête – pour ainsi dire ne pas avoir encore goûté véritablement aux 85cv de la bête je dois bien surligner une impression plutôt positive sur l’ensemble. Le B6 est lourd et vous peinera à l’arrêt dès lors que vous ne serez pas sur une surface plane (totalement), mais hormis ce petit désagrément, le Bandit 650 2008 est un véritable vélo à piloter sur lequel on prend beaucoup de plaisir à jouer avec. Les commandes sont douces, la boîte relativement rapide (mais bien précise, ce qui aide à bien profiter de l’ensemble !), l’embrayage hydraulique aide bien son pilote aussi… mais il manque un poil de progressivité…
Une bonne autonomie, une gueule d’enfer, un nombre incroyable d’accessoire… sincèrement cette Bandit 650 2008 est une véritable surprise dans mon panel d’essai… vivement la fin du rodage pour un essai un peu plus poussé !
Points forts :
- Agrément de conduite
- Les deux rétroviseurs servent à quelque chose et ne vibrent pas
- Moteur plaisant (absence d’à-coup à bas régime et sur les reprises)
- Consommation
- L’heure en même temps qu’un des 3 Trips (bien vu)
- C’est un Bandit (gueule terrible, roadster par excellence !)
- Son prix
Points faibles :
- Lourdeur générale alarmante et pénible à l’arrêt
- Béquille latérale qui manque d’angle (est-ce le fait qu’elle soit rabaissée ?)
- Selle inconfortable sur long parcours
- Son trop discret du pot qui est énorme
- Repose pied glissant (comme sur le GSR)
- Indicateur de température absent