Difficile de rester insensible face à une moto BMW. Que l’on aime ou pas BMW, par principe ou pas conviction on trouve toujours une moto qui s’approche de ce que l’on recherche vraiment. En tout cas chez BMW, concernant les motos, il y en a pour tous les goûts… routière, trail, sport gt, grand tourisme, routière, bicylindres, quatre cylindres… aujourd’hui j’essaye une BMW K16GT, la grande soeur de ma référence absolue la K13GT que j’avais adoré… alors, verdict ?
Pourquoi choisir une routière K16GT ?
Emblématique, symbolique, efficace… une moto BMW c’est un peu comme si nous avions envie de faire la même chose qu’aujourd’hui mais en élargissant les frontières. Rouler en moto BMW c’est se permettre d’aller loin, dans un confort optimum pour le pilote comme pour le ou la passagère. Là où les limites se font sentir avec une moto plus « standard » la moto BMW quelque soit celle que l’on choisi permet tout de suite de s’ouvrir la route sous un autre angle… on pourrait même laisser la voiture au garage dans la majeur partie du temps… voilà pourquoi je choisirais une BMW…
Présentation du K16GT, les yeux brillent !
Cette moto BMW est tout simplement magique, magnifique et imposante. Mon modèle d’essai ici dans sa robe bleuté n’est pas forcément le coloris que j’aurais retenu même si l’on peut admettre que le coloris à l’extérieur n’est pas si vilain au final et que les automobilistes me prennent pour un gendarme, plutôt rigolo comme approche 😉
Imposante, c’est le mot, ce K16GT est une moto qui en impose. Loin d’être compact, elle est grande, longue et large. Elle est équipée de sacoche qui pour une fois ne rencontreront pas mes bottes en montant dessus comme j’ai pu le faire avec le K13GT ou le GTR de chez Kawasaki. Les pots sont imposants et effectivement dévoilent une sonorité vraiment sympa surtout entre le ralenti et les 1500 tr/mn, au delà ils redeviennent silencieux… dommage !
BMW K16GT : prise en main instinctive
Une fois dessus, je trouve la selle relativement basse du haut de mes 183cm. Les commandes tombent parfaitement bien sous la main ou même sous les mains. Tout est simple, facile, instinctif… cette molette rotative me rappelant le principe dans les automobile de la même marque ou sur les quais de la gare pour prendre un billet est franchement une excellente idée ici sur cette moto K16GT… nous sommes ici à des années lumières de la laborieuse Triumph Trophy 1200 dans le genre ergonomie loupée… quoi qu’en disent ses adeptes…
Les rétroviseurs sont exemplaires. Les pédales tombent parfaitement bien sous les pieds sans avoir à les chercher. L’embrayage est souple, le point d’embrayage n’est pas simple à trouver au départ, on en tendance à être en sur-régime au moment de décoller… une question d’habitude… La bulle réglable n’est pas ma préférée de toutes les bulles que j’ai pu essayer… un poil trop basse, je ne la trouve pas aussi agréable que sur le K13GT. Un mauvais point pour ma part… Une fois en route, cette bulle procure un appel d’air dérangeant comme s’il manquait un filet anti remous… franchement pas top ! En revanche, la selle chauffante et les poignées chauffantes sont réglables à souhait sur le niveau d’intensité que l’on souhaite… un vrai bonheur !
Sensation moteur à bord de la moto Allemande K16GT
Trop d’électronique tue l’électronique… et oui, grosse déception me concernant sur la partie moteur de cette BMW pourtant si convoitée par les motards. Tout est aseptisé, lisse et finalement vide de sensation… une multitude d’accoup pénible lorsque l’on roule sur un filet de gaz, un temps de latence entre la poignée et la réaction de la moto à croire qu’il y a une blague à bord, ça me rappelle le FZ6 presque. Une question de réglage ? Une question d’adaptation ? Les 100cv mal maitrisés ? Je pense qu’il y a surtout de ça…
3 modes de cartographie à bord du K16GT
Quoi qu’il en soit, la moto propose 3 modes de cartographie : Rain (pour ainsi dire inutile puisqu’en 100cv), Road (le mode normal) et Dynamic (le mode sport bridé à 6000 tr/mn en lois Française… oh mince !). Malgré un peu plus plus de pêche en Dynamic je trouve que l’ensemble reste mou, flou, pas aussi amusante que la petite soeur K13GT que j’avais adoré…
Vie à bord du K16GT
Cette moto est confortable, agréable à conduire si l’on ne cherche pas à la titiller un peu trop ou si l’on a une conduite trop saccadée. Quelques points viennent encore noircir le tableau…
Un tableau de bord pas si clair que ça !
Tout d’abord le compteur de vitesse n’est pas super lisible… j’aurais souhaité plus de contraste pour savoir où j’en suis sans avoir à regarder le compteur comme un con avec insistance… à moins que l’on puisse afficher la vitesse en digital, je lui retire à nouveau un point à ce sujet. Les reflets de rigueur, on ne voit pas bien l’ordinateur de bord que je trouve trop bas du coup d’autant plus que les infos du haut du tableau de bord aurait très piu se retrouver en dessous, ce qui aurait été plus simple. Oui, je suis exigent, attention tout de même nous avons ici une moto à 25K€, on a le droit d’exiger le top !
Confort de vie à bord de la moto Allemande
Poignée chauffante, bulle électrique, différents types de confort avec le réglage des suspensions… cette bécane à tout pour plaire c’est vrai et il serait mensonge de dire qu’elle n’est pas confortable… cependant j’étais seul à bord, et les sacoche vides… je n’ose imaginer les sensations plein fait et chargé pour partir en week-end avec madame…
Conclusion de cet essai K16GT bleue roi !
Mitigé… c’est le mot… entre la joie de découvrir cette moto dont tout le monde parle depuis des mois et cette frustration quand aux sensations si fades finalement face à l’investissement. Cette moto lisse de trop les sensations d’accélération, on a l’impression de se trainer alors que le compteur clignote au dessus, très largement, des vitesses maximale autorisées… confortable mais les accoups d’injection sont particulièrement agaçants, la vie à bord donne envie et offre vraiment autre chose que la concurrence même si Kawasaki semble s’en rapprocher sans la selle chauffante et quelques gadgets dont le régulateur de vitesse qui ici se règle au pouce… top !
Autant j’avais adoré le BMW K13GT autant cette fois avec ce K16GT, je reste sur ma faim. Il faudrait l’essayer en version Européenne pour vraiment voir ce qu’elle a dans le ventre et profiter pleinement des différents type de cartographie qui pour ce coup en lois Française ne servent strictement à rien…
Nous devenons un peu plus exigeant dès que les tarifs augmentent comme cette BMW K16GT se permet. Grimper au dessus de 25K€ pour une moto devient élitiste si en plus cette dernière a des défaut que la petite soeur n’a pas… je crois que le choix est tout vu !
Note finale :
Pour le K1600GT… je lui offre la note de 5/10… moto décevante pour l’investissement qu’elle demande…
Galerie photo BMW K1600GT de chez Boxer Passion Rennes
Ton avis K16GT BMW ?
Tu en penses quoi du K16GT ? L’as tu essayé ? Ne trouve tu pas le moteur décevant face à tout ce qu’on a pu entendre dans la presse et sur le web ? Admets toi comme moi que niveau finition et ergonomie y’a rien à redire ? Les clignotants qui s’arrêtent tout seul au bout de 300m, l’ordinateur de bord ultra complet…