Aujourd’hui c’est un grand jour, non pas que mon ZZR passe sa révision des 1000 et qu’il se voit agrémenter de son pack performance apportant les doubles sorties Akrapovic, sa bulle fumée, son capot de selle ou encore des tankpad de réservoir, non rien à voir… aujourd’hui, j’ai la chance, voire même l’honneur de chevaucher une moto emblématique qui, sous son appellation succincte de 2 lettre et un chiffre réserver bien des surprises… et oui, vous l’avez reconnu, en ce jour, je vais sans doute friser avec l’intouchable.. l’essai d’une Kawasaki ER5 N de plus de 70000km au compteur… un rêve qui devient enfin réalité ! C’est le ZZR qui n’a qu’à bien se tenir…
Moto ER5 : présentation de ce roadster de loubard !
C’est n’est pas parce qu’il est 3 fois plus petit par rapport à mon Z au niveau de la cylindrée qu’il faut se méfier de cette brute de 50cv, soit quasiment 4 fois moins puissante que mon Z… l’ER5 est une moto de 174kg pour 498cc et 50cv à 9000tr/mn pour un couple maxi de 4,6mkg à 7200tr/mn… autant dire que ça rigole sévère par rapport à ma bête de course 😉 pour se donner une idée, le ZZR pèse 268kg toute mouillée pour 1441cc et 210cv à 10000 tr/mn et un couple de 16,4mkg à 7500tr/mn. Autant dire que le Z est un poil plus performante…
Moto ER5 : prise en main
Moto à carburateur, il faut mettre le starter pour la démarrer. Elle s’ébroue alors dans un sifflement plutôt agréable à l’oreille. Je m’empresse de monter dessus, non pas par envie mais plutôt parce qu’il fallait vraiment que je me magne à retourner au bureau… pas trop le choix quoi, qu’importe, je suis plutôt à l’étroit dessus, le guidon cintré est une horreur plutôt court à croire qu’il est désaxé, c’est une sensation plutôt désagréable à l’usage… La boîte de vitesse est d’un flou, j’ai jamais vu ça, on ne sait pas si la vitesse est enclenché, alors on s’élance dans un barouff en espérant qu’elle ne fasse pas de raté… puis en lâchant l’embrayage tout doucement, on commence à avancer, ça doit être bon !
Ambiance à bord de l’ER5
Contrairement à l’essai Kawasaki ER6 que j’avais réalisé y’a quelques années, il n’est pas comparable avec l’ER5, mais alors rien à voir. Autant annoncer la couleur dès le départ : il n’est pas facile de se sentir en sécurité à bord d’un ER5. J’irais même jusqu’à dire qu’en première moto c’est dangereux sans expérience tellement que le peu de sécurité à bord inspire confiance… déjà parce que le cadre est tendre, le freinage spongieux pire que la bécane de Jean-Claude est une horreur et hyper aléatoire, les suspensions n’offre aucun retour de la chaussée… non, autant dire que l’autocar dans certaine situation au quotidien est un gage de sécurité face à une Kawasaki ER5…
Vidéo et présentation de la moto ER5
Une moto d’un autre temps…
Difficile à croire que cette moto a été à une époque THE référence. Je taquine un peu mais on sent bien aujourd’hui que les assistances et aide à la conduite aide vraiment le motard à se sentir à l’aise sur la route. Rien qu’au niveau du cadre, ses freins, du centre de gravité… l’ER5 est le contraire absolu de tout ce qui permet au motard, qui plus est débutant, de se sentir à l’aise… c’est un peu un Bandit 650 comme celui de JC mais avec 100kg de moins… voire même 20cv de moins, du coup même si le B6 est plus lourd et que la puissance en plus n’est pas non plus énorme, on s’amuse d’avantage sur un Bandit que sur l’ER5 une fois que l’on se rend compte qu’à 70km/h ça vibre de partout, ça tremble, qu’on se pisse dessus dès qu’il faut tourner… pas simple la vie à bord d’un ER5… jeune motard, jeune permis, sincèrement… sauvez votre peau et ne prenez pas un ER5…
Freinage étrange sur l’ER5, petite soeur de l’ER6
Autant le frein à tambour à l’arrière fait bien son travail finalement, autant le frein à disque, l’unique frein à disque même à l’avant ne met pas du tout le motard en confiance… je suis surement un peu dur au jugement car l’ER5 est une excellente moto utilitaire, j’en suis pas mort d’ailleurs, j’ai même trouvé ce moment plutôt rigolo au final mais pour un passionné de deux roues, l’ER5 est loin d’être THE moto bandante d’occasion… la bonne affaire prend vite un goût amer en arrière bouche à mon sens à chaque fois qu’on la sort du garage…
Essai moto Kawasaki ER5 : conclusion
L’ER5 est une excellente machine à deux roues, mais alors terrible moto dans une certaine condition. Je sais que cet essai est un peu écrit de manière ironique car rouler au quotidien sur un Kawasaki ZZR et oser, j’ai bien dis oser le comparer à une moto telle que le ZZR ce serait comme comparer une Fiat Panda à une BMW M5… incomparable même si ça reste deux voitures… bien là c’est pareil… l’ER5 est une superbe moto, une excellente machine, une moto qui se prête au jeu, qui interdit persque de rouler au dessus de ses pompes… bref, je la recommande vivement, sérieux… comme moto de prêt et pour faire 10km maxi dans la journée sans aller en ville ni faire de duo et surtout sans avoir besoin de doubler, elle est top !
Tout le monde aura compris le second degré de cet article ! 🙂