Moto plaisir avant tout ce GSXR 1000
C’est assez difficile d’expliquer à quelqu’un qui n’est pas sensible à la moto pourquoi on peut être attiré par ce genre de moto qui est tout sauf confortable et idéale pour se promener sur le long terme. Pourquoi cette moto est mieux qu’une autre à mes yeux ou pourquoi cette moto peut procurer des sensations si différentes de mon BMW K1300GT dont je ne me séparerais pour rien au monde enfin je dis ça à chaque fois en même temps… compacte, ramassée, légère, puissante… le 1000 GSXR même dans sa version bridée pour une Japonaise en même temps en offre beaucoup à son pilote… assez pour en perdre sa respiration sur les accélération virile de la bête en tout cas…
Moto sportive mais confortable
Aussi incroyable que ça puisse paraître, cette moto est relativement confortable avec sa position de conduite qui n’est pas si exclusive que ça. Seulement c’est tape cul… mon dieu que c’est tape-cul, je ne me souvenais pas à quel point… après quelques kilomètres, on s’habitue à cette fermeté et on enquille les premiers virolos sans être vraiment en totale confiance… je ne sais pas pourquoi, mais je ne trouve pas la sensation de sécurité débordante à bord, il manque quelque chose. Il m’aura fallu un temps d’adaptation pour commencer à m’amuser sans pour autant me sentir totalement à l’aise… je suis un peu frustré de cet essai, j’avoue et voici pourquoi…
Technologie assez limitée pour une moto à ce prix
L’expérience motarde se fait au fur et à mesure des kilomètres. Je roule par tous les temps et dans toutes les conditions possibles et aujourd’hui je porte une importance particulière à un point qui me secondaire jusqu’alors : la sécurité passive. En effet, savoir que la moto dispose d’un dual over, d’un dual CBS, d’un ABS, du DTC… tout un tas de fonction électronique qui aide le pilote au quotidien quelque soit l’adhérence de la route, ou la concentration du pilote est pour moi un élément important… et aujourd’hui, je trouve que cette moto Suzuki GSXR 1000 est une moto qui n’en offre pas suffisamment par rapport à la concurrence. Certes, elle vient de s’équiper du freinage Brembo ce qui n’est pas un mal, mais on s’habitue vite aux technologies embarquées… cependant le GSXR 1000 reste une valeur sure et plaisante mais du coup, il faut vraiment avoir confiance en soit pour profiter pleinement de sa monture, cependant peut être que les Bridge qui équipe la moto n’étaient pas les meilleurs pour ce genre de moto… j’estime qu’à 36 ans, on est en mesure d’en attendre un peu plus de son investissement…
Tableau de bord du GSXR 1000 2013
Encore un point négatif pour moi alors qu’à l’arrêt tous les éléments sont présent et lisibles. En roulant, je le trouve fouillis, le tachymètre est trop petit et les plastiques réfléchissants sont vraiment préjudiciables à la lecture correcte des informations, il faut s’y reprendre à plusieurs reprises… on va me dire que je suis tatillon mais je suis désolé, à côté de sa superbe il faut prendre en compte le quotidien et l’usage que l’on peut en faire… parce que bien sur que c’est une belle moto, que ça reste sans doute la moto sportive par excellence, il faut cependant mesurer les points négatifs… surtout pour une moto qui vaut près de 15K€ neuve…
Capot de selle en option sur le GSXR 1000 2013
Encore un petit point négatif sur le GSXR 1000 histoire de noircir encore un peu le tableau ? Le capot de selle est une option. Seule la selle passager est de série… je trouve ça incroyable ! c’est un détail, mais je trouve ça vraiment abusé de faire payer un capot de selle alors que Suzuki cherche la performance à réduire le poids, le profilage de la moto dans l’air etc… tout ça pour mettre le capot de selle en option… non mais sérieux !
Point positif du GSXR : le moteur !
Même en 106cv, le moteur du GSX R 1000 en offre pour son pesant d’or à son pilote. Difficile à croire d’ailleurs qu’il n’y ait que 100cv sous ce bridage du Gex. La moto s’ébroue sous une sonorité vraiment agréable en bas dans les tours avant de s’envoler vers une sonorité typée sportive vraiment grisante… quelque soit le rapport, la moto s’envole et offre des reprises canons. Seule en 6ème, les relances sont un peu mollasommes si l’on roules à vitesse réglementaires, mais alors en repassant en 4 ou en 3, autant bien se tenir car ça envoi du pâté et de manière plutôt sportive sans être à mon sens aussi violente qu’à bord d’un 1098 Ducati… cependant, elle est vraiment pousse au crime… mais quand on grimpe sur un Gex on sait à quoi s’attendre, donc les discours à dire « j’étais à 180km/h sans m’en rendre compte », je ne veux pas l’entendre…
Point positif du GSXR : c’est un GSXR !
Bel effort je trouve également sur les rétroviseurs. Ils ne vibrent plus et offrent une très belle vision quelque soit les réglages sur les coudes. C’est magnifique ! Bon, en même temps, pas grand monde nous double quand on roule sur une telle moto, mais quand même… à croire que les rétroviseurs de guidon ne seraient pas du luxe… mais on perdrait les clignotants, olé !
Conclusion de cet essai moto GSXR 1000 : mitigé !
Sans être éliminatoire, cette moto Suzuki GSXR 1000 m’a un peu déçu sur l’essai bien qu’un peu court j’avoue et je me dis que je l’avais sans doute un peu trop idéalisée. Cette moto est plaisante à piloter ou plutôt à conduire car je ne suis pas un pilote et c’est justement sur ce point que je pourrais hésiter à prendre ce genre de moto là où la concurrence en offre un peu plus. Le RSV4 APRC par exemple offre une solution de DTC à la manière Ducati que j’apprécie vraiment, le S1000RR voire même le S1000RR HP4 offrent des solutions technologiques qui respectent vraiment l’état d’esprit que je recherche. De la technologie qui aide le pilote à profiter de l’expérience moto sans pour autant le priver de liberté. Alors oui, le GSXR 1000 est une moto dénuée de technologie (à part les modes ABC et les commandes au guidon) qui pourra convenir aux plus puristes des motards, mais à ce jour je me verrais plutôt sur une moto dont j’ai totalement confiance sur la sécurité passive… reste le prix… sur ce point, le GSXR est imbattable sur le critère prix / prestation / plaisir / année de production… reste à voir le comparatif avec le S1000RR qui est prévu dans les prochains jours…