Imposante, énorme, puissante… voilà les premières impressions quand on se trouve à ses côtés. Son énorme bulle, son réservoir démesuré et ses deux grands pots lisses et longs impressionnent et inspire le respect. Ça me rappelle à mes débuts lorsque je venais faire mes révisions du Z dans cette concession et que je voyais « les motards » – comme je disais à l’époque où je ne me sentais pas encore motard – partir sous un feulement impressionnant de ces monstres… Qui aurait cru qu’un jour je m’y retrouve à son guidon pour faire un essai routier et pourquoi pas signer un chèque ? Mon essai se déroule sur deux niveaux. En effet, il s’agit d’un essai « Duo » avec Solenn où son avis est aussi important que le miens.
Nous n’avons pas trop de chance, le temps n’est pas de la partie, nous devrons donc y aller doucement. Peu importe, après le remplissage des papiers qui vont bien, on sort la bête de la concession. Sous la pulsion du « bouton magique », comme je l’appelle, la belle se met à ronronner discrètement avant d’émettre une belle fumée continue de ses deux membres… l’injection se fait alors grandement entendre, moi j’adore. Sur le tableau de bord, le voyant orange de l’ABS reste allumé et toute une mine d’information apparaît alors sur le tableau de bord digital au dessus des deux compteurs analogiques ronds… le voltage de la batterie, complètement inutile à mon sens mais bon, c’est là… un système de consommation temps réel… seulement bémol, celui-ci indique le nombre de kilomètre au litre d’essence et non pas le nombre de litre aux cents kilomètres… je trouve cette fonction stupide… en revanche il y a une fonction qui permet de connaître l’autonomie restante, sans doute gadget mais je trouve ça intéressant ! Deux trips journaliers, l’heure qui ne peut s’afficher en même temps que les trips ou autres modes… dommage ! et finalement contrairement à ce que je pensais, les compteurs analo ne sont pas si vilain que ça, je dirais même qu’ils vont bien finalement… comme quoi !
Alors je ne sais pas pour vous mais finalement j’aime bien sa bouille devant. Sa bulle imposante et son nombre important d’optique lui donne une terrible image diabolique… en revanche j’aime beaucoup moins les clignotant, je les aurais préféré dans les rétroviseurs, j’aime également moins le dessin de la selle et l’arrière dans son ensemble… les pots font vieillots et le feu arrière à nettement moins de classe que celui du Z par exemple… tout ceci n’est que détail ! à un détail près… pas de poignée à l’arrière pour Solenn et nous comprendrons qu’en fait elle existe bien, mais sa présentation en magasin avec le capot de selle demande à ce qu’on fasse un choix… même principe que sur l’Hayabusa en fait… tout ça c’est bien beau mais mettons un peu de gaz pour voir…
Houraaa !!! Première victoire : je ne cale pas au premier départ. Pourtant l’embrayage est rudement court et même si ce dernier est hydraulique, il me rappelle mes différents essais : Z1000 k6, Z1000 k7, Ninja 636, Ninja ZX10R etc… il faut prévoir le coup de bien accélérer tout en lâchant doucement l’embrayage sinon c’est l’arrêt illico assurément ! Je ne suis pas fan du principe et d’une manière générale, je préfère nettement le feeling avec les BM ou Suz, nettement plus progressif dans le style ! Question d’habitude surement… je suis assis drôlement droit cette fois je trouve malgré une impression de position presque sportive en la regardant à l’arrêt. Mon pied droit à du mal à trouver la pédale de frein que je trouve trop haute, contrairement au Ninja ZX10R où là… je la trouvais trop basse et en arrière, limite à mettre le pied en perpendiculaire à la route… nous partons donc sur des œufs de poule, en quête des axes large et roulant pour mieux apprécier le couple et la puissance de la bête…
Le tableau de bord impressionne au premier abord. Moins complet que celui du Speed Triple, il se veut par contre bien lisible, il est agréable. Nous arrivons au premier feu rouge. Je tiens l’ensemble sur une jambe sans problème particulier. Solenn quant à elle bouge pas mal sur la selle et a du mal à trouver sa place. Je la sens mal à l’aise. Elle finit par se caler comme elle peut, ça tombe bien, le feu passe au vert… son petit gabarit ne me donne guère l’impression d’être à deux sur la moto, c’est rigolo ! J’accélère tout d’abord doucement, en me retrouvant assez vite en 3ème, je profite du couple. Ça enroule comme j’aime. On sent que ça pousse au niveau de la selle et non plus cette impression de main dans le dos comme sur mon GSXR 750, difficile à expliquer cette impression de puissance… second feu rouge… la boîte est agréable et sans gène particulière même si elle semble plus rugueuse que celle de l’Hayabusa qui pour moi est une référence en la matière. J’en profite cette fois pour régler les rétroviseurs où cette fois je mettrais presque un 10/10 tellement qu’ils sont simple et rapide à régler ! Un régale. Ça faisait longtemps que je voyais autre chose que mes coudes dedans. Ça passe au vert et je fais signe à So de s’accrocher un peu plus. Je tourne franchement la poignée et là… c’est linéaire et ça pousse fort mais pas violemment… vraiment moins fort que sur le GSXR 750, je suis presque frustré, je continue d’essorer la poignée et au dessus de 7000tr / mn ça envoie enfin du feu, mais sans être dans l’extase la plus folle… bon j’y vais mollo tout de même, la ligne droite défile vite et la route est bien humide… mais la première impression me laisse un peu sur ma faim… nous entamons une partie de voie rapide et là, le vaisseau prend tout son envol ! Quel plaisir de se trouver là… en revanche la bulle ne protège pas très bien à mon goût, les jambes non plus et cette position un peu trop droite m’oblige à plier les bras pour mieux m’infiltrer dans les turbulences… on prendra la première sortie… quelques ronds points… elle ne bouge pas un poil, mais lors des freinages en courbes, pour ça elle est superbe cette ZZR… j’avoue que de savoir qu’il y a l’ABS rassure et laisse part à de fort freinage, même sous la flotte… comble je décroche de la roue avant… pas terrible cet ABS… peut être que je ne roulais pas assez vite ? Quoi qu’il en soit l’ABS en courbe à mon avis ne sauve rien ni personne… mais je peux me tromper !
Nous continuons notre périple sur une petite route bosselée avec pleins de virages plus ou moins serrés. Elle ne bouge absolument pas, la suspension et le train avant me semble très sain. Seule cette position un peu trop droite m’empêche de me sentir vraiment bien à l’aise. Je suis presque tendu à bord. Bon, j’avoue y être allé plus que mollo, en duo et route humide n’aidant en rien à se mettre en confiance même si cette dernière pouvait augmenter le rythme bien plus que celui auquel le poireau que je suis l’a emmené… parce que ne l’oublions pas non plus… je ne suis pas un pilote, au contraire je suis un essayeur lambda tout ce qu’il y a de plus débutant qu’il soit… mes belles narrations ne change rien au principe que je me pisse dessus comme tout le monde… qu’est-ce que vous croyez ?!
Nous revenons par une voie rapide vers la concession, je dirais presque sans la banane et sans le regret de la laisser même si j’avoue avoir été bluffé par ce ZZR de part sa facilité de prise en main, sa maniabilité, le son de son moteur aussi agréable qu’électrique, son couple de camion et finalement sa gueule que je trouve à mon goût après un temps d’adaptation. Pas franchement parfaite à mes yeux, ni même entièrement à mon goût au final (je n’aime pas la selle, pas de place sous celle-ci, ordinateur de bord mal foutu et un esprit qui n’est pas le miens), j’avoue y avoir passé un agréable moment. C’est vrai qu’elle n’a ni l’ABS ni l’ordinateur de bord, ni le double pot façon Z750, ni les quatre optiques… mais à mon sens le GSX 1300 R Hayabusa reste THE référence dans le domaine des Sportive-GT du genre et dans cette gamme de prix… car en titillant un peu plus le porte feuille et en se dirigeant vers nos amis Allemands, je suis certains de trouver mon bonheur ou presque chez BMW… mais ça c’est une autre histoire…
Les plus :
– gueule d’enfer devant
– moteur onctueux dans son ensemble
– partie cycle
– excellent freinage
– rétroviseurs facilement réglable
– fond de compteur blanc
– ordinateur de bord
– abs
Les moins :
– n’attire pas ma passagère
– gueule trop cheap derrière
– peu pratique et manque de rangement
– manque un chouilla de pêche en dessous de 5000 tr / mn en duo
– position de conduite trop droite
– coloris vert 2009
– prix