La Gold Wing est une moto qui m’a toujours fait de l’oeil. Mon ami Laurent, à l’époque des Motards Rennais, au coeur de la Bretagne en a eu plusieurs et à chaque fois c’était entre de l’intrigue et de l’émerveillement. Quand on me dit GoldWing, on pense aux 300 boutons un peu partout, et si cette toute dernière version Gold Wing GL 1800 2023 a effectivement ses 300 boutons, c’est surtout pour son esprit « pullman » que cette moto mérite l’essai routier… et quel essai !
Galère cette Gold Wing… on met où le casque à l’arrêt ?
C’est vrai qu’on se pose tout un tas de questions avant même d’avoir posé ses fesses sur cette moto. Le casque, en effet, ne rentre pas dans les valises, pour une routière c’est un comble, non ? Mais sincèrement, vous savez quoi ? Ce détail on s’en moque, puis d’ailleurs qui parle de s’arrêter ? Tu veux t’arrêter pour faire quoi déjà ? A partir de là, tu auras compris que cette moto n’est qu’une source de solution avant même d’évoquer les problèmes.
Elle est lourde, non ? Comment faire un demi-tour avec une Gold Wing Bagger DCT ?
C’est vrai que la Bagger est énorme, lourde et encombrante face à mon TMAX 560. Toujours sur papier, on se demande comment on va s’en sortir sur une moto de se poids. Plusieurs solutions possibles, déjà, elle se manipule super bien même à l’arrêt et c’est incroyable quand on voit la masse de l’objet à l’arrêt. Ensuite la GL 18 DCT Bagger dispose d’une marche arrière / avant pour les manoeuvre sans avoir à forcer sur les jambes, en voilà une belle innovation ! Il ne lui manque que le radar de recul à cette GoldWing finalement. Le TMAX offre un avantage cependant, je peux mettre un casque sous la selle, et toc !
Conduire une Bagger DCT en ville : un calvaire je suppose…
Tout est d’une fluidité déconcertante. La sonorité de la belle est une symphonie à elle-seule. Mine de rien, dès que l’on pose les deux pieds sur les reposes-pieds, il n’y a plus rien à faire si ce n’est à régler le volume de la radio et de se laisser glisser sur la route à bord de la belle Gold Wing. En ville cette Bagger DCT peut sembler imposante et contraignante, mais en faite, elle offre un tel touché de route, un tel feeling à son guidon qu’on en oublie immédiatement le gabarit. La boîte de vitesse DCT est d’une souplesse en mode « Touring » incroyable. Les vitesses montent et descendent avec simplicité, au bon moment, dans un timing parfait ce qui, à aucun moment, ne nous déstabilise sur le régime moteur face à son inclinaison par exemple. En revanche, les clignotants ne s’arrêtent pas tout seul alors qu’ils s’arrêtent seul sur la NT1100 par exemple. Ce petit détail peut être rudement pratique en ville.
Pas de suspensions pilotées sur la Bagger, mince alors !
C’est vrai, ici sur le Bagger les suspensions sont calibrées par défaut quel que soit le nombre de passagers ou à savoir si les valises sont pleines ou pas. La Gold Wing Touring, elle, offre cette option mais ces suspensions pilotées offrent pour le coup deux touchés de route différentes. La Bagger est un peu plus « sportive » dans l’approche et je trouve le comportement des suspensions vraiment top, ni trop molle, ni trop dure, c’est simplement parfait !
La Gold Wing Bagger est à 9100€ de sa grande soeur la Touring
Près de 10000€ de différence entre la routière appelée GoldWing Touring et cette GoldWing Bagger affichée déjà à près de 28600€ pièce, ça laisse supposer que la grande soeur en offre encore un peu plus. Sincèrement, lorsque la nouvelle génération de GoldWing est arrivée à près de 40000€, je ne pouvais même pas l’imaginer dans mon garage en dehors d’une occasion d’ici quelques années. Honda à lancé la Bagger mais en boîte mécanique dans un premier temps.
J’étais déjà enjoué car ça rappelle la K1600GT quelque part, mais le charme ultime de la Gold Wing s’opère avec la boîte de vitesse DCT. Nous y sommes enfin, la Bagger est disponible en DCT maintenant, Honda m’a donc écouté… le pied !
Même principe qu’entre une Panigale et un Streetfighter V4S
A l’époque de la Panigale, on rêvait tous d’une version en guidon droit sans bulle. Ducati m’a écouté, merci Ducati, si bien que l’on a le choix entre une Panigale et un Streetfighter. J’ai quand même de la chance que les constructeurs m’écoutent, non ? hahaha !
Honda Gold Wing Touring ou Bagger : le choix du roi !
Ci-dessus la version Premium avec suspensions pilotées, dosseret passager incluant top case, air bag etc.
Ci-dessus la Gold Wing Bagger DCT qui ne dispose pas de suspensions pilotées, pas d’air bag, pas de top case, etc. Mais il est possible de lui ajouter un top case au besoin (même si ça dénature un peu son look) au moins pour ranger son casque.
Galerie photo GL 1800 Bagger Gold Wing Honda 2023
Essai en vidéo de la Gold Wing DCT Touring par David Jazt
Je n’ai pas pu filmer mon essai du Bagger mais l’essai du Touring fera très bien l’affaire.
Honda Bagger GL 1800 Gold Wing
Cette moto n’est ni plus ni moins qu’une Serie 7 pullman de chez BMW mais cette fois en version 2 roues. Une impression de rouler dans une voiture hyper confortable mais cette fois totalement décapotable. S’il y a encore quelques années je n’osais pas regarder la fiche produit pour y lire le prix de cette moto, j’avoue que ça entre de plus en plus dans un budget qui pourrait s’anticiper en s’organisant un peu sans forcément manger des patates toute l’année dernière. La Bagger DCT est un compromis idéal pour s’initier au monde merveilleux de la Gold Wing aussi bien pour le quotidien que pour les longues balades du week-end. Certes, tout le monde ne rêve pas d’un Bagger en boîte DCT, peut être que je ferais une erreur que je regretterais mon TMAX si pratique pour me faufiler un peu partout comme je l’entends… mais au moins, même en étant bloqué dans les bouchons, je pourrais toujours écouter un morceau de François Feldman avec Apple Car play… le pied !