Honda Golwing de Laurent, motard Breton
Goldwing, moto neuve : la livraison
J’arrive chez le concessionnaire Honda, elle est là, dans sa belle robe blanc -nacré, les clignotant fumés sont posés, elle est splendide, imposante, intimidante, majestueuse. Mon vendeur la sort de la concession en la poussant, en souriant me donne les clefs, et comme je connais déjà la machine me souhaite bonne route.
Je met le contact, la pompe a essence fait son bruit d’amorçage, puis j’actionne le démarreur, le 6 cylindres se met en route avec son bruit si caractéristique envoutant, je retourne en terrain connu, je suis heureux.
Le moteur tourne depuis plusieurs minutes, je prends place à bord de la machine en m’installant sur cette selle moelleuse et au confort inimitable, malgré son gabarit et son poids de 420 kgs, la machine se redresse facilement, quel équilibre.
Je passe la première, l’embrayage est d’une douceur et d’un feeling exceptionnel, les rapports s’enchainent, la souplesse et le bruit du 6 cylindres m’arrachent aussitôt un grand sourire sous le casque.
La partie cycle est d’une maniabilité incroyable, j’arrive sur la 4 voies, je croise à 110 (rodage oblige), la visière de mon casque est toujours ouverte, mais je ne perçois pas le moindre souffle d’air, la protection est exceptionnelle, j’enclenche le cruise contrôle, bienvenue à bord, vous êtes sur une 1800 goldwing.
Cette machine est surprenante à tous points de vues, elle est aussi volumineuse que maniable, et ce n’est pas le fruit du hasard, en effet les ingénieurs du 1er constructeur mondial qui ont conçus cette machine ont mis en œuvre tout le savoir faire de la marque, sans restriction.
Que faire avec un tel monstre : Honda Goldwing 1800 GL
De la ville ?
Lais sans aucun problème, son équilibre, sa maniabilité, la douceur et la souplesse de son moteur, la position droite, le confort de sa selle chauffante, warning et klaxon viril, aucune moto n’est mieux armée pour affronter la jungle urbaine, d’ailleurs les motos taxi ne s’y sont pas trompés.
Quand au gabarit, c’est juste une habitude à prendre, après 15 jours d’utilisation, c’est acquis !!
De la route ?
Bien sur, une autonomie de 375 kms en roulant aux vitesses légales, un confort digne d’une berline premium allemande, une consommation de 6,2 l pour une 6 cylindre de + de 18000 cc, une réponse instantanée à la poignée de gaz sans rétrograder.
Les suspensions pneumatiques intègrent un compresseur d’air et sont réglables via un commodo pour ajuster son niveau de confort (deux préréglages sont mémorisables), l’abs, cette moto est faite pour abattre les kilomètres par tous temps.
De l’autoroute ?
quoi de plus ennuyeux pour nous les motards que, nous sommes ???
On est bien d’accord, sauf que la gold est pour moi, la première moto avec laquelle j’arrive encore à prendre du plaisir sur ce type de route.
Cette moto est équipée d’un régulateur de vitesses, ce qui permet de soulager le bras et la main droite du pilote, la radio ou vos mp3 sont audibles jusqu’à 130 kms/h, vous n’aimez pas la musque, peu importe, le 6 cylindre vous berce par sa mélodie unique.
Le froid vous guette plus facilement sur l’autoroute, pour remédier à cela, les poignées chauffantes, les selles av/ar chauffantes, ainsi qu’un chauffage a air pulsé sur les pieds plus un pare brise assurant une protection totale finissent de choyer le pilote et sa passagère qui peu vous taper la discute via l’intercom intégré a la moto.
Pour casser la morosité, si vous êtes sur une autoroute allemande, il suffit de tourner la poignée pour que la moto vous propulse instantanément à plus de 220 dans un grondement assez jouissif, la partie cycle avec sont cadre intégralement en alu, suivra sans problème avec une tenue de cap digne d’une sport GT .
Et sur le réseau secondaire et tertiaire ?
et bien encore du plaisir, la partie cycle est extrêmement précise, le moteur est disponible et pousse fort passé 4000 tr/min, la moto freine bien, il est fort possible de suivre vos potes en roadster même à bon rythme, surprenant !!
Toutefois, la grosse arsouille, ne sera pas possible, car la garde au sol limitée vous rappellera à l’ordre par le bruit du métal des reposes pieds frottant sur le bitume, de plus même si la moto jouit d’un équilibre exceptionnel, les 420 kg de l’engin risquent fort de vous pousser vers l’extérieur de la courbe, et oui, les lois de la physique sont incontournables.
Quoi qu’il en soit sur ce type de réseau, la moto reste hyper plaisante, on y prend un grand plaisir et la moto protège toujours son pilote de la fatigue, ce qui fait que même après des sorties de 400 kms sur une demie journée, on a toujours l’impression de rentrer trop tôt, le plaisir de rouler à bord de cette machine nous aurais bien emmené beaucoup plus loin.
Honda Goldwing : le budget
Elevé à l’achat, beaucoup moins à l’utilisation.
Beaucoup font 20 000Kms avec un train de pneus, la consommation est raisonnable (6,5 litres en moyenne pour ma part), le cout de l’assurance est égal à un roadster basique, le budget entretient est également réduit.
Honda à étudié et conçu ce moteur pour une durée de vie de 400 000 kms, une goldwing de 20 ans garde une valeur marchande élevée si elle a été entretenue correctement.
Honda Goldwing, conclusion d’achat
Il ne faut surtout pas s’arrêter sur l’aspect physique imposant de cette moto, en effet on a tous tendance à se dire que ce truc énorme doit être inconduisible, lourd, doit se trainer et être ennuyeux à piloter.
Et d’ailleurs, c’est ce que j’en ai pensé la première fois que j’en ai essayé une, j’étais tellement concentré sur le poids et le volume que lors de ce bref galop de 5 mins je suis passé à coté des qualités de la machine.
Un autre essai deux ans plus tard, mais celui ci sur une demi-journée m’a de suite convaincu.
Galerie photo essai moto Honda Goldwing 1800 2014
Merci Laurent pour ton article.