C’est l’heure du bilan pour la première année à bord de la Goldwing. Une année qu’elle partage mon quotidien, il est temps de tirer les grandes lignes sur ces premiers mois d’usage et à savoir si je change pour une KTM Super Duke GT ou pour une Harley Davidson Breakout. Un rêve cette Goldwing depuis que je l’avais essayé sur Marseille à l’époque, j’ai toujours rêrvé d’un avoir une dans mon garage. Quelques années plus tard, j’en ai une dans mon garage, et pire…. ça fait un an qu’elle est ma moto de tous les jours, mais alors bien ou bien ?
Goldwing Honda : l’impériale
Avant d’entrer sur le vif du sujet, je vais vous présenter ma moto. C’est une Honda Goldwing Bagger DCT de 2023. Vous ne le savez peut-être pas, mais depuis 2023 on ne l’appelle plus Bagger mais simple Goldwing. Et la grosse, avec l’airbag, on l’appelle Tour, Goldwing Tour. Voilà, vous savez tout. Donc ma Goldwing de 2023 reçoit 2 options : le top case et les feux additionnels.
Pourquoi mettre un top case sur une moto Bagger ?
Le Top case est un élément pratique. Il permet de faire ses courses et de mettre deux sacs de course sans aucun problème ou deux packs d’eau si vous préférez. Ensuite le Top Case permet de ranger son casque, son sac à dos, les emplettes d’une escapade, etc. Il est super pratique et ce Maxia 58 n’est finalement pas si vilain. Beaucoup de motard et non motard pensent que ce Top Case est de série.
Le Top case Maxia 58 sur Goldwing est-il confortable pour le passager ?
Ma femme qui est aussi ma passagère la plus régulière aime monter derrière moi pour le confort de la Goldwing mais aussi depuis que j’ai le Top Case pour pouvoir s’adosser dessus. Pour celles et ceux qui me posent la question à savoir si le top case n’est pas trop reculé, si c’est confortable etc. la réponse est « oui », tout simplement.
Les feux additionnels pour Goldwing : obligatoire ou non ?
Difficile d’affirmer qu’ils sont obligatoires, mais je trouve que la signature visuelle en impose davantage. La vision nocturne ne change pas grand-chose, il faut l’avouer car l’éclairage de série est déjà d’excellente composition. Cependant, je trouve être mieux aperçu auprès des automobilistes, je me sens davantage en sécurité. En tout cas je ne regrette absolument pas mon investissement.
390kg, un point faible ce poids à moto ?
Le poids ne se ressent pour ainsi pas du tout à bord de la Goldwing. Elle se manœuvre très bien à l’arrêt et en cas de galère, il existe une marche arrière / marche avant qui facilite les demi-tours etc. Heureusement qu’elle dispose de cette option de série car ça pourrait très vite devenir compliqué par moment.
5 points faibles concernant la Honda Goldwing DCT
La Goldwing est effectivement une moto imposante qui peut impressionner de prime abord. Cependant, elle se manie avec aisance, procure d’excellentes sensations de liberté et permet de parcourir de longues distances dans un confort remarquable. Cela dit, la Goldwing peut également se montrer capricieuse, et certains aspects m’agacent considérablement. Voici cinq points faibles qui peuvent être frustrants lors de la conduite d’une Goldwing DCT
L’indicateur de pneus crevés
Pénible ce voyant au tableau de bord orange qui indique des pneus sont dégonflés voir crevés. La première fois qu’ils se sont allumés, j’ai vraiment cru avoir un pneu mort comme ça m’était arrivé sur la R1250RT à l’époque à Valence. J’étais bête et j’avais alors appelé un dépanneur, l’horreur. Cette fois je suis sur Sophia Antipolis, au milieu de nulle part. Je sors d’un restau pro et mon tableau de bord s’allume avec l’indicateur de pression qui clignote. Je suis rentré en roulant sur des oeufs. J’ai appris le lendemain que c’était un problème récurrent sur la Goldwing. Le froid fait baisser la pression du coup, elle est hyper sensible. Il faut légèrement surgonfler les pneus pour ne plus avoir le problème.
Se garer en ville
Là aussi, pénible le gabarit de la Goldwing. Parfois pour se garer je mets autant de temps qu’en voiture. Je ne peux pas me glisser comme je veux sur les parkings moto et je n’ai pas spécialement envie de prendre une place de voiture pour payer l’horodateur. Alors je tourne en rond jusqu’à trouver une astuce, mais là aussi pénible de se garer en ville.
Manque un 8ème rapport sur autoroute
La Goldwing n’est pas forcément la moto plus rapide du monde. C’est une sorte de grosse baignoire sur roue comme j’aimais le dire à mon ami Laurent qui roulait sur l’ancienne version. Du coup, sur autoroute, la moto monte très vite en 7ème et il manquerait presque un 8ᵉ rapport pour cruiser encore un peu plus. On rupte sur route Allemande autour de 180km/h. Au delà de 150km/h, si l’on souhaite de la reprise, il faut impérativement rouler en mode sport et ne pas avoir peur de la chatouiller un peu pour doubler. J’irai presque plus vite avec mon Tmax. La Goldwing n’est pas la moto la plus rapide, mais est-ce véritablement un défaut ?
C’est quoi ces valises de merde ?
Peut on appeler ça des valises encore à ce stade ? Ce sont de grands vide-poches, mais de là à appeler ça des valises. Alors j’en entends qui peste au point de ne pas acheter la moto pour ce critère. C’est dommage je trouve, il suffit de mettre un top case comme j’ai pu faire et ça résout le problème sans trop dénaturer l’esprit de la belle. Dans ces valises on peut mettre 4 bouteilles d’eau, un gros paquet de chips, deux barquettes de légumes type cerise et un pull plié en 17. En gros, on y glisse un manteau de moto, des gants et un pantalon de pluie, c’est à peu près tout. N’espérez même pas mettre un casque, impossible. Bon, le point fort de ce point faible, c’est qu’il y a deux valises identiques sur la Goldwing ! Donc deux manteaux, une paire de tong, une serviette… idéal pour aller à la plage !
Le GPS des années 2000
Le problème c’est lorsque l’on a goûté aux technologies chez BMW et que l’on revient chez Honda, ça pique. Le GPS sur la Honda ne reconnait aucune adresse, il faut le dire. On indique une adresse, il ne connait pas. Du coup, il faut chercher un point qui s’en rapproche sur son téléphone pour ainsi mettre sur le GPS. Ensuite, le GPS de la Goldwing est lent, il ne donne pas les bonnes infos et peut parfois vous faire tourner en rond au point de devenir chèvre. Le GPS de la Goldwing mérite un sérieux coup de peinture, au moins pour justifier un tel écran sur le tableau de bord.
5 points forts de la Goldwing DCT
Il est vrai que les valises et le GPS peuvent être des points de discorde pour certains d’entre vous. Cependant, la Goldwing est une moto séduisante, au couple généreux, facile à piloter, et qui dégage une telle prestance sur la route qu’on se sent vraiment privilégié. Il est rare de croiser une moto avec une telle aura. Confortable, puissante et finalement assez maniable, la Goldwing n’attend que d’être apprivoisée !
Le confort et le touché de route en Goldwing
Impériale comme l’indique le titre principal de ce feed-back après plus d’une année à bord de la Goldwing. Elle offre un confort de roulage que je n’ai jamais malgré ma petite expérience de moto. Que ce soit la K1300GT, la R1250RT ou même les Sport GT comme l’Hayabusa, la ZZR 1400 ou la K1300S, jamais, je n’ai eu un tel confort à bord d’une moto. La tableau de bord spacieux avec la radio, le pare-brise électrique, les rétroviseurs sous le guidon, on est rudement bien à bord d’une Goldwing Bagger.
Motos confortables d’après David Jazt en photo
La boîte de transmission DCT
Cette boîte de vitesses est une véritable réussite sous tous les aspects. Elle fonctionne en douceur, sans à-coups ni surprises, et se montre fluide. Il est vrai qu’à basse vitesse, elle peut parfois hésiter entre la première et la seconde, mais une fois en route, c’est un véritable régal en termes de souplesse et de confort. On a presque l’impression de conduire un gros scooter, comme un tapis volant, on se sent comme Alibaba ! Cette boîte de vitesses se démarque nettement des autres DCT que l’on trouve sur des modèles Honda tels que le Forza 750, le XADV 750, le NC750, la Crosstourer, et bien d’autres.
Le son du Flat 6 de la Goldwing
Une Cadillac, voilà le résumé de cette magnifique bien qu’un peu timide sonorité de la Goldwing. Le son de cette moto est doux, délicat, rageur. Entre le son d’une Cadillac à 70km/h et le son d’un bateau au port. C’est jouissif ! avec les vitesses qui montent et descendent automatiquement, dans un feulement typique à la Goldwing, c’est génial !
Une conso sous la barre des 5,5 litres
Une Goldwing se conduit principalement sur le couple. Il n’est pas nécessaire de chercher la puissance à haut régime. En adoptant cette approche, il est possible de descendre sous la barre des 5 litres aux 100 km. Compte tenu du poids d’une telle moto, il est aisé d’atteindre cette consommation en mode éco. Cependant, il existe d’autres modes de conduite qui, à ce moment-là, entraînent une légère augmentation de la consommation moyenne.
Les aspects pratiques au quotidien
Pratique pour y glisser son badge d’autoroute, quelques optinet pour laver ses lunettes, une fiole de gel hydroalcoolique, un paquet de chewing-gum… j’aime tous ces aspects pratiques à bord de la Goldwing. Il existe un autre vide-poche sur le côté qui lui se verrouille moto à l’arrêt. On peut aussi ajouter le frein à mot, l’aide au démarrage en côte… tous ces petits plus qui font qu’au quoptidien devient un véritable couteau suisse…
Bilan de ces 7000km à bord de la Goldwing DCT
Un coup de foudre à chaque fois que j’ouvre le garage. Mine de rien je l’a trouve magnifique cette moto. Sa ligne générale, ses détails qui font qu’elle est géniale, son confort de route, son confort en solo ou en duo. Alors oui, les valises c’est un point agaçant, oui le GPS n’est pas le plus moderne du monde… c’est vrai mais pour autant et à côté de ça c’est une moto confortable, qui ne demande qu’à aller faire un tour… une balade en Corse, dans la vallée d’Ubahe, en Bretagne et qui sais-je encore… 7000km à bord de la moto, c’est peu en une année c’est vrai. Je sors moins du fait d’être en télétravail quasiement tout le temps, plus de balade moto le dimanche puisque je préfère passer du temps avec femme pour le peu que l’on se voit surtout en ce moment… donc 7000km de bonheur finalement. 7000km de souvenir et de plaisir. Poignées chauffantes pour la basse saison, pare-brise électrique pour les jours de vent… Je m’embrouille toujours les pédales pour klaxonner avec les clignotants mais c’est à peu près tout. J’ai hâte de reprendre la route aux beaux jours 2025… cette année c’était la Corse, et l’année prochaine ? L’Autriche ? Chiche… en tout cas, je sais avec qui se sera…