K1300S : Le Roadster Allemand Sport-GT

S’il y a une moto qui m’a toujours fait de l’oeil, c’est bien le K1300S. Une sorte de grosse Hayabusa voire même un mélange de ZZR, sur la base du phénoménal K1300R et petite soeur du K1300GT, le K13S se veut avant tout destiné à prendre la route dans un confort de roi mais équipé d’un moteur démoniaque… la preuve !

K1300S, entre le K1300R et le K1300GT

Pour avoir déjà eu le K1300GT dans mon garage, je sais déjà à quoi m’attendre sur le K1300S d’autant plus que je l’ai déjà essayé.

L’essai du K1300S c’était en 2009 et j’en avais eu un excellent souvenir. Aujourd’hui en décembre 2015, au détour d’une belle matinée ensoleillée, c’est l’occasion de vérifier si je suis toujours aussi enjoué par cette meule.

Quand je dis que le K1300S est proche du K1300R, il suffit de comparer les photos entre elles pour mieux s’en rendre compte. Moi qui avait adoré le gros roadster Allemand, ici dans sa lignée Sport GT, je peux l’avouer tout de suite, c’est du pur bonheur !

Un moteur et une partie cycle incroyable

Même si cette moto a peu évolué dans sa carrière, il faut l’admettre, BMW a frappé fort avec ce K1300S. Elle succède au K1200S qui avait pas mal de problèmes mécaniques et pas forcément la même fougue que ce K1300S. Il faut tout de même les dompter les 175cv de la belle Allemande… et même si aujourd’hui je l’ai essayé en 106cv, on en a déjà sous la poignée pour s’amuser, en toute sécurité ! La partie cycle est bluffante avec l’ESA II qui offre un confort suivant le type de route et la motivation à rouler plus ou moins fort… le freinage est aux petits oignons et le freinage couplé avant et arrière est au top…

Une vie à bord de type Hayabusa voire ZZR

Le ZZR avait un look sportif que j’aimais vraiment. Seulement je trouvais son moteur fade et peu expressif… lié au problème du bridage ! De plus, Kawa m’avait promis monts et merveilles sur la bagagerie, sur le shifter etc… avant de le signer, mais une fois signé et dans le garage ce n’était plus du tout la même. Sans parler des promos qui ne s’arrêtent jamais et qui flinguent le marché de l’occasion… Si vous achetez Japonais, assurez-vous de la garder longtemps (au moins 3 ans) ou prenez une démo / véhicule de direction récent au risque d’avoir une surprise à la revente dans l’année…

L’Hayabusa est une moto emblématique et je m’étais laissé emporter par son image et son confort de route. Si je ne me trompe pas, c’était la première moto que j’avais dans mon garage qui proposait différentes cartographie suivant les conditions de route. Je trouvais ça génial à l’époque. Sauf qu’en 106cv, l’intérêt de cette technologie s’amoindrit. Elle était lourde, peu expressive aux vitesses légales… Au bout d’un moment on s’emmerde ferme sur ce genre de moto… puis, on n’achète jamais une moto pour une tierce personne… je l’avais prise pour faire du duo, mais au final, il vaut mieux s’acheter une moto parce qu’on aime cette moto… tu ne crois pas ?

Le K1300S est une moto dans la lignée des précédentes mais avec de la technologie de haute voltige embarquée. L’approche est accueillante et je pense que si j’avais eu le budget à l’époque des deux autres Japonaises ou l’intelligence d’aller regarder un peu plus loin que le bout de mon nez, elle serait venue dans mon garage bien avant. En effet, ayant eu des problème de consommation d’huile avec le K13GT, je pensais que ce K13S serait identique, mais en fait pas du tout. Rouler sur ce genre de moto, en 106cv ça n’a pas grand intérêt, un peu comme avec le K1300GT que j’ai finis par revendre car je trouvais ça trop mou du genou pour finir !

Présentation du K1300S

Petit tour de présentation rapide du K 1300 S. L’objectif de mon billet est de vous présenter le K13S et non de faire un comparatif entre le K1300S et le K1300R par exemple 😉

Les comodos sont traditionnels. Rien de bien nouveau. A gauche nous avons la gachette pour les phares, le bouton info pour l’ordinateur de bord, les warning, le bouton des suspensions et de l’ABS déconnectable, les clignotants (qui s’arrêtent tout seul, le pied !) et le Klaxon en dessous.

A droite, le bouton pour gérer les poignées chauffantes et le coupe circuit / mise en marche. Pas grand chose de nouveau donc !

La moto est équipée du Pack Dynamique qui comporte le Shifter. Ici le shifter est seulement montant, mais c’est un bonheur absolu à utiliser. On peut monter le rapport même en bas dans les tours ou alors en allant chatouiller la moto vers la zone rouge…

Atypique, ce tableau de bord sonne un peu à l’ancienne. C’est vrai que l’on trouve mieux aujourd’hui, plus lisible entre autre. Pour autant, ces aiguilles qui partent d’en bas à droite ça change, c’est même déroutant au départ. Le compte-tour n’est pas super visible, on cherche un peu l’aiguille du regard, mais c’est un détail. L’ordinateur de bord sur la droite propose des infos comme j’aime : Trip A, Trip B, température moteur, température extérieure, jauge à essence, rapport engagé, pression des pneus et j’en passe… le bouton sur le tableau de bord permet de faire défiler les Trip, chose que l’on ne peut pas faire depuis le bouton info sur le guidon, dommage !

Le feu arrière du K1300S n’est pas le plus sexy que j’ai vu dans ma vie. Celui-ci est embuée… problème de joint ?

Ici sur cette moto, nous avons droit à quelques pièce HP carbone. Certaines sont magnifiques comme ce garde boue avant.

Sensation moteur et au guidon du K1300S

Le moteur est démarré pendant que je m’équipe. La moto se met à fumer sauvagement dans un feulement plutôt discret. Moi qui me souvient avoir aimé le son de l’échappement, je suis plutôt sur ma réserve cette fois. J’enfourche la belle, et tout de suite je me sens comme à la maison avec cette selle bien moelleuse, le pied ! La position de conduite est parfaite, j’aime vraiment cette position sur l’avant, j’ai l’impression de ne l’avoir jamais quittée cette moto.

Premier tour de roue sur l’Allemande

La première s’enclenche et fait avancer la moto de 5cm, j’y étais préparé. Puis c’est parti, je m’envole de la concession avec un embrayage super dosable… le son de la moto est doux mais bien présent, j’avais raison. Certes c’est un quatre cylindre ici et je retrouve quelque part l’onctuosité du K1300GT à l’époque. On peut se retrouver ainsi à rouler en 4ème sur un filet de gaz sans que ça broute. Vite, le feu va passer au vert, j’ai vraiment hâte d’aller faire un tour sur cette belle moto…

Galerie photo essai moto BMW K 1300 S

Conclusion de l’essai BMW K1300S

Quel bon moment une fois de plus. Le moteur est bien présent et démonstratif. La position de conduite est parfaite, je n’ai ni les jambes trop dépliées, ni le haut du corps face au vent. La bulle d’origine mériterait peut être d’être changée pour avoir moins de vent dans le nez. La selle est moelleuse, c’est nickel, il ne manque plus qu’elle soit chauffante, ça aurait été top ! Les poignées chauffantes, en ce samedi 5 décembre, tombent vraiment à pic, d’autant plus que je suis venu l’essayer avec mes gants d’été. Il ne manque plus qu’un bon gros top case derrière et les valises pour le week-end… comment ça c’est juste un détail ? Vivement le printemps…