Ça y est, j’ai la moto depuis quelques jours maintenant et j’ai même évité mon premier carton avec un refus de priorité à droite. J’ai bien cru que ça allait mal finir dans cette situation mais finalement il faut croire que ce n’était pas encore mon jour et tant mieux car je prends vraiment du plaisir à bord de cette magnifique FJR 1300 AE Ultimate Edition (est-il possible de faire un nom encore plus long pour une moto ?). Rodage oblige, on reste en mode T et on ne grimpe pas trop dans les tours encore pour le moment… mais alors ce FJR, j’en pense quoi même pendant le rodage ?
Mode Cruising pour une moto dédiée au plaisir
En effet, il est grand temps de faire un premier bilan du rodage de cette FJR 1300 AE. 100km voire même 102km que je suis à bord de cette moto et quelques informations importantes sont à préciser sur ce premier article dédié au rodage du FJR. Le tableau de bord, s’il raisonne un peu « cheap » à première vue offre tout ce dont on a besoin pour rouler du moins à mon niveau. A gauche nous avons le compte tour à aiguille, on aime ou pas, moi le côté un peu oldschool avec cette aiguille, je suis un grand fan. Au centre, nous avons un grand écran digital. Cet écran donne différentes informations : l’heure (format 12h hélas), le mode de cartographie utilisé, la vitesse (en italique, c’est déroutant mais on s’y habitue finalement) et une jauge à essence sur 8 bâtons, c’est Jean-Claude qui serait aux anges avec un tel niveau de précision. Pour info, le réservoir fait 25L, la réserve fait 5,5L et la moto consomme d’après Yamaha entre 7 et 8L suivant… 8 x 3 = 24 ou 7 x 4 = 28… dans cet ordre de grandeur il devrait être possible de rouler entre 300 et 400km, je le préciserais à l’usage d’autant plus que le plein d’essence chatouille un peu avec une moyenne de 1,70€ / litre x 25 litres = 42,50€ potentiel pour un plein d’essence.
Je m’attarde quelque peu sur l’écran de droite car il est source de multiple information. Cet écran de droite permet de régler les suspensions, les poignées chauffantes sur 3 niveaux que l’on paramètre manuellement entre 1 et 10 sur les 3 niveaux. pour ma part j’ai mis le 1 au niveau 3, le 2 au niveau 5 et le 3 au niveau 10 mais je pense faire 1 / 5, 2 / 7 et 3 / 10 surtout pour la basse saison.
Cet écran permet également de régler la bulle électrique et l’affichage des options du menu. Un point important à prendre en compte à savoir que l’on a droit à 3 x 3 affichages de DATA. Ici par exemple nous avons Trip 1, Trip 2 et le ODO. Ensuite nous avons un second affichage qui indique le temps depuis lequel la clé de contact est sur On « trip time », la conso moyenne et la conso instantanée. Enfin, il est possible d’avoir un troisième écran identique avec température extérieur, température de la moto et le nombre de kilomètres restant avec l’essence dans le réservoir. Et c’est là que tout se compliqué car il faut choisir son écran principal pendant lequel on roule et que l’on utilise, réglé les 3 écrans x 3 affichage en cherchant à ne pas duplique une DATA sur les 3 affichages et enfin, prioriser l’ordre d’affichage qui est dans le sens 1 -> 2 -> 3 et il n’est pas possible de défiler en sens inverse ou de faire 1 / 3 / 2…
Quelques options qui ne sont pas présentes sur le FJR 1300 AE
La première des options qui n’est pas inclue dans les options c’est la vue mer depuis Cannes et plus précisément depuis l’héliport du Palm Beach. Pour être un peu plus sérieux sur le sujet, je trouve vraiment que l’univers de la moto évolue rapidement ces dernières années on omettant un point important : le plaisir de conduire une moto. On retrouve ici des motos pleines d’options, d’assistance à la conduite, de tableau de bord intégrant un GPS et autre ordinateur de bord presque pourvu d’une IA pour anticiper le moindre faits et gestes. Toutes ces options donnent envie, c’est vrai. Mais le plaisir de conduire, le plaisir d’être à bord d’une moto, sans forcément vouloir en faire plus qu’un ou deux carto moteur suivant les conditions de route, avec l’ABS pour éviter les mauvaises surprises sur les freinages d’urgence, avec un contrôle de traction… et encore, je suis sur que nos plus vieux motards trouvent déjà qu’il y en a trop… alors c’est vrai que le retour de clignotant automatique est un point qui m’agace sur l’absence du FJR, c’est vrai que le démarrage sans clé offre un confort d’usage, c’est vrai qu’un GPS qui se manipule aux commodos de la moto c’est encore mieux, c’est vrai qu’un régulateur adaptatif offre plus de sécurité… mais tout ça pour quel prix finalement ? Est-ce indispensable finalement ? Est-ce rédhibitoire de ne pas avoir tous ces accessoires pour prendre du plaisir à moto ? Un compromis me semble plus approprié suivant les besoins et attentes de chacun…
Un plaisir de rouler pullman
Cette moto n’a pas que des avantages, elle dispose également d’inconvénients avec lesquels il faut composer pour harmoniser l’entente. Ainsi son poids fait parti des points embêtant surtout sur les manoeuvres à l’arrêt. Mais finalement, je trouve que ce surplus de poids est aussi un avantage car si elle n’offre pas le dynamisme d’un Tracer 9GT, elle apporte la quiétude de rouler en toute sécurité et dans un confort sans fin. C’est ce que j’appelle le confort pullman, ce moment où l’on se dit que la route est dégradé et que l’on ne ressent rien, ni dans les bras ni dans le corps, ça c’est plaisant quand on fait de la moto.
Avec une telle moto, inutile de chercher les performances de ses petites soeurs et cousines plus sportives. ici nous avons fait le choix du confort, pour cruiser tranquillement le long de la croisette de Cannes, en longeant le port puis la plage du midi avec ses palmiers le long de la route qui rappelle que nous sommes dans une magnifique région avec ce ciel totalement dépourvu de nuage…
C’est tout de même dans cet environnement que l’on prend conscience de la chance d’habiter ici. Un petit tour en bord de mer, habituellement bondé de touriste en maillot de bain et autre claquette et tong…
Ou en quelques minutes on se retrouve au coeur des montagnes, le soleil couchant offrant de magnifiques couleurs sur l’horizon. Vous êtes à bord d’une belle et grosse moto sur laquelle vous vous sentez bien, en confiance avec ces Road5 qui scotchent la route comme du velcro. Vous avez le choix entre les petites routes tortueuses de montagne ou le bord de mer, ses plages et ses palmiers… vous hésitez entre les deux ?
Pour mixer les deux à savoir la mer et les montagnes, le plus simple est de venir poser ses pneus dans le Massif de l’Esterel. Ici, on longe la mer tout en profiter des virages à flanc de montagne dans un univers qui rappelle le colorado… bluffant quand on vient ici pour la première fois… que ce soit en FJR, en Tracer 9GT ou en GSXR1000…
Bronzette en bord de mer
Comme on peut avoir le choix entre les montagnes et la mer, j’ai opté pour le bord de mer aujourd’hui où l’on profite du beau temps et du calme des lieux.
Ça faisait un sacré moment que j’avais envie d’enfourcher à nouveau une moto dédiée aux voyages et aux longues balades. Je pense que cette moto Yamaha est typiquement le genre de moto qui me convient. De belles balades se dessinent devant moi même si pour l’heure nous en sommes au rodage. Le rodage où l’on roule vraiment sur le couple, même en mode T finalement. Je ne ressens quasiment pas la puissance de la belle, d’ailleurs je me demande même si elle n’est pas en 100cv car je la trouve pataude, surtout sur les relances supérieures à 80km/h.
Validation de mon choix : voyager à moto
Souvenez-vous pour celles et ceux qui me suivent depuis un moment.
J’ai traversé la France à plusieurs reprises à moto que ce soit en R1250RT ou bien en R1200R…
Promis cette fois ce sera en FJR 1300, et je vais prendre plaisir avec vous de partager tous ces bons moments à venir…
Je compte bien faire la route des Grandes Alpes en 2022, remonter en Bretagne, passer voir des amis sur Clermont Ferrand… je sens qu’on va prendre un pied monstrueux à bord de ce FJR 1300…