« Y’a plus d’essence dans le XMAX 125, que l’on prépare le Majesty pour David ! » Quand j’entends le chef d’atelier me regarder avec des yeux de merlan fris, je me dis que cette phrase venant du coeur risque de me donner envie de rédiger un essai sur le Majesty 125 de chez Yamaha. 35000km à peine au compteur, un tableau de bord à aiguille qui tremble un peu de partout, une selle qui ne s’ouvre plus et qui est calée de biais (c’est cassé), le moteur est démarré et j’ai même eu droit à un « Bon retour David, on se retrouve samedi pour ton TMAX suite à la révision des 1000 – Tu verras à quel point ton TMAX est bien face à cette belle expérience qui se présente à toi avec le Majesty ! » Je pense qu’ils ont tout dit…
Majesty Yamaha, le scooter GT d’une autre époque !
Si l’on devine les 5 cm de bande de peur sur le pneu arrière et ce de chaque côté, je suis très loin de savoir ce qui va m’attendre en montant à bord de ce Majesty S (je précise bien le S c’est important) ou bien à bord de ce MBK Skyliner. Moi je sais que c’est un Majesty aussi bien par la carte grise mais surtout car il y le logo Yamaha au dessus de la plaque d’immatriculation. En dehors de ça, difficile de les différencier. Difficile de se rendre compte comme ça, mais la selle oblige presque à s’assoir accroupi, c’est un petit scooter, je passe pour un con avec mes 130kg et mes 183cm à bord, je remercie dieu le destin de la vie pour ne pas habiter à plus de 7km de la concession, car la route du retour fut longue et périlleuse !
12cv et 11,6Nm de couple : idéal pour la ville
Sincèrement, je n’ai pas grand chose à lui reprocher au niveau de son moteur. Il est vif, pousse relativement bien jusqu’à 80km/h… tout se passe bien tant que l’on reste droit ! Si jamais vous emprunter un rond-point, un virage ou la moindre bosse sur la route tout se complique. Déjà on serre les fesses car les courbes l’emporte vers l’extérieur. Je pense que cette superbe selle creusée pour des fesses d’ado n’aide pas au confort général ni à la position de conduite particulièrement fatigante. On ne sait pas où mettre ses pieds et on aura tendance à sortir le pied à chaque virage de peur de se casser le tronche. Le freinage n’est guère plus rassurant. S’il ralenti progressivement l’ensemble, les freins avant et arrière ne sont pas assez mordant, on mange du beurre fondu. C’est pénible et on se fait peur car on manque de se manger la voiture de devant à chaque ralentissement si on anticipe pas assez !
3500€ neuf à l’époque, on trouve mieux aujourd’hui, heureusement !
Peu rassurant, freinage très moyen, partie cycle d’un autre temps, position de conduite pénible… franchement si vous chercher un petit scooter pour aller en ville, vous trouverez mieux pour quasiment le même budget. le J125 chez Kawasaki, le PCX chez Honda, le NMax chez Yamaha… dites adieu au Majesty et Skyliner… même si vous le trouver à petit budget, vous risquez des ennuis à bord et en plus de vous le faire voler car il n’a rien de moderne contre le vol en deux clics…
Galerie photo de l’essai Majesty Yamaha
Evidemment, vous l’aurez compris, cet essai est à prendre au second degré. Ici le scooter est en fin de vie. Je l’ai pris car j’habite à côté de la concession et en cette période de pénurie d’essence, j’ai pris ce qu’on me proposait. J’en ai profité pour faire une petite review car c’est assez rare de trouver un scooter dans cet état. Pour autant, il démarre, il a des phares fonctionnels, un feu stop, des clignotants… c’était bien là l’essentiel ! Coucou Antoine… je t’avais promis de faire un petit article… c’est fait !