Aussi étrange que ça puisse paraitre je n’ai quasiment pas retrouvé de sensations comparables avec mon essai du S1000RR réalisé quelques jours avant en France. Cet essai du S1000RR c’est réalisé sur le circuit international de Losail au Qatar. Non, au contraire, ici dans l’ambiance « circuit » j’ai retrouvé une moto vraiment douce, prévisible sacrément rageuse dans les tours… tu avais raison Laurent, en haut dans les tours c’est une autre chanson, et quelle chanson !
S1000RR : une des plus belles motos actuelles à mes yeux
Est-ce un effet de masse ou quoi, je trouve cette S1000RR vraiment discrète dans son coloris 2017 noir et gris. Presque fade même pourrais-je dire. Pourtant la couleur ne fait pas tout, le moteur et la partie cycle sont bien là, et quand on la chatouille un peu l’engin, tout s’accélère, rudement vite d’ailleurs 🙂
Pneu Power RS Michelin sur le S1000RR BMW
Personnellement dans sa robe blanche et bleue et ses liserets de jante rouge, moi je salive. Je la trouve magnifique et même si elle n’a rien à y faire, je la verrais bien dans mon garage rien que pour la beauté de l’objet.
Moi qui la trouvais haute lors de mon essai, ici, je n’ai pas eu ce sentiment au contraire. Je trouvais qu’elle m’allait parfaitement bien à tout point de vue. Je suis même un peu déstabilisé quand je compare mon essai « route » et mon essai sur circuit du coup. L’essentiel est de prendre plaisir à bord quelque soit la situation et même si j’ai adoré ma session piste au Qatar, il faut bien avouer que le quotidien restera le principal usage de ma moto.
Essai du S1000RR de David Jazt sur route ouverte
Essai moto du S1000RR sur route ouverte par David Jazt autour de Rennes en Bretagne (#BZH).
Essai moto S1000RR sur le circuit de Losail
Pour celles et ceux qui dormaient, je rappelle que cet essai sur circuit est issu d’une invitation par Michelin à découvrir la nouvelle gamme de pneu de moto le Power RS. Durant cette découverte de pneu moto à Doha au Qatar, un large choix de moto se présentait à nous et le S1000RR en faisait parti. J’en profite donc pour faire un retour sur mes impressions du S1000RR, sachant que je ne suis absolument pas pilote de circuit 🙂
S1000RR : confort à bord pour les grands pilotes
Si le S1000RR semble être une moto difficile à mener sur circuit pour les copains présents sur place face aux autres motos disponibles, je ne peux pas dire que ce soit celle sur laquelle j’étais le moins à l’aise. La position de conduite est celle qui m’a semblé être parmi les plus confortable surtout lorsque l’on recule les fesses sur la selle. J’ai apprécié d’ailleurs que la selle ne soit pas trop large (comme peut l’être le R1M) ce qui n’impose pas à trop bouger sur la moto entre chaque virage.
Pas de frein moteur : je me fais surprendre
Le S1000RR pousse du feu de dieu dès que l’on monte dans les tours, on en perd l’avant par moment c’est assez déstabilisant mais rudement jouissif sur le principe. Cependant on ne se pose pas trop de question et on suit les copains devant. Enfin, on suit c’est un grand mot. On se dit que si pour les copains ça passe, y’a pas de raison que pour moi ça ne passe pas même si j’y vais avec des pincettes. Cependant à chaque sortie de virage j’essors la poignée de gaz sans trop me poser de question, on verra bien ! Quel pied, c’est monstrueux comment ça pousse… c’est vraiment jouissif de j’entendre hurler comme ça cette S1000RR 🙂
En revanche l’absence de frein moteur me surprend et je me fais des frayeurs dans les virages. J’ai besoin de freiner fort en bout de chaque ligne droite, je ne suis pas habituer à rouler de la sorte moi qui aime quand c’est fluide. Ici la fluidité c’est quand tu es à pied à côté de la moto. A la moindre ligne droite tu accélères comme un âne et tu freines en malaxant le levier avant, c’est là que tu te dis que les motos sportives sur circuit c’est quand même autre chose, surtout quand tu n’as jamais rien connu d’autre que la route au quotidien…
Avec un grip aussi exceptionnel, difficile de ne pas partir confiant en ses pneus, du coup, pendant les phases de freinage, je ne me suis pas posé de question… Je ne me suis quasiment pas servi de l’arrière à vrai dire. J’ai trouvé que la pédale de frein était trop haut au niveau du pied, c’est assez pénible de faire un effort pour attraper le frein surtout quand tu es dans un contexte de circuit où tu dois te concentrer sur ce qui se passe devant.
En fait, j’ai appris plus tard que c’était surtout à cause d’une mauvaise position sur la moto, du coup je n’étais pas totalement à l’aise, et c’est normal.
La pression de l’évènement et de la situation
Si tu n’as jamais roulé sur piste tu ne peux pas savoir quelle impression ça offre, c’est assez fort et impressionnant. En fait, tu stresses une partie du temps que les pilotes devant toi te remontent à un moment ou un autre et te déboîtent sur un côté ou de l’autre ce qui te fera sursauter, je te le garantis.
En fait, il faut rester concentrer sur sa conduite, ses trajectoires et ses freinages. Modifier son comportement soudainement sur piste c’est dangereux comme tu vas contre une fluidité de conduite et du coup les autres seront surpris par ton changement d’attitude. Du coup, tu ne te poses pas de question, tu regardes loin, très loin devant et tu prends du plaisir…
Shifter Up&Down : jouissif et plus encore
Le Shifter Up&Down est un accessoire jouissif surtout sur une moto sportive et encore plus sur circuit. Ne rêve pas, sur le Circuit de Losail tu ne roules jamais au dessus du troisième rapport dans les virages pour garder un maximum de motricité, et tu montes les vitesses uniquement sur les phases de virage large ou en ligne droite. Pouvoir monter et descendre les rapports sans embrayer fait gagner un temps précieux. Je trouve que cette option est aujourd’hui indispensable sur une moto 🙂
David Jazt sur le circuit de Losail en S1000RR 2017
Machine de guerre par excellence, le S1000RR reste à mes yeux une des meilleurs motos sportives que j’ai pu essayer dans ma vie.
Pleine à coeur, sécuritaire sur les freinages (l’avant pile littéralement sur les gros freinages de ouf !), elle est progressive en bas dans les tours, monte rapidement sans être violente dans les tours, en revanche là haut c’est plus la même sauce, autant bien s’accrocher !!
Elle est même prévisible presque en bas et sur les mi-régime… reste son empattement un peu long et son manque de frein moteur qui m’ont un peu déstabilisés pendant cet essai sur piste. Le shifter, le confort des suspensions et l’étroitesse de la selle m’ont permis d’être vraiment à l’aise durant cet essai.
A propos de l’essai, j’ai tout de même réalisé 6 tours de circuit sur la piste du Losail à bord du S1000RR en frisant les 260km/h en bout de ligne droite sur le circuit de Losail, et j’en garde un souvenir à jamais gravé en moi… Merci Michelin 🙂