Pneu moto Michelin Road5 : le pneu Sport GT à l’essai à Séville (Espagne)
Entièrement d’accord avec toi, ce n’est pas le titre le plus fun que j’ai pu écrire dès lors qu’il s’agit d’un essai pneumatique moto, néanmoins, je voulais garder la même trame que l’année dernière. Regarde deux secondes le billet sur l’essai du Michelin Power RS, tu comprendras mieux ce titre un peu tristounet… mais n’est tristounet que le titre, car je vais aborder l’essai de ce #Road5 réalisé de manière officielle avec l’organisation Michelin… c’était les 22, 23 et 24 février 2018 à Séville au sud de l’Espagne…
Road5 : ne vous fiez pas aux apparences !
De nos jours, un motard n’a plus envie de choisir entre plaisir de rouler fort avec un pneu été et rouler sécurité si jamais la pluie s’annonce et que le pneu sportif devient alors une patinette. Le #Road5, c’est une promesse pour le motard, une vérité dans l’action. Une promesse de plaisir au quotidien et le week-end avec les copains et de la sécurité aussi bien sur un grip exceptionnel sur le sec proche, j’ose le dire, d’un Power RS mais avec une sécurité sur le mouillé comme je n’ai jamais eu sur un pneumatique moto.
Essai du Michelin Road5 en vidéo par David Jazt
Voici ma vidéo de l’essai du Michelin Road5…
Michelin frappe fort en 2018 avec un pneu mixte exceptionnel
Revenons deux secondes sur le pneu lui même avant d’entrer dans le vif du sujet. Le Road5 n’est pas qu’un simple pneu de moto qui passe d’une génération à une autre. Il reprend des technologies qui ont fait leurs preuve dans le passé comme le 2CT que l’on retrouve ici en 2CT+. Pour faire simple, l’intégration de cette technologie est répartie différemment mais reste identique par exemple à celle du power RS.
L’objectif de Michelin avec ce Road5 était d’offrir un maximum de grip quelque soit les conditions météo et d’allonger la durée de vie du pneu. Au dessus encore du PR3 à l’époque pour celles et ceux qui s’en souviennent. La bande centrale reçoit deux grosses nouveautés, je vais faire simple. Premièrement une nouvelle gomme qui assure un véritable touché de route unique jusqu’à présent. Cette gomme assure longévité mais aussi feeling avec la moto et ce quelque soit la moto.
Le système XST était déjà de la partie sur l’ancienne génération de pneu mixte Michelin, ici dans son nouveau concept intitulé XST Evo, le dessin du pneu diffère suivant l’usure du pneu et ce pour toujours avoir une évacuation de l’eau maximale. Un peu dubitatif sur la technologie en statique ? Ça tombe bien, j’ai un billet qui présente la technologie XST Evo en vidéo… suivez le guide sur les vidéos Michelin.
Sur les flancs de la moto, on retrouve une surface pleine, proche d’un slick pour conserver une approche « fun » sur les prises d’angle supérieures à 35 degrés.
Prendre 35 degrés sur le mouillé, voilà à peu près à quoi ça correspond. Moi qui roule au quotidien, je n’en vois pas beaucoup qui osent prendre autant d’angle sur route humide. Même dans mes balades moto le dimanche, aucun ne prend autant d’angle sur le mouillé… Qu’on vienne me dire qu’ici c’est un revêtement circuit, le pneu a été étudié pour être à vos côtés au quotidien et non pas pour un usage circuit.
Le pneu avant diffère légèrement avec ses lamelles intégrées. Elles ont pour vocation d’offrir une tenue de route irréprochable sur le mouillé. Ces pneus ne sont pas des pneus de piste ni des pneus routier exclusivement, il s’agit d’un excellent compromis pour offrir le maximum sur l’ensemble des souhaits du motard ; grip sec / mouillé, longévité et usure unifiée.
La promesse de Michelin avec ce Road5 est simple : offrir au motard une sécurité inégalée actuellement avec un freinage sur le mouillé aussi efficace à 5000km qu’avec un Pilot Road 4 neuf. Bluffant quand on regarde les chronos mesurés et certifiés devant huissiers… si monsieur !
Le comparatif parle de lui même… évidement, on ne triche pas chez Michelin… ailleurs non plus je suppose en même temps 😉
Trêve de théorie passons à la mise en pratique du Road5 en dehors de mon quotidien
Je peux le dire aujourd’hui, je roule avec les Michelin Road5 sur mon R1200R LC 2016 BMW depuis le mi décembre 2017. Je suis aujourd’hui à quasiment 2500km avec, autant dire que j’ai un petit peu de recule. Nous sommes en plein hiver, même ici au Pays Basque si bien que je n’ai pas pu les essayer comme lors de ce lancement officiel Michelin. Essai sur un petit roadtrip de 140km, essai sur circuit pour leur tirer les oreilles, essais sur circuit trempé, essai sur différentes motos… tiens d’ailleurs…
Pneu moto Road5 : dédié à quel type de moto ?
Quelque soit la moto essayée, elle sera forcément équipée des pneus moto Michelin #Road5. A voir cette photo, on s’imagine que c’est une photo d’illustration et pourtant, je peux garantir que le roadbook concocté par Michelin était du caramel mou de bonheur, quant au revêtement, on en parle ?
Voici ce qui nous attend pour aujourd’hui avec quelques types de moto permettant ainsi de se faire une idée des performances du pneu #Road5. C’est vraiment idéal car on peut l’essayer sur tous type de moto et de toutes cylindrées, à chaud comme ça, en sautant de l’une à l’autre tout au long de la journée…
As-tu repéré celle sur laquelle tu aimerais démarrer cette journée ? A vrai dire je ne vais pas entrer dans le détail de toute la journée d’essai sur ce billet. Juste évoquer les grands traits. Ayant pu tourner quelques vidéos, essayer quelques motos équipées du Road5, je vais en profiter pour détailler chaque essai en précisant les choses concernant les pneus à chaque fois.
Il manque deux types de moto à l’appel : la routière GT type K1600GT / R1200RT et l’hyper sportive comme le S1000RR ou le GSXR 1000 car ce pneu ne lui ait pas du tout destiné. En revanche du roadster mid-size, full size, du Trail, de la Japonaise, de l’Italienne, de l’Allemande… faites vos jeux !
Quelques photos d’exemple d’essai du Road5 sur différentes motos pour se mettre dans l’ambiance
Voici quelques photos qui démontre l’essai du Road5 sur différentes motos, de différentes cylindrées, de différents types… sur des motos que j’apprécie et d’autres que j’apprécie moins… l’objectif était avant tout de découvrir ces pneus dans un maximum de situation possible… et ce… en une journée 😉
Triumph Speed Triple 1050 en Michelin Road5
A la base, je ne suis pas fan du tout du Speed Triple 1050 car je le trouve haut sur ses roues, la position de conduite bien qu’elle ne soit pas désagréable n’aide pas à avoir une conduite fluide, et j’ai pas envie de me battre avec une moto en 2018 quand on sait tout ce qui existe…
Cependant, les pneus Road5 lui vont comme un gant. Le feeling est plutôt bon, c’est la moto elle-même qui demande à être un peu physique pour l’amener. Vous l’aurez compris, le Speed Triple, ce sera sans moi !
Ducati 939 Super Sport rouge en Michelin Road5
On notera que je précise la couleur… hahaha ! … et pourtant cette moto est mon coup de coeur 2017 si l’on en croit mon classement de moto que j’ai adoré essayé l’année dernière… nous étions ici en session « piste » 3 tours du circuit de Monteblanco. Au final, la moto n’est pas du tout sportive, je l’ai même trouvé molle, je n’en reviens pas d’écrire ça. Les rapports passent lentement, ça met 10 plombes à monter en régime et le châssis ne suit pas du tout une conduite appuyée… C’est vraiment la seule pour laquelle je mets un véto pour les Road5, je n’ai pas retrouvé le feeling que j’aime tant en cette moto… est-ce du au fait que c’est une Standard ? Même pas envie de comparer du coup…
BMW R1200 Nine-T Classic en Michelin Road5
La petite soeur de ma BMW cette Nine-T. Si sur cette photo, on a l’impression que je suis à l’arrêt, je vous assure que les Road5 lui colle le nez au sol, et ils lui vont à ravir. Le feeling avec la moto est intact avec l’image que j’en ai d’elle pour l’avoir essayé dans sa version PURE il y a quelques jours encore… on n’aime ou pas cette moto, j’avoue… moi j’adore et avec les Road5, attention à ne pas frotter les cylindres finalement trop bas 😉
Aprilia Tuono V4 en Michelin Road5
Mazette… je n’avais jamais posé une fesse sur un Tuono. Je ne voulais plus la lâcher. Une pêche d’enfer, une sonorité incroyablement sportive qui rappelle la RSV4 forcément… et le Road5 dans l’affaire ? Bien quand j’ose le comparer au RS, cette moto en est la preuve vivante… un essai à l’aveugle, j’aurais vraiment du mal je crois à faire la différence du haut de mon niveau de quiche professionnelle 🙂 en revanche, ça me fait penser qu’il faut que je trouve un revendeur Aprilia près de chez moi… pour voir 😉
BMW S1000XR en Michelin Road5
S1000XR… oser dire que c’est un Trail est une blague ! Cette moto est un avion de chasse avec lequel on peut traverser la France à deux, aller au bureau ou à la salle de sport et même venir chatouiller les reposes pieds dans les virages sur le circuit de Monteblanco… bluffante d’efficacité et les Road5 mettent dans une confiance incroyable surtout quand on descend du Super Sport… je me suis pris une véritable claque !
Yamaha MT 10 SP en Michelin Road5
Est-ce que le MT 10 SP est considérée comme moto musclée comme le Tuono ou les septiques oseront encore dire que le Road5 est bien que sur une K16GTL ? Le MT10SP était une première pour moi, quelle avion nucléaire celle-ci encore; De plus, l’essai sur circuit était sur le mouillé… j’avoue avoir tourné comme sur le sec, je ne fais plus de différence avec le Road5, c’est peu dire à quel point j’ai confiance dans mes pneus sur sec comme sur le mouillé…
Triumph Street Triple 765 RS en Road5
Mes amis… j’adore cette moto, du coup, je ne vais pas entrer dans les détails… autant je suis triste qu’il n’y ait pas eu de S1000R sur l’essai de la journée, autant ce Street Triple est à mes yeux un S1000R baby avec laquelle on s’amuse bien même dans l’eau. Je vais être honnête, je pensais que la piste était sèche car avec le soleil et en dehors des quelques flaques d’eau, au fil des tours on pensait que la route était sèches… c’est seulement en voyant les photos que je constate qu’en fait… je roule sur sec comme sur mouillé de la même manière…
Galerie photo Road5 à Séville sur le circuit de Monteblanco
Le pneu offre de très belles promesses aussi bien sur le sec que le mouillé. A vrai dire, je me sens plus en sécurité sur le mouillé que sur le sec, c’est assez déstabilisant d’en arriver à cette conclusion quand on a toujours évité de sortir la moto sous la flotte pour ne pas avoir cette sensation désagréable de conduire sur des oeufs… Le Michelin Road5 est déconcertant de facilité et offre un feeling inégalé jusqu’à présent sur le mouillé. D‘ailleurs, demain, Météo France annonce de la pluie… ça tombe bien, pour la balade moto, je suis équipé de Michelin Road5 sur la BMW R1200R…