… et ça finit, toujours, par un mitraillage de photos de ma bécane…
Allez, comme à chaque fois, on va prendre une photo sans moto, histoire d’implanter le décor et avant de me mettre dans les 400 positions pour prendre la belle sous tous ses angles (enfin, pas de trop près, elle devient dégueulasse à nouveau… week-end lavage moto en perspective !)… bon c’est vrai que c’est joli par ici, surtout en cette saison. Mais si tu lis le blog depuis un petit moment, tu connais déjà cet endroit. C’est l’étang de Melesse. Toute ma jeunesse… et pourtant j’aime toujours venir faire une halte par ici… c’est reposant, au calme…
Ce week-end a été pour moi une révélation. Est-ce parce que j’ai pu rouler un peu seul à bord pour la découvrir ? Est-ce parce que j’ai refais ma pression parce qu’il me manquait encore 0,4 dans chaque boudin ? Je ne saurais te dire, mais frisant les 4000 bornes à bord, on peut l’avouer, je ne la connais que peu et j’en apprends à chaque sortie ou presque… cette fois en solo, j’ai pu la titiller d’avantage sans forcément rouler comme un con, j’ai pu freiner un peu plus fort sans me mettre en danger, j’ai pu prendre de l’angle sur différents revêtements… allez, j’avoue, j’en suis tombé raide dingue ce week-end…
Faut dire qu’elle en demande à son pilote. À force de lire que c’est une moto « facile » un peu partout, on se dit que ça doit être simple mais finalement 250kg toute mouillée ce n’est pas si évident que ça… tout d’abord son poids n’aide pas aux manœuvres à basse vitesse, en revanche dès que l’on roule un peu, son poids occasionne un gage de sécurité, un sentiment de sagesse et une envie de cruiser plus que de rouler comme un fou… quasiment aux vitesses légales, on prend un pied fou, le couple omniprésent me rappelle à quel point il est facile de dépasser une auto sans baisser de rapport, son petit son rauque à 3500tr/mn ouvrant la boîte à air me laisse rêveur quant à l’option possible d’une ligne d’échappement qui risque de lui tomber dessus si je me laissais aller… les virages se succèdent et c’est avec aisance et finalement une envie de me laisser glisser que l’Hayabusa procure à son pilote… le pied !
Quand je te dis quelle est dégueulasse… regarde cette fine pellicule de poussière… bon sang, le noir c’est dur à tenir propre…
Pourquoi cette photo ? Simplement parce que j’adore ce côté entre le pot qui part du dessous de la moto et ce carénage complet qui englobe bien mes jambes… ce levier de vitesse qui ne veut rien laisser supposer à l’arrêt et si onctueux à l’usage… non, mais c’est vrai… quand je te dis que j’en suis tombé dingue ce week-end, crois moi !
Cette boite de vitesse justement et ses rapports qui sont fictifs, puisque je n’ai pas attendre d’être à un certains régime pour que ça pousse comme ce l’était sur mes précédentes motos… ici la devise est simple, tu roules = ça prune !
Aussi incroyable que ça puisse paraitre, la moindre sollicitation de poignée et c’est la catapulte qui te rappelle que les yeux sont fait pour être derrière la visière, pas au fond du casque ce qui t’obligera à arrêter de tourner la poignée comme un con si tu ne veux pas tomber dans les pommes tellement que ça pousse… évidemment passé un certain régime, je ne saurais te dire si c’est plus violent en 106cv qu’en full vu que tu rouleras forcément bien au dessus des limitations de vitesse passé le premier rapport et il en reste cinq… moins de 3 secondes pour arriver à 100km/h en 106cv, quasiment 15Mkg de couple à 4700tr/mn… à quoi bon se mettre en full ?
Enfin, hormis ces détails techniques qui ont si peu d’importance finalement comparativement au plaisir que l’on peut avoir à bord sans chercher midi à quatorze heures, juste en posant ses fesses sur la selle et en démarrant le moteur, à quoi bon chercher les limites d’une machine qui de toute manière, cette fois, aura le dernier mot ?
En plus, une journée comme aujourd’hui… j’aurais mieux fait de m’arrêter prendre en photo les paysages que nous offres nos campagnes comme je le pense à chaque départ, à chaque série de virage, à chaque champs de vache… mais c’est tellement bon à bord que chaque arrêt pour moi est un supplice… alors autant s’en priver 😉