XADV 750… j’ai du mal à commencer mon billet car je ne sais pas si je dois l’aborder comme une moto à petite roue de type Trail ou bien comme un Maxi Scooter à boîte automatique séquentielle… c’est bien pour ça que j’ai mis ce titre de truc bizarre entre une moto et un scooter chez Honda… ils sont forts chez Honda pour créer des machines qui ne ressemblent à aucune autre !
DCT, 54cv, plaisir à bord et uniquement du plaisir !
Comment ça 54cv ton machin ? Laisse tomber, on va se trainer là dessus, ça va être chiant et en plus ça ne ressemble à rien ! Un trail ? Non…Un scooter ? Non plus… mais c’est quoi alors ? Il y a de la place sous la selle, c’est un scooter alors ? Roue à rayon et fourche inversée, large guidon et boîte de vitesse, c’est une moto ? Bon sang… c’est le pire article que je dois écrire de ma vie, je ne sais pas comment tourner mes phrases…
Des sensations à son guidon je disais…
Le look on n’aime ou pas, néanmoins j’ai eu plusieurs personnes à me demander ce que c’était quand je me suis arrêté au bord de l’Adour au port maritime de Bayonne pour prendre ces quelques photos. L’engin n’est pas sorti hier dans le commerce pourtant et il interpelle encore à priori. Sa face avant est magnifique je trouve.
A vrai dire, une fois en marche on dirait un gros mono qui tourne rudement bas au ralenti. Le son est plutôt flatteur d’autant plus avec cet échappement Termignoni qui lui ont collé aux fesses. Moi j’aimerais bien l’entendre sans son DBKiller (chicane). Je suis certain que le gros bourdon n’est pas loin 😉
Le principe de fonctionnement est assez simple à comprendre. Moi même j’ai fini par comprendre comment il marche. Le XADV est équipé d’une boîte de vitesse automatique que l’on peut laisser 100% automatique ou bien sur laquelle on peu intervenir quand on veut en actionnant les gâchettes + et – situées sur le comodo de gauche. Je pense qu’à l’usage on doit flinguer les gants rapidement, surtout celui de gauche pour le coup.
Le XADVenture contient 2 grandes cartographies moto « D » pour le quotidien en ville que j’assimile au mode « Pluie » et un mode « S » pour « Sport ». Le mode S s’intensifie sur 3 niveaux (il faudra m’expliquer l’intérêt d’un tel niveau de sensibilité) permettant de passer les vitesses de manière plus sportive. Si le mode D est particulièrement mou, le mode S est bien dynamique mais je n’ai pas vu trop de différences entre S1 et S3… à voir !
Présentation de la bête XADV
Le XADV offre des caractéristiques étonnantes car si son moteur ne développe que 54cv, il offre un agrément de conduite vraiment agréable avec un couple omniprésent en bas dans les tours. Le répondant est immédiat en mode S niveau 3. Les 400MDA sont fulgurants d’efficacité et on en a même une grosse banane sous le casque. Son pare-brise ne protège pas grand chose, j’ai préféré rouler en position basse pour l’occasion. Les pieds sont positionnés comme sur le TMAX et je trouve que ça manque un peu de protection. Ma taille ne permet pas de mettre les pieds en avant car je me retrouve alors dans une position désagréable qui m’inflige une conduite sur les reins, ça fait mal. J’aurais bien aimé pouvoir mettre les pieds un peu plus en arrière encore pour oser prendre les virages plus forts encore.
Si 54cv suffit pour un quotidien urbain et extra urbain, on devine très vite les limites d’une telle puissance. Chargé pour les vacances et à deux sur la machine, le clavaire sera forcément de la partie. Il est pourtant possible de lui coller un Top Case à ce XADV en plus de son espace sous la selle qui pour le coup n’impose pas d’avoir en plus des valises.
Boîte séquentielle sur le XADV
C’est sur cette poignée gauche que tout se passe. Il y a une gâchette + à la place du comodo de plein phare sur le R1200R BMW qui permet de monter les rapports quand on veut en plus du mode automatique, et on devine une gâchette – grise sous le comodo des clignotants qui permet de descendre un rapport n’importe quand ! C’est particulièrement jouissif, je comprends pourquoi Laurent aime ce système. Au départ, d’ailleurs, on se mélange un peu les pinceaux avec les clignotants, dommage d’ailleurs que ces derniers ne s’arrêtent pas tout seuls au bout d’une certaines distance.
A droite, il est possible de choisir le Neutre mais aussi de sélectionner entre le mode D ou S. Un appui long et gaz coupé permet de sélectionner entre 3 modes dans ce mode S. En gros, pour voir de réelles différences dans ces modes il faut soit utiliser le mode D soit le S niveau 3. Ce que j’aime pour le coup, c’est que l’on a le frein arrière et le frein avant qui se gère au comodo, ça rappelle un peu l’esprit scooter pour le coup. Sur les motos équipée de DCT, on freine au pied et on perd le comodo, je pense que ça doit être déstabilisant au départ surtout de ne plus avoir d’embrayage…
Keyless Ride chez Honda
On s’habitue vite à avoir le démarrage sans clé et c’est ici le cas sur le Honda XADV. En revanche c’est toujours autant le merdier pour comprendre comment ça marche, ça me rappel l’essai du Kymco AK 550, vous vous en souvenez ? 🙂
Démarrage sans clé, c’est un bon point en revanche toute la navigation du tableau de bord s’effectue sur les deux boutons en haut du LCD. Là en revanche, on perd des points car devoir quitter les mains du guidon pour afficher les Trip A et B c’est franchement un retour en arrière…
Galerie photo du Honda 750 XADV
Conclusion de l’essai du Honda 750 XADV
Mais quelle surprise ! Sincèrement, je ne m’attendais pas à une bestiole comme ça. A vrai dire j’ai toujours aimé son look avec ses jantes à rayon et le principe d’être entre la moto et le scooter sur l’approche. Il est cependant un poil haut, et c’est peut être le seul reproche que je pourrais lui faire car en ville on peut se retrouver embêter. Cependant, en glissant une fesse sour le côté, ça se gère bien. Et j’exagère un peu car du haut de mes 183cm j’ai pas été aussi gêné qu’à bord d’un Super Adventure 1290 de chez KTM par exemple.
Le moteur est top, vif, punchy dès lors que l’on accepte le principe de ne pas avoir un avion de chasse. J’ai pas eu de feeling particulier avec les pneus, je préfèrerais lui coller des Power RS Power 3 pour être en totale confiance. Franchement, j’ai passé un bon moment à bord du XADV, c’est une belle découverte. Objet incroyable pour la ville, le XADV semble être un outil de choix pour les escapade en montagne. Si l’on accepte l’idée qu’il est utile et génial pour 90% du temps au quotidien, retrouve t on le même plaisir à bord pour les 10% restant visant à aller s’amuser avec les copains le week-end ?
Vendu à près de 12000€ pièce, on peut dire que ce n’est pas donné. Cependant, il y a des coups à jouer sur les modèles 2017 qui n’offrent cependant ni le Traction Contrôle sur différents niveaux ni le mode « gravier », cependant sur 54cv, va falloir m’expliquer l’intérêt. Quant à ce modèle de démo, il est affiché sous la barre des 10000€ avec le Termignoni aux fesses… ça mérite réflexion d’autant plus qu’il est super agile entre les voitures… l’été arrive est à Bayonne… je ne vais pas vous faire de dessin 😉