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[CR] – Guémené sur Scorff où le pays de l’andouille… miam !

Le blog moto et scooter d'un motard depuis 2004

[CR] – Guémené sur Scorff où le pays de l’andouille… miam !

Dans la famille souvenir d’enfance, voici une preuve vivante de mon passé ici sur cette terre : ce châtaigné. C’est moi qui l’ai planté alors que je n’étais pas plus haut que trois pommes… il a simplement été déplacé à un moment donné car trop près du muret derrière… je n’ose imaginer le résultat dans 50 ans (soyons optimiste)… alors que je ne serais peut être plus de ce monde… mais à mon avis, il sera encore trop près du muret et risque de frotter du haut de ces cimes le toit de la maison en face… nous voici ici dans le jardin de la maison familiale…

Tiens on dirait qu’il fait plutôt beau aujourd’hui en plus de ne pas faire trop froid. Pour un mois de juillet, c’est rare… profitons-en… Il est vrai que Météofrance annonce quelques pluies, mais que celles-ci doivent s’estomper dans l’après midi… ça tombe bien, il est quasiment 13h… on tente le coup ?

Au moment du départ quelques nuages viennent semer le doute dans mon esprit. Alors je vais tout de même prendre le pantalon de pluie pour avoir l’esprit tranquille si jamais il se met à tomber quelque chose du ciel, au moins je serais au sec… mais restons positif, on y croit tous…

Aujourd’hui direction le pays de mon enfance, du moins pour les vacances scolaires, le pays de l’andouille… tiens tiens… drôle de coïncidence… ok… elle était facile celle là, mais je n’ai pas pu m’en empêcher… du coup direction le Morbihan vers Guémené sur Scorff… vous connaissez au moins de visu… mais si… vous savez l’andouille avec les ronds dedans… ça vient d’ici… Guémené… d’ailleurs à propos de cette balade je triche un peu avec la photo du dessus car figurez vous que sur ce parking je suis déjà à Pontivy… comme quoi, ça roule vite un Gex… même pas le temps d’écrire la destination que je suis déjà quasiment arrivé…

Pour preuve, vous avez ici une photo du château de Pontivy… à visiter surement mais je n’ai pas le souvenir d’avoir visité autre chose que les douves, aujourd’hui transformées en jardin public… en plus cette photos est un cliché car on ne peut prendre le château qu’à partir de ce parking, si bien qu’en recherchant dans mes archives, je me suis rendu compte avoir pris cette photo déjà plusieurs fois… mais bon… celle-ci date de vendredi…

Je profite de mon passage sur Pondi (nom Breton de Pontivy) pour me glisser un instant dans la peau de mon grand père maternel et me rendre dans la maison où il vivait… je n’ai que quelques souvenirs de mon passé dans cette maison… en effet mon grand père est parti alors que j’étais bien jeune… disons qu’il me reste des impressions, de vagues couleurs, des flashs tel que les carreaux (faïence) sous les arbres du jardin, les vitraux, l’architecture globale de la maison… l’emplacement de la cuisine, du salon, de l’escalier… bref… rien qui puisse réellement me donner de bon souvenir de cette époque si courte et où l’histoire de cette maison est pour moi si vague… néanmoins en passant devant, je devine la propriétaire dans son jardin et j’ose m’arrêter pour discuter un peu avec elle… avec mes indices flagrant sur l’histoire de la maison, elle m’ouvre les portes de son Loft qu’elle occupe avec toute sa famille depuis plus de 4 ans et 3 ans de travaux… en effet ils ont refait toute la maison à l’intérieur et le résultat final est plutôt réussi… cuisine centrale ronde, grande verrière qui relis les deux bâtiments, salon refait entièrement, les chambres avec suites parentale… il faut bien l’admettre, l’intérieur n’a plus rien à voir avec mes souvenirs d’enfance… ici nous avons droit maintenant à une maison d’architecte plutôt réussi et particulièrement bien agencée, moi-même je me laisserais bien séduire à y vivre tellement qu’il fait bon à l’intérieur… je m’écarte un poil du CR d’une balade moto et j’entrerais presque dans un journal intime… pourtant mes premiers tours de roues à bicyclette ont eu lieu dans cette cours maintenant entièrement refaite… et je me souviens encore des odeurs et des couleurs du jardin où je suis surpris d’apercevoir les plans de groseilles toujours présents au même endroit, derrière un buisson sur la droite du chemin qui mène au potager…

Au moment de repartir, le ciel change de couleur et j’ai du m’abriter sous un arrêt de bus le temps d’une averse plutôt… abondante… je sors le pantalon de pluie ? Je ne le sors pas ? Quelle galère de mettre ce machin… je le sors et j’essaie de l’enfiler lorsque je me rends compte qu’il est foutu… j’aurais peut être du vérifier avant de partir… bon… je le mets à la bene spéciale produit plastique… et je n’ai plus le choix que de prier pour ne pas me faire saucer, car là, je suis bien à 2h de chez moi… Allez, je pars en direction de Guémené avant même que la pluie cesse complètement… mes prières feront bénéfice du sort, la pluie s’arrête et le soleil revient enfin…

Comment ne pas s’arrêter prendre quelques photos de cette campagne si verte et si profonde que j’aime tant. Ici les talus sont de mise et les grands espaces sont ornés de champs de vache ou de bosquets… je trouve ça tout simplement magnifique… et tellement typique…

Quand on pense à la couleur du ciel quelques instants plus tôt… ici on dirait qu’il fait chaud… mais détrompez-vous… beaucoup de vent et c’est ce qui explique de telle variation de temps… c’est simple, j’ai du jouir de près d’une dizaine d’averses… dont deux particulièrement salées…

Dans la famille souvenir d’enfance, voici une preuve vivante de mon passé ici sur cette terre : ce châtaigné. C’est moi qui l’ai planté alors que je n’étais pas plus haut que trois pommes… il a simplement été déplacé à un moment donné car trop près du muret derrière… je n’ose imaginer le résultat dans 50 ans (soyons optimiste)… alors que je ne serais peut être plus de ce monde… mais à mon avis, il sera encore trop près du muret et risque de frotter du haut de ces cimes le toit de la maison en face… nous voici ici dans le jardin de la maison familiale…

Quelques petites choses ont changé ici aussi…

A commencer par le paysage…

Et les outils agricoles qui tombent en ruine suite à la cessation d’activité des agriculteurs voisins… ça fait un grand vide dans le hameau. Fini les vaches qui tapent leurs chaîne dans l’étable et qui nous aide à bien frissonner le soir à la nuit tombante alors que l’on est blotti sous la couette… fini les poules qui gènent la circulation et font aboyer les chiens du village qui n’attendent qu’une chose : ramener les vaches à l’étable deux fois par jours, matin, et soir, du champ à côté… fini cette camionnette qui passait livrer le pain en klaxonnant deux fois à son arrivée… nous ne pourrons plus, non plus, aller chercher le lait directement à la traite, bidon en métal et son hanse en bois… il ne reste qu’une chose, pour le moment de ce passé qui m’a aidé à devenir le petit homme que je suis en plus de tous ces souvenirs de mes vacances à la ferme…

C’est mon tracteur… le premier tracteur que j’ai conduis alors que je n’étais pas plus vieux que l’âge à deux chiffres, comme Jean-Baptiste bientôt… et ce tracteur est toujours vivant… Intacte ! Flambant neuf ou presque (lol). Pourtant il avait déjà de la bouteille à l’époque où je menais son volant et les centimètres de jeu dans la direction avant qu’il ne se mette réellement à tourner, où il fallait taper du pied pour actionner le frein à main et où l’accélérateur se faisait à la manette sur le côté de bas en haut… je me souviens ainsi à son bord être aller chercher les bottes de paille et de foin à vitesse tortue (tortue 1 à 3 et lièvre 1 vitesse). J’entends encore son bruit si propre à lui-même, les vibrations dans tous les sens… ralalala…

Me voici rendu à Guémené sur Scorff. C’était la ville à mes yeux quand j’étais tout petit à passer mes vacances à la ferme avec mes parents. Guémené c’était à mes yeux une quincaillerie en haut de la côte sur la gauche qui vendait de tout et même un peu de rien… on y trouvait vraiment tout… de la simple tapette à souris en passant par le service à Thé complet… du rabot à bois en passant par les produits anti limace… c’était le point centrale de Guémené… Guémené c’est aussi le lieu mythique de l’andouille… comment venir ici sans passer par la charcuterie de votre choix car il y a plusieurs façon d’aimer l’andouille. Moi personnellement je l’aime peu grasse, bien sèche et parfumée voire même bien poivrée pour l’apéro servi avec un cidre brut et un peu moins sèche et plus charnelle dès lors qu’il s’agit de la cuisiner…

Si vous passez à Guémené, arrêtez vous dans cette fabrique d’andouille, au moins pour goûter une vraie andouille et non pas celle que l’on trouve dans nos grandes surface. Souvent pleine de gras et sans goût car trop humide… vous aurez ici une véritable andouille au goût boisé si particulier qui fait que l’on revient de temps en temps en prendre… le lieu fera touristique je vous l’accorde… mais les tarifs sont corrects pour la qualité du produit (35€ le kg à l’heure où j’écris ces quelques lignes).

Moi en tout cas c’est tout vu. J’en rempli ma petite sacoche en savourant déjà son contenu… mais Guémené c’est aussi ses galettes de froment et de blé noir… impossible de partir d’ici sans une ration de chacune… les galettes de blé noir ici sont fines et croustillantes. D’ailleurs, elles n’ont rien à voir avec les galettes épaisses que l’on trouve en grande surface… où même dans les crêperies de chez nous (vous !). Fines, presque transparentes, elles sont grandes, très grandes et claires et se conservent assez bien. Ma sacoche est pleine, je ne pourrais plus rien à ajouter… heureusement que je n’avais pas de pantalon de pluie car je ne vois pas où j’aurais mis tout ça !

Le temps se gâte à nouveau. Je commence à marmonner dans le casque en priant très fort pour que ça ne tombe pas. Sur le GPS il me reste encore près de 90mn avant d’arriver, le ciel devient de plus en plus incertain…

Bingo. Je me tape une superbe averse. Rapide néanmoins et le temps que je trouve un abri me voici trempé mouillé… le Gex protège bien tout de même… on devine les parties sèches indiquant justement les parties protégées… mais j’avoue que là je m’en suis pris une bonne… terrible le mois de juillet… merci MétéoFrance… pour une fois que tu ne te plantes pas… autant là j’avoue avoir prié pour qu’elle se soit trompée… même pas ! pfff !!!

M’enfin, la pluie bretonne c’est bon pour le teint et en plus ça nettoie mon cuir qui perd de son imperméabilité j’ai bien l’impression… j’ai le t-shirt trempé au niveau des bras… idéal pour attraper la crève… lol

Quoi qu’il en soit, mes histoires finissent toujours bien… et pour vous quitter sur une bonne note, voici la récompense ultime après ma petite balade de près de 400km… seulement là ça valait le coup et quand je vois à quel point nous nous sommes régalés (ma chérie et moi – il ne manquait plus qu’une petite salade. Manque de bol, Saint-Malo c’est le pays du chou… gniark gniark gniark !!!) je suis près à repartir demain… même à Guérande rien que pour du beurre… quel beau et bon pays… qu’est la Bretagne !

Mise à part la pluie, cette balade était chouette. Renouer avec son passé à parfois du bon. Nullement nostalgique, je prends la vie du bon côté et pour cause… donc 380km de bonheur… de petits virages, de lignes droites mais pas trop… j’aime rouler par ici car c’est vallonné, arrondi et on en prend plein les yeux… merci à Tomtom pour m’avoir écourté mon chemin du retour au plus près sans passer par la voies rapide pour autant… du moins jusqu’à Dinard… on peut dire ce qu’on veut… mais un GPS à moto c’est rudement pratique… vivement la prochaine fois… pour que je nettoie ma belle qui ressemble de près maintenant à la moto de Jean Claude… lol

One Response

  1. Une galette à l’andouille dans le Morbihan ! | Blog Moto Jazt.com dit :

    […] été sans un petit tour dans le Morbihan n’est pas un été. Je suis un peu comme les poules, j’ai mes petites habitudes suivant […]

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