[CR] – Vivement le printemps finalement…
En ville rien à redire. On ne roule pas assez vite pour réellement encaisser les inconvénients du temps et de la température basse en cette période de l’année. Malgré la petite bruine, en guise de pseudo-brouillard qui colle bien sur les verres de mes lunettes ça c’est clair, j’admets avoir pris plaisir de rouler à moto. En dessous de 70km/h c’est encore tout à fait vivable. Au dessus c’est une autre histoire…
Mince, nous y sommes presque et je n’ai rien acheté encore. Noël approche à grand pas et rien à mettre sous le sapin. Va falloir que je dise aux frangines d’arrêter la descendance, je ne vais jamais y arriver moi à tout mettre dans mon sac à dos, à moto.
9h pétante le réveil sonne en ce merveilleux samedi matin. On ne va pas se lever à 8h quand même, puis plus malin que les autres j’avais prévu d’aller faire mes emplettes à moto afin d’éviter les bouchons avec tous ces cakes comme moi qui n’ont rien acheté encore… la tête dans le cul, je jette un petit coup d’œil rapide par la fenêtre du salon, l’herbe est rudement blanche je trouve en me grattant la tête cherchant à me sortir de cet état comateux… les voisins en bonnet / moufles grattent les pare-brises… houlà ! Il n’a pas l’air de faire bien chaud…
10h… i’m ready ! Je sors la meule du garage … le ciel est rudement bas et bien gris. La petite brise hivernale me donne des frissons dans le cou alors que le GSR chauffe doucement le temps que je finisse de me préparer. Le moteur reprend un régime plus bas après une grosse minute à 2000tr/mn qu’il gère tout seul… est-ce vraiment une bonne idée d’y aller à moto ? Je commence à douter… c’est à partir de 30 / 35°c que le GSR se met à fumer et d’un seul pot… le gauche seulement, c’est rigolo. Un petit filet de fumée, assez timide. Quelques coups d’accélération pour le faire chauffer un peu avant de partir comme le faisait le concessionnaire. Cache cou, gants, casque, fermeture du blouson vérifié 10 fois de peur d’avoir oublié une pression, le GSR atteint les 50°C il fume alors énormément et chaque rotation de poignée de bonheur laisse émettre une sonorité bien grasse mais également un souffle de taureau par les narines de par ses deux pots… mon dieu, quel bonheur… même par ce temps !
Enfin en même temps faut être un peu fêlé pour sortir par ce temps j’ai l’impression. Les BT14 vont mettre 2h à chauffer s’il arrive à chauffer, les freinages d’urgence seront plus de l’aléatoire qu’autre chose et va falloir accélérer doucement si l’on ne souhaite pas faire un demi tour en sortant d’un virage un peu trop ombragé… bon puis s’il n’y avait que ça encore, ça irait. Au bout de 5mn les genoux sous le Jeans en prennent un sérieux coup, les doigts dans les gants mi-saison crient au secours, le nez devient humide malgré le cache cou et rouler visière fermée devient une nécessité si l’on ne souhaite pas se mettre à pleurer même en roulant à 30km/h… quel bonheur, quelle joie que de rouler par ce temps !
De plus en arrivant à un stop ou un feu rouge, on goutte enfin à la buée… je dis « enfin » car j’avais l’impression qu’avec le Pinlock sur le Chaiser (arai) cette histoire de buée était un mythe ou une histoire ancienne… que nenni… une simple expiration dans un casque fermé et on se retrouve dans un brouillard parfait où même les antibrouillards ne servent à rien. En fait, il faut prévoir le coup et relever la visière à chaque arrêt simplement…
En ville rien à redire. On ne roule pas assez vite pour réellement encaisser les inconvénients du temps et de la température basse en cette période de l’année. Malgré la petite bruine, en guise de pseudo-brouillard qui colle bien sur les verres de mes lunettes ça c’est clair, j’admets avoir pris plaisir de rouler à moto. En dessous de 70km/h c’est encore tout à fait vivable. Au dessus c’est une autre histoire…
Justement, l’après midi sonne ses 14h ou presque et l’envie à nouveau de faire un petit tour me vient à l’esprit. Vous savez cette démangeaison, la gorge qui se noue, cette hâte qui ne cesse de s’amplifier, cette envie qui devient un besoin, ce manque qui vous obscène… j’enfile à nouveau tout l’équipement, ça me prend 10 bonnes minutes à chaque fois. Le brouillard c’est enfin décidé à se lever, une pointe de soleil à l’horizon, vite j’ai 1h devant moi pour en profiter.
Quelle bonne idée que j’ai eu de partir faire un tour en campagne à la recherche de petits virages pour s’amuser un peu. Quelques minutes après mon départ, les mains étaient gelées. Un froid vraiment intense qui oblige à s’arrêter sur le bord de la route pour se frotter les mains en regardant le ciel pour rechercher ce soleil qui nous avait mis de l’espoir avant le départ, au loin. Les genoux n’étaient pas mieux et marcher un peu était le minimum syndical si je voulais éviter l’amputation. Le GSR toujours démarré, limite fumant, lui ne demandait qu’à repartir sous son regard étonné de mon triste état. Il fait terriblement froid passé une certaine vitesse. Au dessus de 100km/h et avec le faible équipement dont je dispose je n’ai pu tenir que 10km sans m’arrêter. Cette fine pellicule (faisant penser aux plaques de gasoil sur les ronds-points) sur le revêtement n’aide pas à la mise en confiance dès qu’on prend un poil d’angle, encore moins ce petit drible de la roue arrière lorsque l’on se fait un petit 4 / 3 / 2…
Alors c’est peut être une coïncidence de fait, mais souvent on entend au coin des bars spécialisés, sur certains forums de pro ou lors de soirée entre passionnés, les prouesses de certain motards pratiquant la moto par tout temps, dans toutes les conditions climatiques avec n’importe quelle monture… je dois bien avouer n’avoir croisé qu’un ou deux scooters sur l’ensemble de cette journée. Je me demande bien où sont passés tous ces fameux motards revendiquant rouler par toutes saisons, criants sur le dos des motards du dimanche dès les beaux jours de retour comme quoi ce ne sont pas des « vrais »… car on peut dire ce qu’on veut, mais les beaux jours, il n’y a pas que les motards du dimanche qui les attendent, ceux de la basse saison surtout à mon avis… moi le premier ! C’était tellement bon de rouler avec la veste d’été dès 9h le matin lors des balades FFMC…
En attendant, on va rentrer gentiment en attendant patiemment le printemps…