Essai M1000R : une S1000R bien énervée !
Il y a près d’une dizaine d’années, voire un peu plus maintenant, Ducati proposait une magnifique 1098S pour celles et ceux qui s’en souviennent. C’était une moto dure comme un bout de bois, compliqué à prendre en main pour les centres-villes, et loin d’être agréable au quotidien. Je rêvais que Ducati sorte une sorte de 1098 mais plus abordable pour un quotidien ou du moins, moins exclusive pour le commun des mortels. C’est là que Ducati s’est mis à proposer un Streetfighter 1098. Si cette intro semble un peu longue, l’approche est identique. Je rêvais d’une S1000RR en roadster mais en gardant la même « fougue »… le S1000R m’a laissé sur ma faim… tout d’un coup, le M1000R se trouve comme être THE proposition par BMW… alors verdict ? Est-ce vraiment THE roadster Allemand ?
M1000R : une lettre en moins, un guidon droit !
Cette moto est diabolique dès qu’on la chatouille un peu, il faut bien l’avouer. Lorsque l’on monte à bord de cette M1000R, une sensation d’étroitesse en première impression avec les jambes pliées comme ce n’est pas permis. Au bout de quelques dizaines de kilomètres, on a l’impression de n’avoir connu qu’elle. Elle met terriblement en confiance ce qui peut être « traitre » pour qui ne sait pas garder la tête froide.
Essai en vidéo du M1000R par David Jazt
Cette vidéo permet de mieux se rendre compte de tout ce que propose la M1000R en dynamique. C’est à vrai qu’aux allures « légales », nous n’avons pas spécialement l’impression de rouler sur une moto qui sort de la production mondiale. Cette M1000R est à double tranchant à vrai dire. Une fois en haut dans les tours c’est un tout autre décor qui s’affiche devant le guidon. Avouons-le, on peut se demander pourquoi autant de puissance pour finalement n’en exploiter à peine 50% sur route ouverte. Qu’importe, le prestige de rouler sur une belle mécanique n’a pas de prix, n’a pas de valeur et surtout n’a aucun sens rationnel.
Sportive, mais qui met en confiance
Arrêter de chercher un sens rationnel à cette moto, elle est tout simplement magnifique. Sportive à souhait, compliquée pour le duo, ce M1000R est avant tout un plaisir pour les yeux. Je me verrais bien en mettre une dans mon salon. Le plus déroutant dans l’histoire, c’est que l’on a l’impression de la connaître avant même de monter dessus. Je m’explique : les comodos sont les mêmes que ceux que l’on retrouve sur l’ensemble de la production Bavaroise. Le tableau de bord est identique à celui du S1000R, S1000RR, R1250R, S1000XR et j’en passe. Ce M1000R dispose des poignées chauffantes, mais aussi du bouton appel SOS ou encore du régulateur de vitesse.
Je trouve que ces rétroviseurs ne sont pas forcément du plus bel effet. J’avais à peu près le même principe sur le Speed Triple RS à l’époque et je ne suis pas fan. Ces rétroviseurs élargissent la moto, ça complique les choses pour remonter les files. Si le shifter est pour moi une référence ultime dans le genre, bien loin de la R1300GS ou de ses petites soeurs R1250GS voir de la R1200GS. J’aurais bien aimé avoir un embrayage hydraulique, car pour le coup, à câble, ça va finir par se casser au pire moment… je sais bien qu’en milieu racing et pour gagner du poids, le câble reste un argument. La moto dispose d’un régulateur de vitesse et d’un GPS A-B sur le tableau de bord, on aurait bien pu avoir l’embrayage hydraulique, non ?
Galerie photo M1000R
Qu’en pensez-vous de cette moto ? Avez-vous eu l’occasion de l’essayer ? L’avez-vous comparé avec la S1000R ? Avez-vous craqué au point d’en avoir acheté une ? N’hésitez pas à laisser un commentaire, c’est gratuit et ça n’influe en rien sur la visibilité de l’article. Au contraire, le but est d’échanger autour de cette passion commune qu’est la moto 🙂