Localisation, Antibes, FR
live:david.jazt
hello@jazt.fr

[GSX-R – +/- 4500km] – un premier bilan s’impose !

Le blog moto et scooter d'un motard depuis 2004

[GSX-R – +/- 4500km] – un premier bilan s’impose !

image001.jpg Le quotidien et les sorties se cumulent, les kilomètres aussi du coup et plus j’avance dans le compteur moins je me rends compte que le temps passe. L’espace temps devient une référence à part lorsque l’on est à bord d’un Gex, comme ils disent. C’est pourquoi ce premier cap des 4500km impose un premier bilan d’essai, peut être un peu plus poussé qu’un simple essai d’une poignée de km comme l’on peut le faire lorsqu’on se décide sur un achat.

image001.jpg

En effet, le GSX-R n’est pas tout à fait une moto comme les autres qui se prend en main dès la première minute de chevauchement. Surement propre à toutes les sportives et celles qui s’en rapproche au niveau position, je pense que c’est le point le plus déroutant et qui demande le plus de sacrifice au pilote. Durant toute la période de rodage, j’ai cherché ma position, à me trouver con sur ce strapontin, et à me demander comment faire pour trouver du plaisir à son guidon.

En fait c’est déconcertant, et ça ouvre la question du choix d’une telle moto. Autant niveau moteur et partie cycle on ne peut que rester subjugué par l’engin, avec la grosse banane sous le casque, autant on se demande pourquoi une telle radicalisation au niveau du pilotage s’impose du coup… et c’est là que tout change… on se pose la question du pourquoi une telle position si inconfortable… il doit bien y avoir une raison… mais laquelle…

Le guidon se trouve particulièrement bas. Les pouces touchent le réservoir lorsqu’on tourne en buté, faut faire attention. Le compteur quant à lui est lisible. Le fond blanc pour le compte-tours me plait bien finalement même si je préférais celui du 1000 avant l’acquisition de mon 750. Le Shift Light (petite diode qui s’allume lorsqu’on se trouve sur le régime moteur programmé) me convient parfaitement et joue son rôle comme il se doit. Je m’en suis particulièrement servi lors du rodage. Aujourd’hui placé à 140000tr/mn juste avant la zone rouge, j’avoue ne plus le voir s’allumer souvent au dessus de la seconde… les clignotants aussi ne sont pas si mal que ça. Evidemment ils vibrent un peu et ne sont pas non plus des miroirs de courtoisie, mais ils font bien leur travail, surtout celui de gauche. Peut être est-ce une question de réglage à droite, quoi qu’il en soit, il faut tout de même replier un peu les coudes pour voir plus loin que son cul… si je peux me permettre 🙂 les trip d’usage 1 et 2 me servent quotidiennement. Le 1 me sert surtout pour connaître ma distance parcourue journalière. Le 2 sur une totalité de plein. Je peux ainsi anticiper la réserve en jetant un coup d’œil sur le trip 2… je sais qu’à partir de 160km, la réserve ne va pas tarder à s’allumer… il reste un trip permettant de savoir combien de km ont été parcourus depuis que le témoin de réserve clignote. Vous vous en doutez, je ne suis pas allé voir jusqu’à combien de kilomètres on peut faire sur la réserve. Réserve qui elle aussi est sur deux niveaux. Premier niveau, ça clignote, il va falloir penser à s’arrêter bientôt. Ça reste allumer, il doit rester 2L d’essence, il faut vite faire une pause et le plein… pour tout avouer je ne l’ai jamais vu resté allumée une seule fois… dès le niveau 1 je fonce à la pompe quand bien même ce n’est pas fait avant…

image004.jpg

En ce qui concerne cette position de conduite si particulière, et pour comprendre, du moins s’approcher d’un début de réponse il n’y a pas trente six solutions. Il faut monter le ton et se laisser aller aux sensations dégagées par un tel engin de guerre. Dès lors que le ton monte, que les virages s’enchainent, que les freinages demande un peu de mordant et que les accélérations demandent à se menotter au guidon je comprends mieux pourquoi tout ça finalement… autant être franc et jouer carte sur table… en dessous de 80 km/h le GSX-R est une véritable plaie… on souffre littéralement de la position sur les poignets et on en arrive même à regretter la position droite d’un Roadster… surtout en ville ou dans les bouchons. Le rayon de braquage est court et il devient parfois difficile de se faufiler entre les voitures pas toujours conciliantes dans la manœuvre… du coup, avoir une telle moto en milieu urbain, ne sert strictement à rien à part épater la galerie… encore que… j’ai la chance d’habiter en bord de mer et d’en profiter comme il se doit…

image005.jpg

Un grand changement pour moi également entre le GSR, ma précédente moto, et mon GSX-R se situe au niveau de l’optique avant. Autant avant si je ne restais pas la gâchette enfoncée j’étais certains de rien voir à 15m, autant là avec le GSX-R, en phare de croisement comme en phare de route je trouve l’ensemble particulièrement agréable à utiliser et de bonne facture. Réglé sans doute un peu haut d’usine, il permet de voir loin même en feux de croisement. Le feu de route devient alors un luxe qu’on est bien loin d’imaginer à bord du GSR… si catastrophique soit il…

image007.jpg

Certains reprochent une mauvaise finition de la bête. Je dois bien avouer que je trouve mon Gex plutôt bien fini comparativement à mes anciennes motocyclettes. Je crois que le pire était le Z, une horreur… le GSR n’avait rien de honteux face à ce Gex même si du coup elle faisait cheap à côté au niveau des compteurs… quelques fils dépassent par ci et par là tout de même sur le GSX-R, mais rien de bien gênant. Puis n’oublions pas qu’il s’agit d’une moto mythique et qu’on lui pardonne les quelques défauts en matière de finition… pour moi rien de gênant… c’est du tout bon et elle donne vraiment une impression de moto finie jusque dans les moindre détails… pas de capot de selle à ajouter en option, pas de clignotants en accessoire, peut être une bulle Puig à l’avenir… mais ça ne change que le look, en rien la finition !

image009.jpg

Le GSX-R est équipé de monte d’origine de BT 014, référence en la matière. Idéal sur route sèche, j’avoue en être bien loin de ses limites. Il suffit de regarder les bandes de peur sur les côtés pour mieux se rendre compte de l’angle maxi possible de prendre… je n’en suis pas là… aucun décrochage, même sur l’angle, temps de chauffe correct mais sans plus (il faut compteur 5 à 10km grosso modo) qui pourrait être à la limite son seul et véritable défaut. Bien évidemment il faut éviter les grosses accélérations et les gros freinages à répétitions surtout en ligne droite… meilleur moyen de les fusiller en moins de 3000km… ils tiennent pour ma part entre 3800 et 4500km quelque soit la moto utilisée. Malgré mes 1200km de rodage, je suis encore en monte d’origine et me pose pas trop de question sur ses successeurs… surement un nouveau BT 014. Pourquoi chercher autre chose lorsqu’on a vraiment le meilleur compromis route / performance. Bien évidemment, j’aimerais bien qu’ils durent un peu plus longtemps… mais s’ils duraient un peu plus longtemps ça voudrait dire gomme plus dur et donc risque de décrochage… n’oublions pas que le Gex ça envoie sévère si on le lui demande… autant que ça colle à la route…

Le moteur est particulièrement bien étagé, secondé d’une boîte de vitesse précise, facile et directe. Nul besoin de chercher le point mort par exemple. Le moteur est vraiment bien bridé je trouve malgré un creux à bas régime, sous la barre des 2500tr/mn. Je m’en rends compte lorsqu’en 3ème je retombe à basse vitesse et que j’ouvre en grand de 3/4, il faut attendre une bonne seconde avant d’être catapulté à nouveau vers l’arrière sous un son bien rauque du moteur. Linéaire est le mot parfait. La poussée est franche mais linéaire. Nous sommes bien loin du coup de pied aux fesses que l’on peut ressentir à bord d’un GSR passé les 10 000tr/mn. Non, ici sur le Gex ça pousse fort jusqu’à 8000 puis encore plus fort jusqu’à 12 000. Je pense que ça retombe après ce régime, 106cv oblige. Je n’ose imaginer en full pour le moment. Lorsqu’on roule à 6 000 tr/mn en 3ème et qu’à la moindre rotation de poignée ça réagi immédiatement, je peux vous assurez que les sensations offerte par le 750 sont vraiment énormes, bien loin de tout ce qu’on peut imaginer sans avoir essayé. Il m’arrive régulièrement de commenter ces sensation dans mon casque tout en roulant… c’est véritablement du bonheur sur roue… encore faut il garder un œil sur le compteur car en fond de seconde nous sommes déjà quasiment au dessus des limitations de vitesse sur autoroute et il reste 4 rapports qui pousse tout aussi fort, ou presque… pour vous donner une idée, en 6ème à 4000 / 4500tr/mn je suis à 100km/h. Zone rouge à 15 000, je ne vous ferais pas dessin…

image011.jpg

Voilà j’aborde pratiquement les 5000km à son bord et j’ai l’impression de l’avoir depuis hier seulement tellement que mes points de repères sont chamboulés à bord d’un tel engin. Autant je m’étais fais la main assez rapidement sur le GSR autant sur le GSX-R il me faut toujours un temps d’adaptation à chaque fois que je monte à bord. Creux, le GSR était épuisant, ici le GSX-R peut se conduire sportivement en haut dans les tours ou au contraire sur le couple à bas et moyen régime. Au bout de quelques minutes c’est comme si je ne l’avais jamais quittée. C’est un sentiment étrange mais qui rappelle sans cesse que l’on est sur une machine d’exception.

A bord d’un GSX-R, on passe forcément d’agréables moments sous ses payasages qui peuvent défiler un peu vite parfois. Elle met en confiance et aide à progresser dans sa conduite à chaque sortie. Plusieurs domaines sont encore terrain inconnu pour moi : les départs canon aux feux rouges, je n’ose ouvrir en grand, j’ai peur que ça lève même si la fourche se tend de temps en temps. Je n’ose prendre un angle de fou dans chaque virage, il faudrait pour cela que je les prenne un peu plus rapidement, mais je n’ai pas encore le niveau, ça viendra petit à petit. Je n’ose toujours pas faire de gros freinages en limite d’adhérence me permettant d’entrée plus rapidement en courbe… ceci étant et malgré tout ça, je me sens bien à mon aise malgré une position à laquelle il m’a fallu m’habituer mais qui aujourd’hui reste finalement une position la plus confortable qu’il soit. Si je remonte sur un roadster au guidon droit, je ne m’y retrouve pas aussi bien… le pli est pris…

Bientôt la révision des 6000km, première douloureuse comme on dit, sans compter pneu à changer, plaquette… prochain bilan vers 10000km tout aussi positif j’espère… Gazz !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *