Hayabusa en mode solo… attention, le Squale peut mordre !

C’était plutôt délicat que d’arriver à des conclusions hâtives sans être certain que les soucis proviennent bien de ma monture… après une bonne semaine de repos de mon épaule, me voici à nouveau sur le dos du Squale à la différence près que je suis en mode solo… ceci afin de trouver mes repères, apprendre les réactions parfois vives de la bête mais surtout sentir si mes douleurs provenaient bien de mon Squale ou non… à propos… attention, le Squale peut mordre !

Le temps passe rudement vite à bord il faut bien l’avouer. Me voici rendu quasiment à 2000km à bord du monstre que j’ai l’impression de l’avoir seulement depuis hier… sans de réelles sensations d’être sur un terrain inconnu, j’ai comme un arrière goût de frustration quant à sa maîtrise… j’en suis rudement loin ! 2000 bornes et j’ai tout juste passé la 3ème… je sens qu’on va vite faire tourner le compteur sans s’en rendre compte…

Bon je ne vais pas refaire une présentation de la bête sur le plan esthétique. Libre à chacun d’apprécier ou non le monstre. Sans être foncièrement la plus belle moto que j’ai pu voir, l’Hayabusa est sans conteste la plus plaisante que j’ai pu conduire jusqu’alors et c’est au fur et à mesure que j’apprends à l’apprécier d’avantage. Certes la Ducati Streetfighter ne m’avait pas laissé indifférent, mais je suis certain qu’à l’usage j’aurais regretté… pourquoi ? Parce qua Buse ne broute pas sous 3500 trs/mn, parce que la Buse est royale pour ma princesse derrière, parce que la Buse c’est avant tout une mise en confiance absolue quelque soit la situation et parce que la Buse permet surement d’enchainer les bornes bien plus facilement qu’à bord d’un Ducati Streetfighter destiné avant tout… à la frime… avouons-le ! Je ne crache pas dans la soupe… au contraire… j’adore frimer… lol … comme tout motard ! Et je ne dis pas qu’un jour je ne passe pas sur le dos d’un Street une fois que nous aurons visité l’Europe à bécane… chaque chose en son temps…

Aujourd’hui la belle a reçu son premier accessoire : son tapis de réservoir tant attendu… ça coûte un demi œil ce truc et quand on voit à quel prix on les revend en occasion, à chaque changement de bécane, ça me sort par les yeux… et bing ! 130 € pour celui-ci… certes il est mieux fini que celui de base mais ça reste un accessoire qui terni un peu la moto…

Hormis le fait que j’ai eu un mal de chien à dévisser sous la selle… j’ai du mettre 20mn à tout casser pour l’installer… c’était bien plus simple que sur mon précédent 750… bien vu les renforts au niveau des cuisses…

J’ai également changé une chose importante à bord : la manière de me tenir. Comme le guidon est moins cintré on a tendance à adopter une position droite dessus et lockant les coudes et du coup, on encaisse les chocs de la route dans les épaules et le dos… même si à priori mes douleurs dans l’épaule n’étaient pas lié à la moto, forcément ça n’aide pas… il faut adopter une position fléchie, les bras souples, le buste légèrement en avant… et se tenir au maximum avec… les fesses… c’est tout con, mais du coup ça change tout… bon, j’ai encore du mal à dépasser les 100 bornes sans faire une pause de 30 secondes à un stop, mais ça vient doucement… rien qu’avec cette nouvelle position, ça change ma vie… mais ça incite à rouler plus fort aussi… un détail !

Alors du coup, on va se balader… difficile de se contenter d’un petit tour quand on peut en faire un plus long, non ?

La couleur de la bête est un noir pailleté bleu… c’est rigolo… à la lumière on devine les paillettes et suivant la façon dont on prend la lumière en reflet, la moto change un poil de couleur… ça me rappelle ces autos dans ma jeunesse qui changeaient de couleur suivant la température de l’eau…

Vous les voyez les paillettes ?

Ici la moto est passée au « Car Wash » de chez Meguiar’s… les résultats sont bluffant et quelle profondeur de couleur… je suis complètement ravi par ces produits… je n’ai pas eu besoin d’utiliser grand-chose pour que mon Squale brille comme au premier jour… ok ok ! Elle n’a que 1700 bornes 😉

Tiens à propos… y’en aurait il pas un de détaché ? ^^

La broderie du tapis de réservoir et comme toujours… de qualité… pas un fil qui dépasse… jusqu’à quand ? 😉

Les petits crochets qui vont bien… aviez vous remarqué la marque sur ces derniers ?

Ça y est, la belle peut rouler équipée maintenant… un grand point fort en passant… le coffre sous la selle ! Oui oui, vous avez bien lu… un coffre-fort même… du coup, j’y glisse aisément un bloque disque SRA, un cache cou, mes lunettes dans leur boîte, mon porte feuille et ce qu’il faut pour nettoyer la visière quand je mange trop de moustique ! Moi, je dis royal ! Avec le capote de selle, je pense même que l’on peut y glisser quelques affaires personnelles vu qu’il est creux… mais j’avoue ne pas l’utiliser car le Squale est avant destiné aux sorties « Duo »… et là, du coup, avec ma sacoche de réservoir fini le sac à dos… j’en connais une qui en sera ravi 😉

Ici contrairement à l’ensemble des motos modernes, aucun voyant lumineux pour indiqué qu’il faut une clé codée… j’aimais bien mon petit voyant FI qui clignotait sur le GSXR 750… ici, rien… le petit bouton que l’on devine à côté de la clé s’allume uniquement quand on met le contact… mais je pense que c’est plus compliqué que sur le 750 tous les comodos… impossible par exemple de gérer le Shiftlight ou la luminosité du tableaux de bord… j’ai beau lire et relire le manuel… rien ne fait ! Ce n’est pas très grave au final…

Le contact mis, la belle démarre dans une timidité qui me déçoit un peu… c’est tout de même un peu con d’avoir une si grosse moto aussi timide… même si les pots changent de notes au fur et à mesure qu’elle chauffe… ça reste bien faible… je fantasme sur de bon Triforce 480 Carbone… ou bien même des R77 mais là ce n’est plus le même budget… on notera qu’il me reste de belle bande de peur… je suis une pucelle encore à bord, chaque chose en son temps 😉

Une qualité que j’apprécie vraiment c’est la conso… en roulant vraiment peinard, on frôle les 300 bornes avec un plein tout en se faisant plaisir avant que ça ne s’allume… j’entends par là qu’on passe les rapports vers 5000 trs/mn… ce qui laisse un très belle marge quand on sait que le couple maximum est atteint à 4700 trs/mn… en roulant un peu plus fort… on peut atteindre facilement les 250 bornes avant que ça ne s’allume… ici présentement 175km et j’en suis à un peu plus de la moitié… ça change du 750 où je passais mon temps à la pompe tous les 180km…

Sans être complètement conquis, je dois bien avouer que ces BT 15 me surprennent tant qu’on ne leur demande pas d’urgence. Je retrouve, en effet, ces décrochages pénibles dès que l’on a besoin de freiner plus fort qu’à la normal et ça arrive assez facilement d’y laisser un peu de gomme sans le vouloir… c’est vraiment le seul véritable défaut de ce pneu… il chauffe super vite, propose un bon feeling même si parfois l’avant est un peu flou… ce qui me plais vraiment c’est que l’on peut y aller franco de port en sortie de courbe, ça ne glisse pas un poil… bon… ok, je roule encore mollo… mais à ma convenance tout l’attirail me convient bien…

En voici un, Paul, qui a hâte de devenir grand… moi pas trop… ça voudra dire que je serais vieux ! Mais ça y est presque, il tient le guidon et touche le sélecteur de vitesse… ou de frein… au choix 😉

L’Hayabusa est une moto un peu hors normes, une moto qu’il faut adopter avec beaucoup de sagesse car on a vite fait de se laisser aller à visser à fond les 3 premiers rapports… pas biennnnnnn ! Encore que… c’est tellement violent qu’on a vite fait de lâcher prise… les virages approches plus vite qu’avant, autant essayer de les passer bien plutôt que de les passer à l’arrache n’importe comment… le plaisir est dans la courbe c’est bien connu ! Il va me falloir pas mal de temps pour bien la comprendre, la cerner et dans quelques mois, j’espère réussir à en tirer le meilleur pour des moments inoubliables… et j’espère que vous serez toujours là pour en lire les quelques lignes que je vous rapporterais de cette extraordinaire aventure… avec ma So chérie juste derrière moi… évidemment !