R1250RT : la routière solo ou duo !
Le RT est une moto qui fait parler d’elle depuis des années. Si elle a su évoluer de génération en génération et d’année en année, on peut le dire haut et fort cette nouvelle version équipée du nouveau moteur est une véritable réussite sur toute la ligne. Confortable, facile à conduire, performante avec louche de couple en plus et sa puissance améliorée, … le RT ou la RT, chacun l’appelle comme il veut ne peut laisser insensible le motard qui sommeil en toi… on aime ou pas le look, une chose indéniable c’est qu’en matière de routière ou de SUV décapotable, le RT reste bel et bien la référence du segment quoi qu’en pensent les autres constructeurs…
R1250RT : rouler allemand mais avec deux roues seulement
C’est vrai qu’elle peut sembler imposante comme ça à première vue mais une fois à son guidon tout est simple, à sa place aussi bien pour les mains que pour les pieds et elle compte de si nombreuses options qu’il est difficile d’en faire le tour. D’ailleurs à propos des options, certaines ne sont vraiment pas obligatoire à mon sens comme le shifter pro, qui pour le coup est rudement ferme et ne permet pas une conduite coulée, du tout. Peut être qu’il lui faudra quelques milliers de bornes en plus pour qu’il devienne plus agréable, pour l’heure, je ne vois pas le plus de cette option. Le bouton SOS n’est pas non plus une obligation car en dehors de s’en servir à l’arrêt sur le bas côté de la route en cas de pépin, j’ai du mal à en voir un véritable intérêt… j’espère n’avoir jamais à m’en servir en même temps. L’assise est parfaite et il est possible de régler la hauteur de selle si je ne dis pas de bétise permettant ainsi d’avoir une assise « type » pour la ville, soit un peu plus basse, et une conduite plus haute dès lors que l’on prend la route afin de ne pas avoir les jambes aussi pliées…
Les valises donnent une impression de largeur et s’impose à l’arrière de la moto. Elles peuvent s’enlever pour le quotidien sans problème, elles ont l’avantage d’être étanches et d’offrir suffisamment de place des deux côtés pour y loger un casque intégral, ses gants, son cache cou et même encore une petite veste si celle-ci permet d’être bien pliée. Il y a vraiment beaucoup de place dans ces valises. L’option du verrouillage centralisée à distance permet de les laisser tout le temps sur position « open » mais de les verrouiller avec la télécommande. Et si un petit malin se demande pourquoi c’est sur « open » alors que ça ne s’ouvre pas et qu’il tente de forcer les choses, le RT sonnera pour l’avertir une première fois qu’il ne faut pas insister avant de s’enclencher et me préviendra qu’on la tripote sans ma permission… pratique cette alarme, là aussi en option.
Le porte paquet est de série sur le RT et il permet d’y fixer toutes sortes de Top Cases. Il n’est pas obligatoire d’avoir un Top Case vu la contenance des valises, seulement celui-ci apporte des avantages que n’apporte pas les valises. Avec un top case, il n’est plus nécessaire de se baisser pour y déposer son casque ou ses affaires. Le Top Case ne dépasse pas sur les côtés de la moto. Le Top Case permet au passager ou à la passager de s’adosser dessus en toute sécurité. Enfin, si Top Case BMW posé dessus, il a l’avantage d’être éclairé ce qui est idéal pour voir ses affaires mais aussi de se vérouiller en même temps que la moto (valise, direction, alarme etc.) ce qui le rend encore plus pratique.
Un plaisir solo mais aussi en duo sur le R1250RT
L’ancienne version, la R1200RT disposait du même moteur que la R1200R. S’il était bon vivant en mode solo, il pouvait s’avérer un peu juste sur les séances de dépassement lorsque l’on était en duo et chargé. Ici dans sa nouvelle version, le R1250RT ne montre plus aucun signe de faiblesse. Le gain de couple apporte un réel bénéfice sur l’agrément, et la puissance monté d’un niveau devrait elle aussi apporter son confort à l’usage. Si l’euro4 est bien de la partie cette fois, je n’ai rien à dire sur le son de la moto que je trouve particulièrement envoutant une nouvelle fois. Son feulement de félin est grisant, et à chaque rotation de poignée, les frissons arrivent dans le dos. Finalement il n’y a qu’à l’arrêt que le R1250RT se montre plutôt discret. Ceux qui voudront pourront agrémenter la belle d’un pot Akrapovic mais sur ce genre de moto à mon sens, ça a en a que trop peu d’intérêt.
Véritable jouet à plaisir cette moto BMW
C’est vrai que l’ambiance est un peu austère, que le tableau de bord n’est pas forcément mon préféré comparativement au K1600GT où les quelques détails différenciants font vraiment monter la belle en gamme. J’avoue que l’ensemble sur cette R1250RT reste harmonieux et la présence des aiguilles me plait beaucoup à cette époque où tout devient digital et tablette 3D, finalement sans âme. Le guidon est à mon sens parfait, il tombe parfaitement bien et permet une conduite légèrement sur l’avant ayant tendance à favoriser une conduite appuyée de temps à autre.
A gauche du guidon on retrouve l’ensemble des commandes de confort et d’usage tandis qu’à droite nous aurons seulement le système de démarrage accompagné du bouton SOS, du verrouillage centralisé et du choix des modes de conduite, dont un mode « user » en option via le pilotage pro permettant de faire son réglage comme bon nous semble… même si 99% des utilisateurs ne s’en serviront jamais pour ainsi dire. Au centre, nous retrouvons le démarrage sans clé, fort pratique et dont on s’accommode très rapidement en laissant la clé dans la poche. Un appui long permet de verrouiller la direction, puis deux appuis permettront de déverrouiller la direction et de mettre en initialisation la moto. Personnellement, j’aurais bien aimé pouvoir démarrer la moto directement dès le second appui sur ce bouton directement…
Ci-dessus l’ancienne version du RT, mais c’est presque la même poignée de gauche finalement. On y gère la hauteur du pare-brise électrique (de hauteur différente suivant la version de la R1250RT que l’on prend), nous avons un bouton qui permet d’entrer dans les menus de la moto, la molette permet de naviguer dans les menus mais aussi sur le GPS, même si pour le coup la molette n’est pas aussi intuitive que sur le R1200/1250R à mon goût car elle était destinée à 100% au GPS alors que sur le RT elle sert également pour naviguer dans les menus mais aussi pour le GPS via le Navigator 5 ou 6 que l’on glisse dans le tableau de bord. C’est une question d’habitude sans doute… La poignée de gauche permet de gérer également les clignotants qui s’arrêtent tout seul une fois une certaine distance parcourue. J’aurais bien aimer une option « autoroute » qui permet de clignoter seulement 3 fois, comme chez Triumph. Nous avons également le Klaxon, mais également la gestion du régulateur de vitesse.
Super simple à gérer, on le glisse sur la droite pour l’activer et il suffit ensuite d’appuyer d’une pression vers l’avant pour l’activer dès 30km/h. Ensuite, il est possible d’accélérer ou de décélérer par tranche de 2km/h à chaque pression en avant ou en arrière. C’est hyper précis et la moto respecte la vitesse demandée, c’est une option particulièrement agréable et pas seulement sur les grands axes. Avec un peu d’entrainement, on peut s’en servir sur les zone à 70 sans problème ou même en ville. Nous avons encore deux bouton, un qui gère le feu LED (qui est automatique suivant les conditions de luminosité) que l’on peut forcer manuellement en feu de croisement et un dernier bouton qui gère les feux longues portées, placés à l’arrière de la roue avant à raz le sol… particulièrement pratique lorsque l’on roule de nuit, là aussi en option sur le catalogue.
Le tableau de bord dispose également d’une partie centrale digitale qui affiche de nombreuses options. De gauche à droite : la température moteur, la jauge à essence (25L pour une conso moyenne de 5L/100), le mode de conduite, l’heure, la vitesse engagée, le H pour le Hill Start (le frein d’aide au démarrage en côté, j’adore cette option… sur une pente on l’actionne et ça permet d’être à l’arrêt sans avoir à freiner de la main ou du pied… ça peut paraître gadget mais c’est super pratique), ensuite le Trip A / Trip B / Trip Automatique / de réserve etc… au centre, l’information suivant le menue sur lequel on se trouve. Ici nous réglons la fermeté des suspensions. A droite nous retrouvons un rapport de la cartographie engagée, dessus le mode de suspension activé et l’affichage de la conso instantanée sachant que sur de nombreuses zones de ce tableau de bord il est possible de modifier l’information que l’on souhaite voir. En dessous, nous pouvons voir le A d’un phare, il indique que les feux LED sont activés, feux LED en option là aussi avec le pilotage pro.
La moto dispose également d’une radio audible jusqu’à 80/90km/h au moins pour pouvoir suivre une émission où les gens parlent. Une fois que l’on roule au dessus de ces vitesse, le son grésille et n’apporte pas de grand intérêt. Les commandes de la radio s’effectue sur le côté gauche du carénage de la moto. Sur le côté droit, nous avons une prise, mais j’avoue avoir du mal à comprendre son intérêt surtout placée là… Le tableau de bord offre également deux vides poches dont un qui se verrouille avec la centralisation. On peut y glisser des lingettes de lunettes par exemple ainsi qu’un paquet de chewing gum… dans l’autre, on y glisse un téléphone pour le mettre en charge par exemple mais on peut également le relier à la radio pour écouter Deezer ou ses MP3 favoris depuis son téléphone.
Evidemment cette moto a un prix qui n’est pas forcément à la hauteur de tout le monde. BMW propose de nombreuses solutions de financement pour essayer d’être au plus proche de tous les budgets possibles. Certains options ne sont pas obligatoires, nous noterons par exemple l’absence des feux longues portées sur cette moto d’essai qui ne m’empêche en rien d’avoir pris un pied monstre à bord, le bouton SOS ou encore la radio et le Shifter… cumulé, je viens déjà de vous faire une économie de près de 2000 euros, autant dire que les options chez BMW grimpent vite. Vous n’êtes pas obligés de mettre un Top Case BMW ou le GPS officiel de la marque, des adaptables feront tout aussi bien l’affaire et c’est encore près de 2000€ d’économisés… je vous recommande néanmoins de conserver les 3 packs d’options qui vous permettront de revendre plus facilement la moto même si sans option, le prix étant plus bas permettra peut être d’en motiver à acheter votre moto au moment venu… avec un prix initial de 19700€, il faudra tout de même plutôt miser sur un budget de 22370€ si vous souhaitez une configuration optimale afin d’en profiter au maximum… mais avec un top case de la marque à 1000€, un GPS à 850€, un démarrage sans clé à 300€, un shifter pro à 400€ et une peinture « série limitée BMW », la facture peut très vite grimper aux alentours de 26000€ sans problème… et les options de la ligne « Spezial » aux alentours de 5000€ peut faire de votre RT un objet au dessus de 30000 euros…
Conclusion de cette R1250RT 2019
Après avoir eu le privilège d’avoir dans mon garage un K1600GT que j’ai particulièrement appréciée, j’avoue retrouver mon terrain de jeu à bord du R1250RT et surtout moins d’appréhension sur les manoeuvre à l’arrêt. N’en reste pas moins que le R1250RT reste une moto d’un budget certain et qu’il faut bien réfléchir à ce que l’on attend d’une moto avant de s’engager. Pour ma part, quitte à prendre un RT autant y aller jusqu’au bout et prendre les options qui vont bien pour profiter pleinement du plaisir que propose un R1250RT… et pour le petit indice en fin d’article, je trépigne d’impatience de poser mes fesses sur la mienne mais également de vous la présenter lors d’un prochain billet, même si j’avoue que celui-ci me semble bien complet, non ? 🙂
3 Responses
Un billet exhaustif qui présente parfaitement la moto.
Il y a pourtant encore pas mal de zone d’ombre que j’ai hate de découvrir très prochainement 🙂
Très belle présentation, tout y est expliqué simplement et sans oubli.
Je la connais bien, puisque j’ai la même en blanc.
Tout y est parfait, moteur, tenue de route, équipement, sauf le confort sur petites routes cassantes, qu’est ce qu’on ramasse dans le dos, soit la moto rebondit et nous avec, soit elle oscille de haut en bas sur des successions de bosses moins prononcées. Le confort sur route « roulante » est juste parfait. BMW doit régler ce petit souci car je roule souvent sur petites routes d’auvergne, je pense qu’il s’agit d’une modif du soft du mode auto.
Excellent toi, tu vas te régaler.
V+++
Riton