Toutes les bonnes choses ont une fin !
Comment dire. Après tant de bons moments avec elle, de bien belles rencontres, de souvenirs, de sourires, de rire et de découverte, de kilomètres, de paysage, de dégustation, d’envie, de pluie, de prise de risque … il est venu le temps de la séparation…
17381km. C’est la distance parcourue à bord de mon Suzuki GSX 750 K7, coloris 2006 en 18 mois à peine. J’y ai vraiment pris un pied énorme à bord et ce n’est sans un petit pincement au cœur que je l’ai quitté. Equipé de BT 014, le Gex se comportait rudement bien malgré une accroche moyenne sur les gros freinages à mon sens… moyenne car comparativement au BT 016, ça n’avait rien d’égal ! Je n’ai eu que du Bridgestone à bord du Gex, jamais de Michelin même si ça m’avait traversé l’esprit… les sensations de conduite sont alors nettement plus aiguisée avec le BT 016 lorsque l’on se retrouve avec un train de pneu neuf complet. Franchement un bonheur complet !
Réglementé par les lois françaises, je n’ai jamais eu de sensation de fadeur ou de creux comme je pouvais ressentir à bord du GSR à l’époque. La sonorité du Gex, hyper sportive, donne des frissons dans le dos. Inutile de l’équipe d’un « silencieux » pour la faire chanter. D’origine, c’est une diva… j’adorais la démarrer et la regarder chauffer tout en laissant sortir la fumée de son pot, le matin à la fraîche avant d’aller au bureau ou les matins d’été avant les départs pour les sorties à la journée avec la FFMC ou les amis. Ce qui était marrant c’est de savoir avant même de monter dessus que j’allais prendre un pied énorme. Chaque rotation de poignée droite était assurant une surcharge d’émotion et de sensation comme jamais on ne peut ressentir, pauvre terrien que nous sommes…
Concernant son moteur, lui-même, la passer en full m’a bien traversé l’esprit plus d’une fois, d’ailleurs je ne connais pas beaucoup de motard qui garde leurs moto en 100cv quand celle-ci en propose bien plus en « full » comme on dit. Tous pour la plupart roule en version libre… plus de pêche, plus de puissance, retrouve la moto dans sa version originale Européenne avec tous les risques que cela implique pour les assurances… pour ma part, je ne suis pas certain que de passer le 750 en full change grand-chose à part plus de brutalité en haut dans les tours… à plusieurs reprise, des passionnés comme moi m’ont conseillé de ne pas la débrider, car ça ne servait à rien… la raison a-t-elle pris le dessus sur la passion ? Je ne pense pas… passer en full n’aurait très certainement pas augmenté son couple… le paramètre le plus important lorsqu’on roule à deux sur une motocyclette…
Bien évidemment, j’aurais très bien pu la garder encore un peu, je ne dis pas le contraire. Comment espérer pouvoir trouver aussi bien qu’elle en prenant risque de changer de monture. Une 1000 peut-être ? Une autre marque de sportive ? Dans le fond ça changerait quoi ? De mon niveau de poireau, rouler sur une sportive 750 ou 1000, ça ne changerait pas grand-chose et de nos jours, les jumelles sont les même pour tout le monde… je suis le premier à le savoir…
En fin de compte cette séparation n’a rien à voir avec le principe du GSXR lui-même que j’adore. Je ne remets pas en question mes convictions vis-à-vis de lui et mieux, si mes finances le permettaient, je le garderais dans le garage pour les beaux moments de « ON / OFF » que j’ai pu faire avec… en fait, je m’en sépare parce que j’ai évolué dans mes motivations de jeune motard que je suis, dans mes envies du moment et les objectifs que je peux avoir aujourd’hui. Peut être qu’un jour j’y reviendrais au GSXR… parce que mon dieu que c’était bon !!! 😉