Triumph Speed Triple 1200 RS : une Rocket 3R coupée en deux !
Triumph n’arrête plus ses nouveautés, nous sommes rudement gâtés. Après le véritable coup de foudre pour le Rocket III R que j’ai pu essayer dernièrement, me voici sur le dos d’une moto qui me semble familière pour en avoir eu une dans mon garage. Je veux bien sur parler du Speed Triple RS et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit aujourd’hui du 1200 Speed Triple ! En gros et pour résumer, tu prends un Rocket 3R et tu le coupes en deux. Tu obtiens ainsi le Speed Triple 1200 RS… merci Triumph pour ce moment incroyable !
Speed Triple 1050 RS de chez Triumph
Je suis véritablement tombé amoureux du Speed Triple lorsque je me suis retrouvé à Séville lors du lancement des pneus moto Michelin Road 5. Quand j’ai pu essayer la moto avec les Road5, j’ai eu un tel feeling avec la moto que je n’ai pas pu faire autrement que de tomber littéralement amoureux de la belle Anglaise. Cette Speed Triple RS de 2018 était magnifique, mais quelques petits points me chagrinaient tout de même : le manque de caractère car moteur trop proche d’un 4 cylindres finalement, le manque de sonorité malgré la double sortie Arrow de série et ce shifter qui « accroche » que j’ai payé en option pour au final pester à chaque fois que je m’en servais… en dehors de ces petits points, la moto était un couteau Suisse et je me suis régaler à rouler sur le Mont Ventoux avec ou simplement en longeant le circuit de Paul Ricard, puisque c’est dans ma région…
2021 : grosse mise à jour sur le Speed Triple RS
2021, le Speed Triple RS reçoit une belle mise à jour sur beaucoup de plan. si à première abord, elle semble moins premium en entre à cause de certaines pièces carbon ayant disparue de la belle, c’est surtout son moteur et son poids qui en font toute la différence. Sans entrer trop dans les détail, elle perd 10kg, elle gagne 1Mkg de couple et s’offre 30ch de plus. Elle ne peinait pas dans les côtes, cette fois elle te catapulte dans les côtes. En revanche c’est vrai que son échappement revenu en bas n’est pas forcément du meilleurs goût, mais à priori ça remet le centre de gravité un peu plus bas, mouais…
Essai en vidéo du Speed Triple 1200 RS par David Jazt
De cet essai j’en garde un excellent souvenir, cette nouvelle Speed Triple est une nouvelle moto pour moi et on retrouve davantage le côté joueur que l’on avait sur le Street Triple RS, sa petite soeur. Le moteur est plein, tout le temps et partout et ce dans une sonorité bien rauque comme on l’aime. Certes, elle ne dispose plus du sifflement si typique au Speed / Street, mais elle gagne en réactivité et en couple, ça devient vraiment une Rocket 3R coupée en deux, c’est jouissif !
Enfin un shifter efficace !
Bonne nouvelle, le shifter est super efficace. Terminé ces micro coupures agaçantes qui font que la puissance ne grimpe pas en continue. Ici poignée en coin, shifter à la montée, ça devient grisant mais attention au permis à points, on arrive vite à la case prison sans toucher les 20 000€ du Monopoly. Pour autant, sans forcément s’amuser à arsouiller comme un débile, on peut s’amuser à bord de ce Speed Triple 1200 RS.
Tu aimes quand c’est ferme ?
Nous ne sommes vraiment pas loin de la planche à pain du Street Triple 675 de l’époque. Ici, ce n’est plus une question de fermeté, c’est une question où l’objectif est de chercher le bitume le plus plat possible au risque de passer un mauvais moment à bord de cette si belle Speed Triple RS. Cependant, ça fait parti du jeu, et on se laisse emporter par le plaisir de conduite et la facilité qui va avec… oui, car cette Speed Triple est aussi facile à prendre en main que sa petite soeur, en tout cas, je ne me suis jamais senti dépasser par la cavalerie.
Retour de couple : léger a-coups : pénible !
Lorsque l’on coupe les gaz à allure modérée, que ce soit en usage urbain ou en plein courbe on se retrouve avec des sensations désagréables au guidon, un peu comme les coupures d’injection que l’on avait à l’époque sur le FZ6 voire même le FZ1. Ça gâche un peu le plaisir à bord, comme une impression d’une chaine pas assez tendue… finalement on me dira au retour à la concession que c’est le retour de couple qui donne cette impression à la conduite, mais que l’on finit par s’y habituer et qu’on l’anticipe. Je l’ai surtout ressenti sur la cartographie « road ».
Un tableau de bord qui rame
alors que j’adorais l’ancien tableau de bord, Triumph a eu l’idée de le changer pour le remplacer par un tableau de bord plus petit mais tout autant lisible. Seulement, je ne sais pas si c’est lié à cette moto en particulier ou pas, mais le tableau de bord se fige, plante, rame. C’est particulièrement catastrophique. là aussi, le concessionnaire me dit que c’est lié à une mise à jour, que ça va se résoudre probablement lors d’une future mise à jour… en attendant, y’a de quoi insulter la terre entière pour passer d’un affichage à l’autre… à moins de ne pas être pressé !
Galerie photo de l’essai du Speed Triple RS 1200 2021
Quel essai, quelle moto incroyable ! C’est vrai qu’elle présente quelques défauts assez pénibles comme ses a-coups soit disant liés au retour de couple, à son tableau de bord buggé et à son niveau de finition qui perd un peu de sa sublime… à côté de ça, on a une moto hyper joueuse, pétillante, qui offre de belles sensations à son pilote. Le tout dans un budget plutôt serré face à la concurrence… elle reste dans mon top 3 de mes essais de cette moitié d’année 2021. Est-ce que je pourrais me laisser tenter par cette Speed sachant que j’ai déjà eu une RS 2018 ? Cependant j’ai bien eu deux Streetfighter 1098S, ce ne serait pas la première fois que je me laisse séduire par une mise à jour… mais à côté de ça, il y a tellement de choix… je me laisserais bien tenter à la comparaison d’un V4 par exemple comme le Streetfighter V4S ou bien le Tuono V4 Factory voire même un MT10 SP… en tout cas, très bon ce Speed Triple, et j’irais bien me laisser tenter par l’essai de sa petite soeur qui est surement plus abordable niveau assurance, surtout dans notre si belle région de la côte d’Azur…